Démocratie

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Le terme démocratie, du grec ancien δημοκρατία / dēmokratía, combinaison de δῆμος / dêmos, « peuple » (de δαίομαι / daíomai, « distribuer, répartir »), et kratos, « le pouvoir », dérivé du verbe kratein, « commander », désigne à l'origine un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions publiques et à la vie politique de la cité. Ce dispositif s'effectuait soit de manière directe en soumettant des décisions au vote à tous les citoyens, soit de manière indirecte par des représentants qui étaient préalablement désignés, de façon aléatoire ou par élection, pour faire des propositions de lois ou prendre des décisions urgentes. Ce terme désigne aujourd'hui tout système politique dans lequel le peuple est souverain.

Citations[modifier]

Raymond Aron[modifier]

Raymond Aron en 1966.
Ce qui est essentiel dans l'idée d'un régime démocratique, c'est d'abord la légalité : régime où il y a des lois et où le pouvoir n'est pas arbitraire et sans limites. Je pense que les régimes démocratiques sont ceux qui ont un minimum de respect pour les personnes et ne considèrent pas les individus uniquement comme des moyens de production ou des objets de propagande.
  • États démocratiques et États totalitaires, communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939.
  • Machiavel et les tyrannies modernes, Raymond Aron, éd. Livre de Poche, 1995, p. 187


Étienne Balibar[modifier]

Un pouvoir est légitime dans la mesure où il n’entre pas en contradiction avec certaines lois supérieures de l’humanité [...] le respect des vivants et des morts, l’hospitalité, l’inviolabilité de l’être humain, l’imprescriptibilité de la vérité. [...] De telles lois non écrites sont au-dessus de toute législation de circonstance.
  • « État d'urgence démocratique » paru initialement dans Le Monde du 19 février 1997.
  • Droit de cité. Culture et politique en démocratie, Étienne Balibar, éd. l'Aube, 1998, p. 18


Jorge Luis Borges[modifier]

La démocratie, ce curieux abus de la statistique.
  • (es) la democracia, ese curioso abuso de la estadística.
  • (es) Obras completas, Jorge Luis Borges, éd. Émece, 1996  (ISBN 950049496[à vérifier : ISBN invalide]), p. 122


Dominique Bourg et Alain Papaux[modifier]

On comprendra donc qu'une démocratie écologique n'abandonne nullement la finalité qui est celle de l'accroissement du bien-être, simplement elle sait que le lien entre accroissement du standard matériel et accroissement du bien-être connaît des limites. [...] La poursuite de la croissance et de la quête d'une accumulation indéfinie de richesses est en réalité à la fois inefficace et dangereuse. [...] L'objectif de la démocratie reste la recherche du bien-être, mais cette recherche est dorénavant située et conditionnée. Nous savons désormais que nous sommes matériellement limités par la finitude du système Terre d'une part et, d'autre part, que les conditions matérielles à notre bien-être relèvent d'un optimum et non du maximum. Le bien-être requiert d'autres conditions, comme la paix et la sécurité civiles, la qualité des services publics, l'urbanisme, l'esthétique des paysages, l'épanouissement spirituel, etc.


Gilbert Keith Chesterton[modifier]

La démocratie n'est pas de la philanthropie, ce n'est pas même de l'altruisme ni de la réforme sociale. La démocratie n'est pas fondée sur la pitié pour l'homme ordinaire, elle est fondée sur le respect, ou, si vous préférez, sur la crainte de l'homme ordinaire. Elle ne défend pas l'homme parce que l'homme est misérable, mais parce que l'homme est sublime. Ce qu'elle reproche à l'homme commun, c'est moins d'être esclave que de ne pas être roi, car son rêve est toujours le rêve de la première république romaine, une nation de rois.


Une preuve suffisante que nous ne sommes pas un état essentiellement démocratique, c'est que nous sommes constamment à nous demander ce que nous allons faire des pauvres. Si nous étions des démocrates, nous nous demanderions ce que les pauvres vont faire de nous. Notre classe gouvernante en est toujours à se demander : « Quelles lois allons-nous établir ? » Dans un état purement démocratique, elle dirait : « A quelles lois allons-nous obéir ? ».


Jacques Chirac[modifier]

[J]'ai la conviction que notre génération saura créer les institutions et les règles d'une démocratie planétaire ouverte et solidaire.


