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Islamophobie

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L'islamophobie est un néologisme qui désigne le plus souvent l'hostilité envers l'islam et les musulmans. Le terme peut être également employé pour décrire : l'hostilité, un sentiment négatif ou une attitude xénophobe envers l'islam ou certaines de ses formes et, par amalgame, envers les personnes d'origine arabe ou maghrébine. L'emploi de ce mot a été critiqué[1] comme servant à dissuader toute critique de l'islam sous peine de se voir appliquer ce mot à connotation péjorative, formé comme les mots xénophobie ou homophobie.

Il faut s'accrocher et il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe, qui a été pendant pas mal d'années le stop absolu, l'interdiction de parler et presque la suspicion sur la laïcité. À partir du moment où les gens auront compris que c'est une arme contre la laïcité, peut-être qu'ils pourront laisser leur peur de côté pour dire les choses.

  • France Inter, le 6 janvier 2016
  • « Élisabeth Badinter : “Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe” », Louis Hausalter, Marianne, 6 janvier 2016 (lire en ligne)


On ferme le bec de toute discussion sur l'islam en particulier ou d'autres religions avec la condamnation absolue que personne ne supporte : « Vous êtes raciste ou vous êtes islamophobe, taisez-vous ! » Et c'est cela que les gens ne supportent plus : la peur, pour des gens de bonne foi, qu'on puisse penser que vous êtes raciste ou anti-musulman fait que vous vous taisez. C'est la meilleure arme qu'on pouvait trouver à l'égard des gens de bonne foi.

  • France Inter, le 6 janvier 2016
  • « Élisabeth Badinter : “Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe” », Louis Hausalter, Marianne, 6 janvier 2016 (lire en ligne)


Les mêmes qui trouvent tout-à-fait normal que des caricatures antimusulmanes paraissent dans un "pays libre" accepteraient-ils de la même façon la publication de caricatures antijuives ? Ceux qui rient de voir représenté Mohamet dans des postures équivoques ou grotesques admettraient-ils avec la même facilité la diffusion mondiale d'images pornographiques d'Anne Frank ? Diraient-ils qu'il ne s'agit après tout que de caricatures, en laissant entendre que ceux qui s'en offusquent sont exagérément " susceptibles " ? On sait bien que non. Il y a dans les pays européens des lois qui sanctionnent l'antisémitisme, mais il n'y en a aucune qui sanctionne l'islamophobie. Pour nombre de musulmans, il y a là deux poids et deux mesures..


Jean-Marie Le Pen était antisémite, Marine est islamophobe, il n'y a pas rupture mais continuum. On ressort aujourd'hui, sur les Musulmans, le même type d'arguments que l'on réservait aux Juifs dans les années 30. Ils ne sont pas comme nous, ils font peser un danger sur la République. Ils ont un plan secret pour imposer leur loi. Leur religion est incompatible avec notre société. Ils ne seront jamais français et resteront étrangers, et ce, quelle que soit la mention figurant sur leurs passeports. Dans les années 30, même s'il en avait la nationalité, un Juif n'était pas considéré comme tout à fait français. Aujourd'hui, cet argument est servi pour les Musulmans.


Tolérer l'islam, ce n'est pas l'accueillir. Il est même légitime d'être islamophobe. La détestation est salutaire. Elle divise, mais elle soude aussi autour d'une identité revendiquée.


Le terme islamophobie sert précisément d'arme à tous ces promoteurs de l'islamisme politique et à leurs alliés. Sous son aspect descriptif d'une réalité qui existe et qui doit être combattue avec vigueur, les paroles et les actes anti-musulmans, il sert avant tout à disqualifier et à mettre en accusation toutes celles et tous ceux qui émettent des critiques contre cet islamisme politique et ses alliés.

  • « Entretien avec Laurent Bouvet, Cologne, « Islamophobie », ce que révèle l'affaire Daoud », Alexandre Devecchio, Le FigaroVox, 19/02/2016 (lire en ligne)


Et lorsqu'il est déconstruit [le terme islamophobie], avec force, récemment encore par Élisabeth Badinter, ou par Kamel Daoud aujourd'hui, il se trouve toujours des militants zélés ou des idiots utiles de la cause islamiste pour les désigner comme coupables d'être anti-musulmans. C'est un mécanisme assez classique que l'on a bien connu en Europe avec le totalitarisme, et les procès politiques qu'il entraînait. La haine qui peut alors être déversée sur celles et ceux qui dénoncent ces raccourcis et ces méthodes est impressionnante. Elle fait même parfois peur de ce qu'elle révèle chez certains.

