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Centaure

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Centaure soulevant un rocher. Kylix (coupe) attique à figures rouges, Peintre de Bonn, 510-500 av. J.-C., inv. 16514 - Museo Gregoriano Etrusco (Musées du Vatican), Rome.

Dans la mythologie grecque, un centaure (en grec ancien Κένταυρος / Kéntauros) est une créature mi-homme, mi-cheval (homme-cheval), que l'on disait issue soit d'Ixion et de Néphélé, soit de Centauros et des juments de Magnésie.

Arts antiques[modifier]

Homère, Iliade, VIIIe siècle avant J.-C.[modifier]

C'étaient des hommes forts, entre tous ceux qui ont grandi sur cette terre, et, forts entre tous, ils luttaient contre adversaires forts entre tous, les Monstres de la montagne — et ils en firent un horrible massacre.
  • (grc)

    κάρτιστοι δὴ κεῖνοι ἐπιχθονίων τράφεν ἀνδρῶν:
    κάρτιστοι μὲν ἔσαν καὶ καρτίστοις ἐμάχοντο
    φηρσὶν ὀρεσκῴοισι καὶ ἐκπάγλως ἀπόλεσσαν.

  • Nestor, au sujet de Pirithoos, Dryas et Thésée. Les "Monstres de la montagne" sont les Centaures.


Mais sauve-moi du moins, en me menant à ma nef noire : entaille ma cuisse, pour en tirer la flèche ; puis lave à l'eau tiède le sang noir qui en sortira ; répands par-dessus les remèdes apaisants, les bons remèdes qu'Achille t'a fait connaître, dit-on, et que lui-même a appris de Chiron, le Centaure juste entre tous.
  • (grc)

    ἀλλ᾽ ἐμὲ μὲν σὺ σάωσον ἄγων ἐπὶ νῆα μέλαιναν,
    μηροῦ δ᾽ ἔκταμ᾽ ὀϊστόν, ἀπ᾽ αὐτοῦ δ᾽ αἷμα κελαινὸν
    νίζ᾽ ὕδατι λιαρῷ, ἐπὶ δ᾽ ἤπια φάρμακα πάσσε
    ἐσθλά, τά σε προτί φασιν Ἀχιλλῆος δεδιδάχθαι,
    ὃν Χείρων ἐδίδαξε δικαιότατος Κενταύρων.

  • Eurypyle blessé, à Patrocle.


Homère, Odyssée, VIIIe siècle avant J.-C.[modifier]

Col d'une hydrie (vase à eau) attique de la période du géométrique tardif IIb, décorée d'une scène montrant une procession de Centures. Peintre d'Athènes 894, autour de 720-700 avant J.-C. Musée des arts cycladiques, Athènes.

Le vin de miel te trouble l'esprit, qui altère
quiconque en boit la bouche ouverte, sans mesure.
C'est lui aussi qui égara l'illustre Eurytios,
le Centaure, au palais du généreux Pirithoüs,
venu chez les Lapithes. Le vin égarant ses entrailles,
en proie à la démence, il fauta chez Pirithoüs.
La fureur saisit ces héros, ils bondirent sur lui,
le traînèrent dehors, lui moissonnant d'un coup d'épée
le nez et les oreilles ; lui, égaré dans ses entrailles,
partit portant la faute de son âme enténébrée.
De là naquit la guerre des Centaures avec les hommes,
où cet ivrogne, le premier, trouva la mort.
Je te prédis pareil malheur, si tu tends l'arc.