Noam Chomsky[modifier]

Autrement dit, on a compris en Irak que les États-Unis veulent la démocratie s'ils peuvent la contrôler. Et c'est bien ça. La démocratie, c'est un système où vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez tant que vous faites ce que nous vous disons.
  • La Doctrine des bonnes intentions (2005), Noam Chomsky (Entretiens avec David Barsamian) (trad. Paul Chemla), éd. Éditions 10/18 n°4054, coll. « Fait et cause », 2006  (ISBN 978-2-264-04509-6), p. 90


Si l'on ne contribue pas à une culture démocratique vivante, permanente, capable de faire pression sur les candidats, ils ne feront pas ce pour quoi on les a élus. Mettre un bout de papier et rentrer chez soi ne va rien changer.
  • La Doctrine des bonnes intentions (2005), Noam Chomsky (Entretiens avec David Barsamian) (trad. Paul Chemla), éd. Éditions 10/18 n°4054, coll. « Fait et cause », 2006  (ISBN 978-2-264-04509-6), p. 102


Winston Churchill[modifier]

Portrait de Winston Churchill par Yousuf Karsh, 1941.
La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire.
  • (en) Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time
  • Winston Churchill (trad. Wikiquote), 11 novembre 1947, à Londres, Chambre des communes, dans The Official Report, House of Commons (5th Series), 11 November 1947, vol. 444, cc. 206–07.


Jean-Paul Clément sur Chateaubriand[modifier]

En 1831, Chateaubriand fulmine contre la monarchie bourgeoise « débiffée » de juillet [...].
L'égalité, en passant par l'État, secrète en effet une égalité qui lui est consubstantielle. Certes, la Restauration décorera-t-elle la France napoléonienne — la vraie, celle qui survit à travers tout le XIXe siècle — de « fictions » aristocratiques (le mot est de Chateaubriand). Les journées de juillet 1830 en emporteront les lambeaux dérisoires.
En Angleterre, en revanche, estime Chateaubriand, « l'esprit aristocratique a tout pénétré : tout est privilèges, associations, corporations. Les anciens usages, comme les antiques lois et les vieux monuments, sont conservés avec une espèce de culte. Le principe démocratique n'est rien ; quelques assemblées tumultueuses qui se réunissent de temps en temps, en vertu de certains droits de comtés, voilà tout ce qui est accordé à la démocratie. Le peuple, comme dans l'ancienne Rome, client de la haute aristocratie, est le soutien et non le rival de la noblesse ». Il ajoute : « On conçoit, messieurs, que dans un pareil état de choses, la couronne n'a rien à craindre du principe démocratique ; on conçoit aussi comment des pairs de trois royaumes, comment des hommes qui auraient tout à perdre à une révolution, professent publiquement des doctrines qui sembleraient devoir détruire leur existence sociale : c'est qu'au fond, ils ne courent aucun danger. Les membres de l'opposition anglaise prêchent en sûreté la démocratie dans l'aristocratie ; rien n'est si agréable que se donner les discours populaires en conservant des titres, des privilèges et quelques millions de revenus. » On peut, à bon compte, être démocrate sans risque. Chateaubriand ne se prétendait-il pas « bourbonien par honneur » et « républicain par goût », mais aristocrate par la naissance et les manières ?

  • « Chateaubriand et l'Angleterre », Jean-Paul Clément, Chateaubriand — Revue Littéraire Europe (ISSN 0014-2751), nº 775-776, Novembre-décembre 1993, p. 59


Robert Falony (ancien rédacteur au journal socialiste belge Le Peuple)[modifier]

Et pourtant, il faut le dire avec force : mieux vaut l'État de droit (un minimum de droits…), mieux vaut la liberté de la presse (même aux mains des puissances d'argent, mais qui peut dénoncer un scandale…), mieux vaut cela que la suppression totale des droits démocratiques. Vulgairement parlant, « Cause toujours » vaut mieux que « Ferme ta gueule ».
  • 1914-2014 : la véritable histoire du siècle en Belgique et dans le monde, Robert Falony, éd. Jourdan, 2014  (ISBN 978-2-87466-360-4), p. 125


Friedrich Hayek[modifier]

La démocratie est essentiellement un moyen, un procédé utilitaire pour sauvegarder la paix intérieure et la liberté individuelle. En tant que telle, elle n'est nullement infaillible. N'oublions pas non plus qu'il a souvent existé plus de liberté culturelle et spirituelle sous un pouvoir autocratique que sous certaines démocraties, - et qu'il est au moins concevable que sous le gouvernement d'une majorité homogène et doctrinaire, la démocratie soit aussi tyrannique que la pire des dictatures.


Stéphane Horel[modifier]

Mais le pire cauchemar de ces industriels de la dissimulation et du cancer, c'est en fait la démocratie. [...] Ils ont, au cours du XXe siècle, redéfini les frontières de la maladie. IL n'est certainement pas exagéré de dire que leur instrumentalisation à grande échelle des processus de production de la connaissance a redéfini les contours de la science. Et c'est maintenant une redéfinition de la démocratie et de l'intérêt général qui est en cours. [...] Ils se comportent avec les décideurs publics comme des donneurs d'ordre. Et revendiquent maintenant d'occuper la place de la société civile tout entière.


