Pierre de Ronsard

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Portrait de Pierre de Ronsard
Pierre de Ronsard, prince des poètes

Pierre de Ronsard (septembre 1524 — nuit du 27 au 28 décembre 1585) est un écrivain et poète français du XVIe siècle, surnommé « le prince des poètes ».

Odes[modifier]

Donc, si vous me croyez mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne,
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse

Fera ternir votre beauté.
  • Les œuvres de Pierre de Ronsard, Pierre de Ronsard, éd. Buon, 1578, t. 2, ode XVII (« À Cassandre »), p. 102 (texte intégral sur Wikisource)


Sonnets[modifier]

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant,

Ronsard me célébroit du temps que j'estois belle.
  • « Sonnets pour Hélène », dans Les œuvres de Pierre de Ronsard (1578), Pierre de Ronsard, éd. Buon, 1609, poème XLII, p. 281 (texte intégral sur Wikisource)


Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.
  • « Sonnets pour Hélène », dans Les œuvres de Pierre de Ronsard (1578), Pierre de Ronsard, éd. Buon, 1609, poème XLII, p. 281 (texte intégral sur Wikisource)


Les Amours[modifier]

Marie, qui voudroit vostre beau nom tourner,
Il trouveroit Aimer

  • Les Amours (1552), Pierre de Ronsard, éd. Flammarion, 1981, p. 159


Veu que tu es plus blanche que le liz,
Qui t’a rougy ta lèvre vermeillette ?
D’un si beau teint qui est-ce qui t’a mis
Sur ton beau sein cette couleur rougette ?

Qui t’a noircy les arcs de tes sourcis ?
Qui t’a bruny tes beaux yeux, ma maistresse ?

  • Les Amours (1552), Pierre de Ronsard, éd. Flammarion, 1981, p. 195


Quand de ta levre à demy-close
(come entre deux fleuris sentiers)
Je sens ton haleine de rose,
Mes levres, les avant portiers
Du baiser, se rougissent d'aize

  • « Baiser », dans Les Amours (1552), Pierre de Ronsard, éd. Flammarion, 1981, p. 405


Continuation du discours des misères de ce temps À LA REINE[modifier]

Je veux, malgré les ans, au monde publier
D’une plume de fer sur un papier d’acier
Que ses propres enfants l’ont prise et dévêtue
Et jusques à la mort vilainement battue.

  • Œuvres complètes de P. de Ronsard, Continuation du discours des misères de ce temps À LA REINE, Pierre de Ronsard, éd. Prosper Blanchemain, 1866, p. 1


Derniers vers[modifier]

Je n’ai plus que les os un squelette je semble
Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé,
Que le trait de la Mort sans pardon a frappé,
Je n’ose voir mes bras que de peur je tremble.

  • Ronsard par lui-même, Gilbert Gadoffre, éd. Seuil, coll. « Ecrivains de toujours », 1960, p. 177


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