  • (grc)

    οἶνός σε τρώει μελιηδής, ὅς τε καὶ ἄλλους
    βλάπτει, ὃς ἄν μιν χανδὸν ἕλῃ μηδ᾽ αἴσιμα πίνῃ.
    οἶνος καὶ Κένταυρον, ἀγακλυτὸν Εὐρυτίωνα,
    ἄασ᾽ ἐνὶ μεγάρῳ μεγαθύμου Πειριθόοιο,
    ἐς Λαπίθας ἐλθόνθ᾽: ὁ δ᾽ ἐπεὶ φρένας ἄασεν οἴνῳ,
    μαινόμενος κάκ᾽ ἔρεξε δόμον κάτα Πειριθόοιο:
    ἥρωας δ᾽ ἄχος εἷλε, διὲκ προθύρου δὲ θύραζε
    ἕλκον ἀναΐξαντες, ἀπ᾽ οὔατα νηλέϊ χαλκῷ
    ῥῖνάς τ᾽ ἀμήσαντες: ὁ δὲ φρεσὶν ᾗσιν ἀασθεὶς
    ἤϊεν ἣν ἄτην ὀχέων ἀεσίφρονι θυμῷ.
    ἐξ οὗ Κενταύροισι καὶ ἀνδράσι νεῖκος ἐτύχθη,
    οἷ δ᾽ αὐτῷ πρώτῳ κακὸν εὕρετο οἰνοβαρείων.
    ὣς καὶ σοὶ μέγα πῆμα πιφαύσκομαι, αἴ κε τὸ τόξον
    ἐντανύσῃς:

  • Antinous à Ulysse
  • L'Odyssée, Homère (trad. Philippe Jaccottet), éd. La Découverte/Syros, coll. « La Découverte Poche », 2004 (première parution de cette traduction : 1955), chant XXI, 293-307, p. 346 (texte intégral sur Wikisource)


Pindare, Pythiques, VIe siècle avant J.-C.[modifier]

elle le nomma, l'ayant élevé, Centaure ; lequel
aux juments de Magnésie se mêla au pied
du Pâlion, en naquit une troupe
merveilleuse, semblable aux deux
parents, à leur mère pour le bas, pour le haut à leur père.

  • (grc)

    τὸν ὀνύμαξε τράφοισα Κένταυρον, ὃς
    45ἵπποισι Μαγνητίδεσσι ἐμίγνυτ᾽ ἐν Παλίου
    σφυροῖς, ἐκ δ᾽ ἐγένοντο στρατὸς
    θαυμαστός, ἀμφοτέροις
    ὁμοῖοι τοκεῦσι, τὰ ματρόθεν μὲν κάτω, τὰ δ᾽ ὕπερθε πατρός.

  • Ixion et la Nuée engendrent un fils, Kentauros (Centaure), qui à son tour engendre les Centaures. Le Pâlion est le mont Pélion, en Thessalie.
  • (grc) Œuvres complètes (VIe siècle avant J.-C.), Pindare (trad. Jean-Paul Savignac), éd. La Différence, coll. « Minos », 2004, partie Pythiques, II, p. 175, vers 44-48


Apollonios de Rhodes, Argonautiques, IIIe siècle avant J.-C.[modifier]

Car Caineus était encore vivant, à ce que chantent les aèdes, après avoir succombé sous les Centaures. C'était le jour où, à lui seul, il les avait mis en fuite loin des autres héros ; eux, alors, repartirent à la charge, mais ne purent ni le renverser ni le tuer pour passer outre ; sans se laisser briser, sans plier, il s'enfonça au sein de la terre, frappé sous une grêle d'énormes sapins.
  • (grc) Καινέα γὰρ ζῶόν περ ἔτι κλείουσιν ἀοιδοὶ 60Κενταύροισιν ὀλέσθαι, ὅτε σφέας οἶος ἀπ᾽ ἄλλων ἤλασ᾽ ἀριστήων: οἱ δ᾽ ἔμπαλιν ὁρμηθέντες οὔτε μιν ἐγκλῖναι προτέρω σθένον, οὔτε δαΐξαι: ἀλλ᾽ ἄρρηκτος ἄκαμπτος ἐδύσετο νειόθι γαίης, θεινόμενος στιβαρῇσι καταΐγδην ἐλάτῃσιν.
  • (grc) Argonautiques (IIIe siècle avant J.-C.), Apollonios de Rhodes (trad. Émile Delage), éd. Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », 1974, partie I, p. 53, vers 59-64


Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, Ier siècle avant J.-C.[modifier]

D'une façon générale, il ne faut pas rechercher très précisément et à tout prix la vérité dans les récits mythologiques : au théâtre aussi, bien que nous soyons persuadés qu'il n'a pas existé de Centaures d'une nature double, ni de Géryoné à trois corps, nous admettons cependant de telles mythologies et, par nos approbations, nous augmentons l'honneur rendu au dieu.
  • (grc) καθόλου μὲν γὰρ ἐν ταῖς μυθολογουμέναις ἱστορίαις οὐκ ἐκ παντὸς τρόπου πικρῶς τὴν ἀλήθειαν ἐξεταστέον. καὶ γὰρ ἐν τοῖς θεάτροις, πεπεισμένοι μήτε Κενταύρους διφυεῖς ἐξ ἑτερογενῶν σωμάτων ὑπάρξαι μήτε Γηρυόνην τρισώματον, ὅμως προσδεχόμεθα τὰς τοιαύτας μυθολογίας, καὶ ταῖς ἐπισημασίαις συναύξομεν τὴν τοῦ θεοῦ τιμήν.
  • (grc) Bibliothèque historique (Ier siècle avant J.-C.), Diodore de Sicile (trad. Anahita Bianquis), éd. Les Belles Lettres, coll. « La Roue à livres », 1997, partie IV, chap. 8, 4, p. 25


Ovide, Métamorphoses, Ier siècle apr. J.-C.[modifier]

Mosaïque romaine de la Villa Hadriana de Tivoli (Italie) montrant le combat entre un Centaure et des fauves. 130 après J.-C. Altes Museum de Berlin.

Époux d'Hippodamé, le fils du fier Ixion
À sa noce invita ses frères les Centaures.

  • (la)
  • Noces d'Hippodamie et de Pirithoüs (fils d'Ixion), au cours de laquelle a lieu le combat entre les Lapithes et les Centaures.
  • (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, XII, p. 559, vers 210-211


Virgile, Énéide, Ier siècle avant J.-C.[modifier]

En outre sont parquées là à une porte une foule de bêtes monstrueuses de toutes formes, Centaures, Scylles biformes, centuple Briarée, hydre de Lerne à l'horrible sifflement, Chimère armée d'une flamme, Gorgones, Harpyes et l'ombre d'une forme à trois corps.
  • (la)

    Multaque praeterea variarum monstra ferarum:
    Centauri in foribus stabulant, Scyllaeque biformes,
    et centumgeminus Briareus, ac belua Lernae
    horrendum stridens, flammisque armata Chimaera,
    Gorgones Harpyiaeque et forma tricorporis umbrae.

  • Fantômes de plusieurs monstres de la mythologie errant dans les Enfers.
  • (la) Énéide (Ier siècle avant J.-C.), Virgile (trad. Paul Veyne), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2013, partie VI, p. 285-289, vers 285-289


Tels deux centaures, fils de la Nuée, quand ils descendent du haut sommet de la montagne en laissant derrière eux, dans leur course rapide, l'Homole et l'Othrys blancs de neige ; la vaste forêt leur ouvre le passage et les halliers cèdent à grand fracas.
  • (la)

    ceu duo nubigenae cum vertice montis ab alto
    descendunt centauri, Homolen Othrymque nivalem
    linquentes cursu rapido; dat euntibus ingens
    silva locum et magno cedunt virgulta fragore.