Alphonse de Lamartine[modifier]

On entend par démocratie et par peuple la famille française tout entière.
  • (fr) On entend par démocratie et par peuple la famille française tout entière, la nation dans sa généralité la plus complète dans toutes les classes, dans tous les modes d'existence, de situation, de professions qui la composent [...]. Voilà la démocratie, voilà la république démocratique, c'est-à-dire l'unité du peuple au lieu de la séparation privilégiée des classes, l'universalité du gouvernement au lieu du privilége du gouvernement en haut, qu'on appelle aristocratie, ou du privilége du gouvernement en bas, qu'on appelle démagogie. Nous n'avons voulu ni de l'un ni de l'autre. L'aristocratie humilie les peuples avancés ; la démagogie les tue, les démembre et les dévore. La république démocratique ne reconnaît ni aristocratie ni démagogie ; elle ne veut pas deux peuples, ni trois peuples, ni dix peuples dans la nation, elle n'en veut qu'un.


Jean-Paul Marthoz[modifier]

[…] la survie de la démocratie et de la liberté ne passe jamais par l'arrangement avec des forces ténébreuses, qui inévitablement, donnent le « la » et mènent le bal.
  • « Quand Churchill et Kay Graham entraient en dissidence », Jean-Paul Marthoz, Le Soir, 16 février 2018, p. 18-19


Montesquieu[modifier]

Montesquieu en 1728. Peinture anonyme.
Il est vrai que, dans les démocraties, le peuple paraît faire ce qu'il veut : mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un état, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir.
  • De l'esprit des lois] (1748), Montesquieu, éd. Pourrat, 1831, t. 1, chap. III-Ce que c'est que la liberté, Première partie, livre XI, p. 290


L'amour de la république, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité.


Karl Popper[modifier]

Je n'ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à la démocratie, mais je n'en pense pas moins qu'elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n'est pas vain.
  • La Société ouverte et ses ennemis, Karl Popper, éd. Seuil, 1980, t. 1, chap. préface, p. 8


Jean-Pierre Raffarin[modifier]

On n'exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé.
  • Citation de Jacques Chirac à Silvio Berlusconi lors des débats sur la guerre en Irak en 2003, rapportée par Jean-Pierre Raffarin.
  • Jean-Pierre Raffarin, Journal de 20 heures, TF1, 11 mars 2007 (commentaire à la suite l'allocution de Jacques Chirac au cours de laquelle il annonce n'être pas candidat à l'élection présidentielle).


Francesco Rosi[modifier]

Je crois à la démocratie, en même temps, je crois que c'est très difficile de l'imposer, surtout aujourd'hui, compte tenu de la crise politique dans laquelle le monde baigne. Mais la pensée est la démocratie. Penser, raisonner, tenter de comprendre, constituent les grands actes d'affirmation de la démocratie.
  • « Cadavre exquis », Jean-Baptiste Thoret, Charlie Hebdo (ISSN 1240-0068), nº 1178, 14 janvier 2015, p. 12


Jean-Christophe Rufin[modifier]

L'ennemi, c'est celui qui vous hait et veut vous détruire, l'adversaire, c'est celui qui vous aime et veut vous transformer. Les démocraties cultivent leurs ennemis ; elles liquident leurs adversaires.


Charles-Augustin Sainte-Beuve[modifier]

Diderot est un homme consolant à voir et à considérer. Il est le premier grand écrivain en date qui appartienne décidément à la moderne société démocratique. Il nous montre le chemin et l'exemple : être ou n'être pas des académies, mais écrire pour le public, s'adresser à tous, improviser, se hâter sans cesse, aller au réel, au fait, même quand on a le culte de la rêverie ; donner, donner, donner encore, sauf à ne recueillir jamais ; plutôt s'user que se rouiller, c'est sa devise. Voilà ce qu'il a fait jusqu'à la fin, avec énergie, avec dévouement, avec un sentiment parfois douloureux de cette déperdition continuelle.
  • Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6178-6), partie Diderot, 20 janvier 1851. Causeries du lundi, t. III, p. 54


Emmanuel-Joseph Sieyès[modifier]

Emmanuel-Joseph Sieyès, peint par Jacques-Louis David en 1817.
Les citoyens qui désignent des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; donc ils n'ont pas de volonté particulière à imposer. Toute influence, tout pouvoir leur appartient sur la personne de leur mandataire, mais c'est tout. S'ils dictaient des volontés ce ne serait plus un état représentatif, ce serait un état démocratique.
  • Emmanuel-Joseph Sieyès, 7 septembre 1789, Discours du Citoyen Sieyès à la tribune de l'Assemblée constituante, dans Discours du Citoyen Sieyès, Archives parlementaires - série 1 - vol. 8.