  • « Entretien avec Laurent Bouvet, Cologne, « Islamophobie », ce que révèle l'affaire Daoud », Alexandre Devecchio, Le FigaroVox, 19/02/2016 (lire en ligne)


En Europe, la plupart des batailles que nous avons menées durant les cinquante dernières années étaient destinées à combattre l’antisémitisme. Et maintenant, allons-nous remplacer les préjugés antisémites par des préjugés antiislamiques ?
  • (en) In Europe, most of the struggles we've had in the past 50 years have been to fight prejudices against Jews, to fight against anti-Semitism. So now what are we going to do? Replace the anti-Semitic prejudice with anti-Islamic prejudice?


Combien redoutables sont les malédictions que la religion mahométane fait peser sur ses dévots! A côté de la frénésie fanatique, aussi dangereuse chez un homme que l’hydrophobie chez un chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Ses effets sont manifestes dans de nombreux pays. Une imprévoyance coutumière, une agriculture négligente, des méthodes de commerce léthargiques, une insécurité de la propriété existent partout où les fidèles du Prophète gouvernent ou vivent. Une sensualité avilie ôte à cette vie ses grâces et ses raffinements, et à la suivante sa dignité et son caractère sacré[...]. Les musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles. Il n’existe pas de plus puissante force rétrograde dans le monde. Loin d’être moribonde, la religion mahométane est une foi militante et prosélyte. Elle s’est déjà étendue à travers l’Afrique Centrale, dressant à chaque étape des guerriers sans peur ; et si la Chrétienté n’était protégée par les bras puissants de la Science, la science contre laquelle elle avait lutté en vain, la civilisation de l’Europe moderne pourrait tomber, comme tomba celle de la Rome antique.
  • (en) How dreadful are the curses which Mohammedanism lays on its votaries! Besides the fanatical frenzy, which is as dangerous in a man as hydrophobia in a dog, there is this fearful fatalistic apathy. The effects are apparent in many countries. Improvident habits, slovenly systems of agriculture, sluggish methods of commerce and insecurity of property exists wherever the followers of the Prophet rule or live. A degraded sensualism deprives this life of its grace and refinement; the next of its dignity and sanctity[...]. Individual Muslims may show splendid qualities, but the influence of the religion paralyses the social development of those who follow it. No stronger retrograde force exists in the world. Far from being moribund, Mohammedanism is a militant and proselytizing faith. It has already spread throughout Central Africa, raising fearless warriors at every step; and were it not that Christianity is sheltered in the strong arms of science, the science against which it had vainly struggled, the civilization of modern Europe might fall, as fell the civilization of ancient Rome.
  • The River War:An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan, Winston Churchill (trad. Wikiquote), éd. Longmans, Green & Co, 1899, p. 248-250


Conseil de l'Europe

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L'islamophobie, qu'elle prenne la forme de manifestations quotidiennes de racisme et de discrimination ou de manifestations plus violentes, constitue une violation des droits de l'homme et une menace pour la cohésion sociale.
  • L'islamophobie et ses conséquences pour les jeunes, Conseil de l'Europe, éd. Conseil de l'Europe, 2005, p. 26


Un autre préjugé non moins tenace fait considérer l'Islam comme figé dans un Moyen Age éternel dont sortiraient épisodiquement des fanatiques venant accomplir des actes de barbarie, autrefois avec le sabre, aujourd'hui avec des bombes. Ces préjugés rendent d'autant plus difficile l'appréhension de l'islam comme religion à vocation universelle, ayant donné naissance à une civilisation prestigieuse. Parviendra-t-on à déraciner ces préjugés ? [...] L'amalgame est trop vite fait entre islam et islamisme [...] Mais on ne saurait confondre islam, religion et civilisation, et islamisme, ce phénomène contemporain qui s'apparente à des accès de fièvre et qui traduit un profond malaise dans le monde musulman face à une modernité laïque.


Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam. Il est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L'Islam des intégristes, des islamistes, c'est tout simplement l'Islam juridique qui colle à la norme.


L'islamophobie est une reformulation polie et respectable d'une arabophobie ancienne et très ancrée.
  • Racisme : mode d'emploi, Rokhaya Diallo, éd. Larousse, 2011, p. 131


Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise la Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme.
  • Gustave Flaubert, 19 janvier 1878, Lettre à Madame Roger des Genettes, dans Le sentiment religieux de Flaubert d'après la Correspondance, paru chez Cosmos, 1970, p.39, Suzanne Toulet.


L'islamisme est une maladie de l'islam, comme l'intégrisme est une maladie de toutes les religions.
  • Vers une guerre de religion?: le débat du siècle, Roger Garaudy, éd. Desclée de Brouwer, 1995, p. 30


L'Islamophobie n'est pas une résurgence de la vieille problématique Croisade/Jihad - même si l'on peut relever ici ou là des traces théologiques - mais constitue bien un racisme antimusulman profondément moderne.
  • L'islamophobie et ses conséquences pour les jeunes, Vincent Geisser,, éd. Council of Europe, 2005, p. 43


[La] stratégie des islamophobes s'apparente largement par ses procédés à la stratégie des islamistes.
  • La croisade islamiste : pour en finir avec les idées reçues, Jean-Paul Gourévitch, éd. Pascal Galodé, 2011, p. 257


Nous n’avions pas bien étudié nos livres d’histoire, nous qui pensions naïvement que les croisades avaient été lancées par la papauté, que le colonialisme avait été l’œuvre des « nations civilisées », que les deux guerres mondiales et le génocide des juifs s’étaient déroulés sur notre continent européen pétri de ce pacifisme « chrétien » si éloigné de la violence de l’islam... Et si les plus hautes instances de l’islam ont condamné les attentats du 11 septembre, si d’influents oulémas proches des milieux dits islamistes, comme le cheikh Youssouf Al-Qardawi, l’ont également dénoncé, c’est sans doute pour nous berner, pour dissimuler leurs sombres desseins...
  • Alain Gresh condamne l'amalgame entre Islamisme, antimondialisation, antiaméricanisme, antisémitisme...


Je le répète, le droit de critiquer les religions est imprescriptible. Et chaque pamphlet hostile à l’islam n’est pas forcément "islamophobe". Alors, pour éviter toute ambiguïté, ne vaudrait-il pas mieux préférer au terme "islamophobie" celui de "racisme" (anti-arabe, ou anti-maghrébin) ? [...] le racisme s’abrite de plus en plus derrière les "différences" culturelles ou religieuses, qui mettraient en danger l’identité de la France [...] sous couvert de critique de la religion, on stigmatise toute une communauté, renvoyée à son "identité" musulmane, qui serait "naturelle", "biologique". Cet amalgame entre religion et communauté est proprement scandaleux et il suscite aujourd’hui un trouble important chez ce que l’on nomme les "musulmans", y compris les athées ou ceux qui n’accordent aucun poids à la religion. C’est ce nouveau masque du vieux fond de racisme anti-arabe et anti-Maghrébin conjugué avec l’idée d’une "menace" internationale que le terme "islamophobie" recouvre. [...] Il est évident qu’il y a un recoupement entre racisme anti-Maghrébin et islamophobie, sans doute renforcé par la visibilité d’une partie de la jeune génération, qui s’affirme "musulmane" sur la scène publique et ne rase plus les murs. Il se développe ainsi un nouveau racisme anti-Arabe, porté par une partie des intellectuels et des médias, qui se camoufle sous le drapeau de la lutte contre l’islam. [...] Aucun terme, aussi précis soit-il, ne peut définir une réalité complexe. Mais "islamophobie" me semble le mieux convenir, avec les restrictions que j’ai définies au début de ce texte. Il ne s’agit pas d’un usage "exclusif" - les termes de "racisme", "discrimination", etc. restent, malheureusement aussi d’actualité.


La religion la plus con, c'est quand même l'islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré.
  • Michel Houellebecq, septembre 2001, dans Propos recueillis par Didier Sénécal, paru Lire, septembre 2001, Michel Houellebecq.


