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Le Conte de la princesse Kaguya

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Le Conte de la princesse Kaguya (かぐや姫の物語, Kaguya-hime no monogatari) est un film d’animation japonais du studio Ghibli réalisé par Isao Takahata, sorti au Japon le 23 novembre 2013 et en France le 25 juin 2014. L'histoire est inspirée du conte de la princesse Kaguya (かぐや姫, Kaguya-hime), un célèbre conte traditionnel japonais.

Citations au sujet du film

Courte-Focale : Entre Mes voisins les Yamada en 1999 et ce film-là, il s’est écoulé environ quinze ans. Qu’avez-vous fait durant cette période, et qu’est-ce qui vous a finalement amené à la réalisation de ce film ?
Isao Takahata : Pour tout vous dire, après Mes voisins les Yamada, j’ai eu l’occasion d’exercer différents types d’activités. Je me suis tout particulièrement concentré sur une étude de la peinture japonaise, et cette étude a été à l’origine d’un certain nombre d’écrits que j’ai pu faire sur la peinture et les arts graphiques. Cela a également donné lieu à la publication de plusieurs livres. Et en fin de compte, une partie de ces écrits a été présentée de manière un peu ponctuelle au Musée de la Tapisserie à Bayeux en 2011, sous la forme d’une exposition sur les rouleaux de peintres japonais. Pour ce qui est de l’animation, j’ai travaillé pendant longtemps sur plusieurs projets de films, dont seul celui du Conte de la princesse Kaguya a finalement pu être mené à son terme. Il y a eu aussi un moment où je devais travailler en alternance sur les préparatifs de deux autres projets qui ne se sont finalement pas concrétisés – je précise que ce n’était pas pour des raisons de budget… En gros, j’ai enchaîné durant toutes ces années différentes périodes de préparatifs et d’arrêts. Mais toutefois, sur le plan formel, tous ces projets étaient inscrits dans la même direction artistique que le film que vous avez vu.
  • « [ENTRETIEN] Isao Takahata », Propos recueillis par Guillaume Gas, Courte-Focale.fr, 17 juin 2014 (lire en ligne)


Est-ce que ces travaux sur la peinture japonaise vous ont servi pour mener à bien tout le travail effectué sur le dessin et l’animation de ce film ?
Isao Takahata : Oui, on peut dire que ce travail d’étude et de recherche dans le domaine du graphisme a été l’une des bases de notre approche sur le film. (...) Pour ce film en particulier, il y a un certain nombre d’éléments graphiques qui sont liés aux arts picturaux et graphiques occidentaux. Il y a en particulier une influence très forte que je souhaite vous signifier de manière forte et nette : il s’agit d’un réalisateur de films d’animation qui s’appelait Frédéric Back [NDLR : réalisateur originaire d’Alsace, émigré au Canada et décédé en 2013], que je connaissais suite à de nombreux échanges et contacts que nous avions eu ensemble, et dont les films ont été pour moi une vraie révélation.
  • « [ENTRETIEN] Isao Takahata », Propos recueillis par Guillaume Gas, Courte-Focale.fr, 17 juin 2014 (lire en ligne)


Je considère que les ordinateurs sont une technologie absolument incroyable, tout à fait remarquable. Mais pour ma part, je n’ai jamais pensé faire faire un dessin à un ordinateur, ou plutôt baser la création graphique sur une démarche mécanique ou infographique. Le dessin est avant tout un acte manuel. C’est en premier lieu le fruit du mouvement de votre main. Par contre, ce qui permet aujourd’hui l’ordinateur, c’est l’utilisation d’outils qui facilitent l’importation de ces dessins au sein d’un processus de découpage, au sein même de la matière du film. Aujourd’hui, grâce à cette technologie, on peut conserver un certain nombre d’éléments qui sont en jeu dans un dessin et on peut les intégrer dans une image de cinéma, ce qui était autrefois impossible. Par exemple, on joue avec des lignes qui ne sont pas forcément continues ou fermées. On peut avoir des brisures, la ligne peut s’effacer de manière partielle. Autrefois, il était impossible d’intégrer et de conserver ces nuances-là à l’image.
  • « [ENTRETIEN] Isao Takahata », Propos recueillis par Guillaume Gas, Courte-Focale.fr, 17 juin 2014 (lire en ligne)


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