Bernard Stiegler[modifier]

On ne peut pas parler sérieusement de la démocratie si l'on n'est pas capable d'envisager que d'autres modèles politiques que ceux de la démocratie sont possibles.
  • De la démocratie participative : fondements et limites, Marc Crépon et Bernard Stiegler, éd. Mille et une nuits, coll. « Essai », 2007  (ISBN 978-2-75550-033-2), chap. Français, encore un effort, par Bernard Stiegler, p. 65


Leo Strauss[modifier]

Nous n'avons pas le droit d'être des flatteurs de la démocratie, justement parce que nous sommes ses amis et ses alliés. Nous n'avons pas le droit de garder le silence sur les périls auxquels elle s'expose elle-même, et auxquels elle expose ce qui porte les hommes vers le haut. Mais nous ne pouvons pas oublier qu'en donnant à tous la liberté, la démocratie l'a aussi donnée à ceux dont le souci est de maintenir les hommes tournés vers le haut.
  • Leo Strauss, Éducation libérale et responsabilité


Didier Tauzin[modifier]

Notre démocratie connait actuellement, du niveau local au niveau national, les trois dérives dans lesquelles tout système politique peut verser :

La dérive oligarchique, quand quelques-uns détournent le pouvoir à leur seul profit en manipulant les électeurs.
La dérive dictatoriale, quand l'autorité élue s'affranchit de la décision exprimée souverainement par le peuple.

La dérive totalitaire lorsque la démocratie est instrumentalisée, par exemple, pour imposer « un changement de civilisation »


Alexis de Tocqueville[modifier]

Tous ces hommes se mirent à la file deux par deux, suivant l'ordre alphabétique ; je voulus marcher au rang que m'assignait mon nom, car je savais que dans les temps et les pays démocratiques, il faut se faire mettre à la tête du peuple et ne pas s'y mettre soi-même.
  • « Souvenirs », Alexis de Tocqueville (1814-1859), dans Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, Jean Vigreux, Jean-Marc Moriceau (dir.), éd. SEDES/CNED, 2005, p. 162


Les républiques démocratiques mettent l'esprit de cour à la portée du grand nombre et le font pénétrer dans toutes les classes à la fois. C'est un des principaux reproches qu'on peut leur faire.
  • Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique
  • L'État culturel, essai sur une religion moderne, Marc Fumaroli, éd. Éditions de Fallois, 1992  (ISBN 2-253-06081-X), p. 343


Simone Weil[modifier]

La démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien, estimés efficaces à tort ou à raison.
  • Note sur la suppression générale des partis politiques (1940), Simone Weil, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2017  (ISBN 978-2-0814-0874-6), p. 21


Si des individus passionnés, enclins par la passion au crime et au mensonge, se composent de la même manière en un peuple véridique et juste, alors il est bon que le peuple soit souverain. Une constitution démocratique est bonne si d'abord elle accomplit dans le peuple cet état d'équilibre, et si ensuite seulement elle fait en sorte que les vouloirs du peuple soient exécutés. Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.
  • Note sur la suppression générale des partis politiques (1940), Simone Weil, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2017  (ISBN 978-2-0814-0874-6), p. 23, 24


Alexandre Zinoviev[modifier]

Le totalitarisme démocratique et la dictature financière excluent la révolution sociale.
  • La grande rupture - sociologie d'un monde bouleversé, Alexandre Zinoviev (trad. Slobodan Despot), éd. Éditions l'Âge d'Homme, 2000, p. 94


... les maîtres de la Suprasociété globale continuent l'œuvre d'Hitler mais en s'appuyant sur les moyens beaucoup plus puisant de la science contemporaine et en masquant leurs visées sous le label démocratique.


On peut considérer que l'époque dans laquelle on vient d'entrer n'est pas seulement post-communiste mais aussi post-démocratique.
  • La Suprasociété globale et la Russie, Alexandre Zinoviev (trad. Gérard Conio), éd. L'Age d'Homme, 2000  (ISBN 978-2-8251-1392-9), partie Sur La tragédie Russe, chap. Le projet antirusse, p. 47


En réalité, le système de l’État occidentiste ne se réduit pas qu’à la démocratie. Elle n’est même pas son élément principal. Elle est en vue de tous, se fait mousser, fait beaucoup de bruit et sert de vitrine. Mais ce n’est que la façade du pouvoir réel.
  • Запад: феномен западнизма, Eksmo, 2003, chapitre "L’occidentisme et le communisme", p.175.
  • « La démocratie totalitaire dans la pensée d’Alexandre Zinoviev », Alexandre Zinoviev, cité par Olga Zoubovitch, Cahiers d'histoire, vol. 33 nº 1-2 spécial, 2015, p. 83-98 (lire en ligne)


Voir aussi[modifier]

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