Samuel Huntington

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En Europe occidentale, l'antisémitisme vis-à-vis des Arabes a en grande partie remplacé l'antisémitisme à l'égard des Juifs.
  • Le Choc des civilisations (1996), Samuel Huntington (trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud), éd. Odile Jacob, 2007, p. 219


En France renaît de ses cendres l'idéologie nauséabonde des années 1930, lorsque l'extrême-droite (la Cagoule, Action française) faisait le lit du nazisme (et préparait la défaite de la France) en utilisant la xénophobie et l'antisémitisme. Ces thèmes courent à nouveau, de moins en moins à couvert: le visage de l'antisémitisme est aujourd'hui celui de l'islamophobie, la propagande utilise les mêmes termes, les mêmes slogans, les mêmes obsessions: l'invasion des étrangers, la perte des repères chrétiens, la pureté de la race. Ces thèmes, ces obsessions sont exploités par une partie de la classe politique, et par un nombre grandissant d'intellectuels et d'artistes. Leurs arguments sont sans valeur. Ils se nourrissent de mensonges et de peurs, ils élaborent des théories fumeuses dont l'auteur le plus connu est Samuel Huntington. Tout cela est marqué par une considérable quantité d'insignifiance. Insignifiance parce que cette idéologie est vide de sens, qu'elle ne véhicule que la pensée la plus banale, et ne s'alimente que des instincts les plus vides. Mais cette insignifiance est dangereuse. Elle peut parfois, comme dans le cas de Breivik, devenir une pathologie.


« Islamophobie » est donc le dernier concept (concept est un bien grand mot pour quelque chose d’aussi con !), « islamophobie » est la dernière tarte à la crème, la poignée de boue que les intégristes musulmans jettent au visage de ceux qui ont le courage de dénoncer leurs manigances et leur double langage dans ce qu’il est convenu de nommer l’histoire du voile.


Ils en ont assez enduré pour savoir que l’écart entre islam et islamisme n’est pas si grand, que la différence entre les deux entités n’est pas question de nature mais d’intensité. L’islamisme est de l’islam à un autre degré, sa variante meurtrière. L’islamisme est la métastase de ce mal, l’islam.


Le mythe de l’islamisation, c’est l’Europe qui met en scène son propre déclin sur le dos de l’islam. Comme dans tout théâtre, il y a quatre acteurs. Le héros qui prétend défendre la civilisation, l’Europe, l’Occident, qui parfois passe à l’acte comme Anders Breivik. Le peuple trompé qui se représente comme étant trahi, qui est majoritaire mais qui se pense presque comme minoritaire culturellement, qui pense avoir perdu. Dans la phobie, vous comprenez que l’autre est plus faible, avec des opinions comme : « Ils sont inférieurs, ils sont sauvages, ils sont moins bien» alors que dans le théâtre paranoïaque, vous considérez que les faibles sont forts. Si les musulmans prient dans la rue, ce n’est pas parce qu’il y a moins de mosquées proportionnellement que les temples protestants. Non. S’ils prient dans la rue, c’est parce qu’ils veulent occuper la rue, vont-ils dire. Il y a enfin le traître multiculturaliste qui dénonce ce qui se passe et il y a le djihadiste potentiel. Dans ce schéma, tout musulman est un djihadiste potentiel.


C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’État. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps… Actuellement, il est trop tard ! Les "misérables" ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.
  • André Malraux, 3 juin 1956, dans Dossier : Un siècle religieux, paru Valeurs Actuelles n° 3395 (21 Décembre 2001), Elisabeth de Miribel (sténo).


L'islamisme est, certes, la maladie de l'islam, mais les germes sont dans le texte lui-même.


Hitler — Abu Ali en arabe — aime beaucoup la religion musulmane, virile, guerrière, conquérante et militaire par essence. Et de nombreux fidèles lui rendent sa politesse dans l'histoire : jadis le grand mufti de Jérusalem, mais aussi les militants antisémites et antisionistes de toujours qui recyclent d'anciens nazis aux places les plus élevés des états-majors et des services secrets proche-orientaux après la guerre, qui protègent, dissimulent et entretiennent de nombreux criminels de guerre du IIIe Reich sur leurs territoires — Syrie, Égypte, Arabie Saoudite, Palestine. Sans parler d'un nombre incroyable de conversion d'anciens dignitaires du Reich à la religion du Coran.