  • Comparaison homérique au sujet des frères Catillus et Coras, deux guerriers de l'armée de Turnus.
  • (la) Énéide (Ier siècle avant J.-C.), Virgile (trad. Paul Veyne), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2013, partie VII, p. 298-300, vers 674-677


Philostrate de Lemnos, La Galerie de tableaux, IIe siècle après J.-C.[modifier]

Que dire de ces belles cavernes, de ces sources que fréquentent les femelles des centaures, semblables à des Naiades si nous oublions leur nature chevaline, rappelant à certains égards les Amazones : c'est le cheval uni à la femme, c'est la force s'ajoutant à la délicatesse des formes.
  • (grc) (...) καὶ τὰ ἄντρα κάλλιστα καὶ αἱ πηγαί, καὶ αἱ παρ᾽ αὐτοῖς κενταυρίδες, εἰ μὲν ἐπιλαθοίμεθα τῶν ἵππων, οἷον Ναίδες, εἰ δὲ μετὰ τῶν ἵππων αὐτὰς λογιζοίμεθα, οἷον Ἀμαζόνες, ἡ γὰρ τοῦ γυναικείου εἴδους ἁβρότης ῥώννυται συνορωμένου αὐτῷ τοῦ ἵππου.
  • (grc) La Galerie de tableaux (IIe siècle après J.-C.), Philostrate de Lemnos (trad. Auguste Bougot, traduction révisée par François Lissarrague), éd. Les Belles Lettres, coll. « La Roue à livres », 1991, partie II, chap. 3. Les Centauresses, p. 68


Évocations au Moyen âge[modifier]

Littérature[modifier]

Dante, La Divine Comédie[modifier]

Illustration de Gustave Doré pour L'Enfer de Dante, canto 12, v.73-74.
Sur le bord éteint de cette fosse, couraient des centaures armés de flèches, comme ils avaient coutume de l’être sur la terre, quand ils se livraient à l’exercice de la chasse.
  • (it)

    e tra ’l piè de la ripa ed essa, in traccia
    corrien centauri, armati di saette,
    come solíen nel mondo andare a caccia.


Évocations modernes[modifier]

Politique[modifier]

Nicolas Machiavel, Le Prince, 1532[modifier]

On peut combattre de deux manières : ou avec les lois, ou avec la force. La première est propre à l’homme, la seconde est celle des bêtes ; mais comme souvent celle-là ne suffit point, on est obligé de recourir à l’autre : il faut donc qu’un prince sache agir à propos, et en bête et en homme. C’est ce que les anciens écrivains ont enseigné allégoriquement, en racontant qu’Achille et plusieurs autres héros de l’antiquité avaient été confiés au centaure Chiron, pour qu’il les nourrît et les élevât. Par là, en effet, et par cet instituteur moitié homme et moitié bête, ils ont voulu signifier qu’un prince doit avoir en quelque sorte ces deux natures, et que l’une a besoin d’être soutenue par l’autre.
  • (it) Dovete adunque sapere come sono due generazioni di combattere: l’una con le leggi, l’altra con le forze. Quel primo è degli uomini; quel secondo è delle bestie; ma perchè il primo spesse volte non basta, bisogna ricorrere al secondo. Pertanto ad un Principe è necessario saper ben usare la bestia e l’uomo. Questa parte è stata insegnata a’ Principi copertamente dagli antichi scrittori, i quali scrivono come Achille e molti altri di quelli Principi antichi furono dati a nutrire a Chirone Centauro, che sotto la sua disciplina gli custodisse; il che non vuol dire altro l’avere per precettore un mezzo bestia e mezzo uomo, se non che bisogna a un Principe sapere usare l’una e l’altra natura, e l’una senza l’altra non è durabile.


Littérature[modifier]

Pierre de Ronsard, Les Amours, 1553[modifier]

En cent façons, desjà, desjà ma langue
Avant-pensoit les mots de sa harangue,
Jà soulageant de mes peines le fais,

Quand un Centaure envieus sur ma vie
L'aiant en crope au galop l'a ravie,
Me laissant seul, et mes cris imparfaits.

