Carlo Vecce
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Carlo Vecce (né en 1959) est un professeur de littérature italienne.
Citations
[modifier]Leonard de Vinci est désormais entré dans le nouveau millénaire. Cinq siècles après sa mort (1519), il ne vieillit pas, bien au contraire. Comme le dieu Protée, il a cet art de la transformation, prenant un visage chaque fois diffèrent, comme un miroir qui réfléchirait l’époque qu’il est en train de traverser. Aujourd’hui, il semble aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau dans notre monde actuel. L’homme universel est devenu un homme global, célèbre dans les coins les plus reculés de la planète, surfant en souplesse sur les vagues des progrès technologiques les plus extrêmes de la communication. À l’ère du numérique, Léonard et ses œuvres sont aussi devenus immatériels, virtuels, des hologrammes qui n’ont plus rien à faire de la réalité matérielle.
- Léonard de Vinci (1998), Carlo Vecce (trad. Michael Fusaro), éd. Flammarion, 2019 (ISBN 978-2-0814-7359-1), p. 7
Ses extraordinaires manuscrits, un labyrinthe de milliers de feuillets et de cahiers où il était auparavant si difficiles de s’orienter. Or, grâce à leur numérisation et à leur publication en ligne , ils sont devenus plus accessibles à tous, et surtout plus lisibles. Dans l’avenir, on pourra les consulter en raccordant immédiatement les idées et les images. Suivant ainsi le mouvement de la pensée et de la recherche de Léonard. Ainsi, ce qui apparaissait hier à Paul Valéry comme « un ensemble hallucinant d’étincelles arrachées par les coups les plus divers à quelques fantastiques fabrications » commence désormais à révéler ses cartographies internes, ses routes et ses points cardinaux.
- Léonard de Vinci (1998), Carlo Vecce (trad. Michael Fusaro), éd. Flammarion, 2019 (ISBN 978-2-0814-7359-1), p. 11
Léonard envisage le passage d'une scientia universalis à une scientia singularis durant les dernières années de sa vie. Il abandonne le principe d'analogie et commence à étudier chaque objet et chaque phénomène avec minutie, en adaptant méthodes et principes à chaque étude particulière. Toute vague qui se brise sur le front de mer a droit à sa propre science, eût dit Monsieur Palomar, le personnage d'Italo Calvino. Les dons d'exactitude et de visibilité qui caractérisent l'écriture de Léonard s'affinent et se développent afin de suivre l'objet dans chacune de ses mutations. Pour Galilée, nous dit encore Calvino, le langage scientifique n'est pas un instrument neutre, il est doué de conscience littéraire et de participation expressive, imaginative, lyrique. Il s'agit là d'un autre trait dominant chez Léonard, qui nous porte à reconsidérer le mythe du génie solitaire et isolé : certes, sa recherche a souvent été solitaire, mais la façon dont elle s'est exprimée, même au sein de carnets résolument privés, s'est toujours distinguée par la volonté de faire partager son cheminement aux autres hommes.
- Léonard de Vinci (1998), Carlo Vecce (trad. Michael Fusaro), éd. Flammarion, 2019 (ISBN 978-2-0814-7359-1), chap. Introduction, p. 18-19
Après la chute du régime des Sforza, ces devises se feront de plus en plus personnelles, de l'ordre du privé, et deviendront l'expression d'une synthèse morale, liée tour à tour aux thèmes de l'ingratitude, de la persévérance, de la vertu. Parmi les plus célèbres, citons celle de la charrue : « Les obstacles ne peuvent me ployer. Tout obstacle cède à l'effort. Ne pas quitter le sillon »; « Effort persistant » ; citons encore celle de la boussole: « Effort persistant. Effort prédestiné. Qui règle sa course sur cette étoile n'en est pas détourné ».
- Léonard de Vinci (1998), Carlo Vecce (trad. Michael Fusaro), éd. Flammarion, 2019 (ISBN 978-2-0814-7359-1), partie II. Milan, chap. 19. Bestiaires, récits, allégories, p. 159
La biblioteca perduta : i libri di Leonardo
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- (it) Una biblioteca racconta molte storie, oltre a quelle che tutti i libri si portano dentro: le storie di chi li ha scritti, di chi li ha realizzati materialmente, di chi li ha acquistati, venduti, rubati, letti, studiati, postillati, copiati, maltrattati o distrutti, e anche le storie dei materiali e delle tecniche, dei supporti (di papiro, di pergamena, di carta), degli inchiostri, delle miniature, delle illustrazioni, delle legature. E racconta anche la storia di se stessa, e di chi l'ha formata, organizzata, conservata, nel tempo di una vita o di molte vite. Una biblioteca può essere come un autoritratto, un'autobiografia. […] I suoi libri sono scomparsi, la biblioteca è andata dispersa, perduta. Non ne sapremmo nulla, se il loro lettore non avesse meticolosamente registrato nei suoi quaderni d'appunti, lungo tutta la sua vita, il diario giornaliero di un ininterrotto dialogo con quei libri, con le loro pagine e chi li aveva scritti, uomini di un passato lontano che per lui tornavano a essere presenti e vivi, contraddetti o seguiti nelle loro opinioni: gli autori (auctores), o, come li chiamava lui, gli altori.
- (it) La biblioteca perduta: i libri di Leonardo, Carlo Vecce (trad. Wikiquote), éd. Salerno, coll. « Aculei », 2017 (ISBN 978-88-6973-199-0), chap. Premessa, p. 7