Shmuel Trigano

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Shmuel Trigano.

Shmuel Trigano né à Blida (Algérie) en 1948 est un sociologue, philosophe et enseignant universitaire français.

Citations[modifier]

Après l'attentat de Nice et le meurtre du prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray, la France s'est retrouvée à nouveau plongée dans une atmosphère qui rappelle celle que décrit admirablement Albert Camus dans La Peste, quand un mal profond mais innommé ronge l'ambiance de la ville d'Oran. Le dispositif mis en place depuis Charlie Hebdo et dont la commémoration de la tuerie de Toulouse avait constitué un prototype ne « prend » plus.

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


On attend que le meurtrier passe à l'acte pour l'arrêter au lieu de l'empêcher de commettre son acte. C'est là une moralité sans réciprocité qui prône le sacrifice des victimes. Quant à l'état de droit, il est par définition suspendu en « état de guerre » (une proclamation claironnée de toutes part). Ce que traduit bien la notion juridique d'« état d'urgence ». La guerre sur le sol français n'est-elle pas évidente avec ces tueries de masse et l'insécurité de toutes parts ? Quant au « pas d'amalgame », il ne devrait pas empêcher de reconnaître la motivation religieuse islamique des terroristes, expressément proférée dans leurs actes. L'islam est aujourd'hui entré dans une guerre de religion féroce : interne (chiites-sunnites) et externe, contre l'Occident (sans négliger, sous d'autres cieux, l’hindouisme et le judaïsme).

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


On glisse ici d'une situation singulière, particulière (une agression) issue du monde musulman - qui, elle, est condamnable - à la généralité (l'Islam en général) dont elle relève, pour exonérer la première au nom de la préservation de la dernière. C'est ce que vient verrouiller dans la machinerie rhétorique, dont le pouvoir médiatico-politique est l'ingénieur, le concept récent, forgé de toutes pièces à cet effet, d'« islamophobie ».

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


Comme si la critique des idées islamiques relevait d'une « phobie », d'une maladie psychique obsessionnelle. Dirait-on la même chose des critiques athées ou laïques du christianisme ou du judaïsme ? Bien évidemment, non. La lutte contre l'« islamophobie » identifiée à la lutte contre le racisme a pour finalité d'interdire tout débat idéologique comme politique sur l'islam, ses actions, quelles qu'elles soient, et ses présupposés. Le terme indique bien que l'islamophobie ne relève pas de la lutte contre le racisme et la discrimination mais de la défense et illustration d'une religion et de ses représentants et donc de la censure de toute critique à son égard. Le « pas d'amalgame » s'y inscrit. Il instaure un privilège en sanctuarisant une seule religion dans l'État.

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


Le désir de vengeance devant l'injustice et l'ignominie est au contraire un sentiment très sain. C'est la base de la justice quand elle est maîtrisée par la Loi. L'étouffer, c'est nécessairement retourner contre soi la violence qu'on a reçue de l'agresseur, accepter une condition de victime née et passive face à l'ignominie : un boulevard pour le crime. Plus la défaillance de l'État à assurer la sécurité se répète, plus la compassion devient un sentiment et un comportement débilitants.

  • « Terrorisme : on sacrifie les victimes pour ne pas avoir à livrer bataille contre les bourreaux », Shmuel Trigano, Le Figaro Vox, 28/07/2016 (lire en ligne)


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