  • La femme à qui Ronsard se préparait à déclarer son amour est enlevée par un Centaure.
  • Les amours de P. de Ronsard Vandomois, nouvellement augmentées par lui, & commentées par Marc Antoine de Muret. Plus quelques odes de l'auteur, non encor imprimées (1553), Pierre de Ronsard, éd. chez la veuve Maurice de la Porte, 1553, 177. Au cœur d'un val, emaillé tout au rond, p. 207 (texte intégral sur Wikisource)


Évocations contemporaines[modifier]

Littérature[modifier]

Maurice de Guérin, Le Centaure, 1840[modifier]

Poète mort porté par un Centaure, Gustave Moreau, 1890
Ô Mélampe, qui voulez savoir la vie des centaures, par quelle volonté des dieux avez-vous été guidé vers moi, le plus vieux et le plus triste de tous ?


José-Maria de Heredia, Les Trophées, 1893[modifier]

Du temps que je vivais à mes frères pareil
Et comme eux ignorant d'un sort meilleur ou pire,
Les monts Thessaliens étaient mon vague empire
Et leurs torrents glacés lavaient mon poil vermeil.

  • Les Trophées (1893), José-Maria de Heredia, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1981, chap. Nessos (v.1-4), La Grèce et la Sicile, p. 35


C'est que leur amour même aux brutes nous ravale ;
Le cri qu'il nous arrache est un hennissement,
Et leur désir en nous n'étreint que la cavale.

  • Une Centauresse à propos des Centaures.
  • Les Trophées (1893), José-Maria de Heredia, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1981, chap. La Centauresse (vers 13-14), La Grèce et la Sicile, p. 36


La foule nuptiale au festin s'est ruée,
Centaures et guerriers ivres, hardis et beaux ;
Et la chair héroïque, au reflet des flambeaux,
Se mêle au poil ardent des fils de la Nuée.

  • Les Trophées (1893), José-Maria de Heredia, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1981, chap. Centaures et Lapithes (v. 1-4), La Grèce et la Sicile, p. 37


Henri de Régnier, La Cité des eaux, 1902[modifier]

Centaures dans la forêt, Hans Makart, avant 1865.

Ardent de ta vitesse et cabré de ta course,
Tu dressais, sur le ciel derrière toi sanglant,
Homme et cheval, le double effort de ton élan
Où le poitrail de bête et la poitrine humaine
Respiraient d’un seul souffle et d’une seule haleine.


André Lichtenberger, Les Centaures, 1904[modifier]

Le galop est plus sonore. Le sol tremble. Les cous se tendent. Une curiosité confiante est dans les regards... Ce sont eux ! À l'extrémité de la percée lumineuse est surgie, dans une clameur souveraine, la horde triomphale des Centaures, le peuple aux six membres, le peuple chef, fils du Soleil. À leur passage, les mufles s'allongent, les groins se dressent, les naseaux hument ; des deux côtés de l'avenue où ils se précipitent, un murmure de bienvenue les salue...


Max Jacob, Le Cornet à dés, 1946[modifier]

LE CENTAURE
Oui! j'ai rencontré le Centaure! c'était sur une route de Bretagne : les arbres ronds étaient disséminés sur les talus. Il est couleur café au lait; il a les yeux concupiscents et sa croupe est plutôt la queue d'un serpent que le corps d'un cheval. J'étais trop défaillant pour lui parler et ma famille nous regardait de loin, plus effrayée que moi. Soleil! que de mystères tu éclaires autour de toi.
  • (fr) Le Cornet à dés, Max Jacob, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1967, Seconde partie, p. 160


Salim Barakat, Les Grottes de Haydrahodahus, 2004[modifier]

Oh, Khartimas ! Je ferme les yeux depuis six jours, de la nuit jusqu'à midi, et rien, aucune image, aucun signe articulé n'apparaît sur la toile de mon imagination. Je confonds l'heure de déjeuner et celle de dîner. Vois-tu mon flanc ? Il ne brille plus. Cette maigreur est le résultat de ma perplexité.
  • (fr) Les Grottes de Haydrahodahus (2004), Salim Barakat (trad. Bayan Sahman en collaboration avec Christine Montalbetti), éd. Actes Sud, 2008, p. 9


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