Il y a la possibilité de parler sur les musulmans qui effectivement sur la planète subissent notre politique islamophobe. [...] Il y a de l'islamophobie quand il y a de la détestation des musulmans. Quand il y a une critique d'un texte religieux dont on dit effectivement qu'il ne respecte pas le féminisme, la possibilité d'être homosexuel, est-on islamophobe ? Pour l'instant, oui. [...] L'islamophobie, ce n'est pas ça. Ce n'est pas la lecture d'un texte dans lequel on va dire, ça cela ne convient pas. Y compris dans la Bible, dans le Talmud ou d'autres textes. [...] Je dis simplement que nous menons depuis 1991, avec la guerre d'Irak, une politique étrangère islamophobe. Et que avec Mitterrand, qui estime que il faut pouvoir justifier les bombardements en Irak, jusqu'à Sarkozy qui considère qu'on doit pouvoir justifer les bombardements au Mali en passant par la destruction de l'Afghanistan, en passant par la Libye, la Cisjordanie, la bande de Gaza etc. Cela veut dire que la France, depuis des années, droite et gauche confondues, bombarde sur la planète entière les peuples musulmans. On tue des enfants, des femmes, des vieillards, des innocents, des gens qui n'ont fait qu'être musulmans... C'est une longue tradition. On vous détruit sur la planète entière parce qu'on a envie de lutter contre le terrorisme. Je dis juste, nous avons créé le terrorisme en prétendant que nous allions lutter contre.


On prend acte que, avec Mitterrand et Bush, il faut aller massacrer des populations qui ne nous ont rien fait. Saddam Hussein ne nous a rien fait. Jusqu'à Bernard-Henry Levy qui estime qu'il faut aller massacrer des Libyens..Les libyens ne nous ont rien fait. [...] Cette politique internationale française que nous menons depuis une trentaine d'années... nous menons en France une politique islamophobe. C'est-à-dire que effectivement on massacre des populations arabes, les populations musulmanes. Ce combat n'est pas le notre.
  • Michel Onfray, 9 janvier 2015, Paris Première, dans Le grand témoin, émission de Zemmour et Naulleau, paru le 9 janvier 2015.


L'islamisme ne peut exister que comme religion officielle; quand on le réduira à l'état de religion libre et individuelle, il périra. L'islamisme n'est pas seulement une religion d'État, comme l'a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l'est encore en Espagne, c'est la religion excluant l'État... Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d'Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L'Islam est la plus complète négation de l'Europe; l'Islam est le fanatisme, comme l'Espagne du temps de Philippe II et l'Italie du temps de Pie V l'ont à peine connu; L'Islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile; c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à tout recherche rationnelle, pour le mettre en face d'une éternelle tautologie : Dieu est Dieu...
  • De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation: discours d'ouverture du cours de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque, au Collège de France, Ernest Renan, éd. M. Lévy frères, 1862, p. 27-28


|nom=Robert Redeker |date=19 septembre 2006 |source=Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? |parution=Le Figaro, 19 septembre 2006 |auteur=Robert Redeker }}réponse : renforcer l'indépendance de la justice !

La critique de l’islam comme religion permet de reprendre un discours anti-immigration en le "déracialisant". Au lieu de critiquer les immigrés ou les Arabes, on se réfère aux « musulmans », mais il s’agit bien sûr de la même population.


L’islamophobie et le racisme antiarabe sont-ils consubstantiels à la culture française ? Oui et non ! Il ne faut nullement oublier que, face à cette hostilité affichée, une autre partie du pays s’est en permanence dressée. Il y eut toujours des Français pour saluer la majesté de la civilisation musulmane, la beauté de ses réalisations, pour observer sans a priori les populations arabes ou berbères. [...] Des Français, plus nombreux qu’on ne croit généralement, se dressèrent contre le racisme ambiant de l’ère de l’apogée coloniale. A la résistance morale au racisme s’est toujours ajoutée une résistance politique à la colonisation, ou, pour le moins, aux « excès » de celle-ci. [...] Les jeunes musulmans de France tentés d’écouter les sirènes de l’intégrisme, pensant que le racisme a tendance à se généraliser, se trompent de combat. Il y a, au début du XXIe siècle comme au cœur du XIXe ou du XXe, deux France : celle de l’affrontement et celle de la compréhension, celle du racisme et celle de la fraternité. Quoi qu’ils en pensent, la tendance historique est au recul de la première - même si elle demeure importante et que des accès de fièvre ne sont pas à exclure - et à l’émergence de la seconde.
  • « Des Sarrasins aux Beurs, une vieille méfiance », Alain Ruscio, Le Monde diplomatique, février 2004, p. 10


Dans un pays comme la France, la notion d'islamophobie ou d'arabophobie est devenue complètement ridicule compte tenu du nombre des personnes concernées. Si vous êtes islamophobe et arabophobe dans un pays comme la France, c'est que vous travaillez très consciemment à la destruction de votre propre pays puisque l'insertion et surtout l'ampleur des mariages mixtes est telle que cela n'est littéralement pas concevable. Pour moi un arabophobe ou un islamophobe est d'abord et avant tout anti-français [...] Je ne suis pas inquiet pour la France. Je pense que les islamophobes ont déjà perdu et cela fait quand même une grosse différence [avec l'Allemagne des années 30-40], parce-que dans un contexte allemand les nazis avaient gagné et pour moi les islamophobes ont déjà perdu.


Il n'y a rien de plus semblable à un antisémite qu'un islamophobe. Tous deux ont le même visage, celui de la bêtise et celui de la haine.


J’ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès.
  • Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843, dans Œuvres, papiers et correspondances d'Alexis de Tocqueville, paru chez Gallimard, 1962, t.2, p.25, Jean-Paul Mayer.


On glisse ici d'une situation singulière, particulière (une agression) issue du monde musulman - qui, elle, est condamnable - à la généralité (l'Islam en général) dont elle relève, pour exonérer la première au nom de la préservation de la dernière. C'est ce que vient verrouiller dans la machinerie rhétorique, dont le pouvoir médiatico-politique est l'ingénieur, le concept récent, forgé de toutes pièces à cet effet, d' « islamophobie ».

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


Comme si la critique des idées islamiques relevait d'une « phobie », d'une maladie psychique obsessionnelle. Dirait-on la même chose des critiques athées ou laïques du christianisme ou du judaïsme ? Bien évidemment, non. La lutte contre l' « islamophobie » identifiée à la lutte contre le racisme a pour finalité d'interdire tout débat idéologique comme politique sur l'islam, ses actions, quelles qu'elles soient, et ses présupposés. Le terme indique bien que l'islamophobie ne relève pas de la lutte contre le racisme et la discrimination mais de la défense et illustration d'une religion et de ses représentants et donc de la censure de toute critique à son égard. Le « pas d'amalgame » s'y inscrit. Il instaure un privilège en sanctuarisant une seule religion dans l'État.

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


"Attention aux amalgames !" entend-on ressasser sur tous les tons dans les milieux bien pensants de toute origine et de toute confession... A écouter ces belles âmes, l'islamisme ne serait qu'une dérive qui n'aurait "rien à voir", mais alors, on vous l'assure, rien de rien, avec "le véritable islam", lequel serait, en son tréfonds, une idylique religion de paix, de fraternité et de tolérance... Pourtant, n'est-il pas curieux que ce ne soit qu'à propos de cette religion que l'on juge bon d'ajouter l'adjectif "modéré" pour tenter d'accréditer l'idée qu'à côté "d'une petite minorité" de quelques excités fanatiques, "assurément non représentatifs", "l'immense majorité" du milliard de musulmans dans le monde "d'ailleurs divisés en rites divers et variés", serait composé de "paisibles citoyens" qui penseraient "leur spiritualité" et pratiqueraient "leur foi" avec la même sérénité que "tous les autres croyants" ? La vérité, braves gens, est quelque peu différente : s'il existe, bel et bien, et Allah merci ! des "musulmans modérés", nos frères en humanité, l'islam en tant que tel n'est pas une religion modérée : il suffit de lire le Coran, truffé de menaces et d'imprécations en tout genre, pour s'en convaincre!
  • Ibn Warraq, 1er octobre 2001, dans Le Figaro, paru Le vrai visage de l'islam, aux éditions Kyrollos, 2004, p.171, M.Alcader.


Notes

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