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Enseignement

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

L'enseignement est une pratique d'éducation visant à développer les connaissances d'un élève par le biais de communication verbale et/ou écrite.

Et enfin il n'y a de progrès, pour nul écolier au monde, ni en ce qu'il entend ni en ce qu'il voit, mais seulement en ce qu'il fait.
  • Propos sur l'éducation, Alain, éd. PUF, 1948, II, p. 16


Si le maître se tait, et si les enfants lisent, tout va bien.
  • Propos sur l'éducation, Alain, éd. PUF, 1948, XXV, p. 47


Nul plus haut enseignement artistique ne me paraît pouvoir être reçu que du cristal. L'œuvre d'art, au même titre d'ailleurs que tel fragment de la vie humaine considérée dans sa signification la plus grave, me paraît dénuée de valeur si elle ne présente pas la dureté, la rigidité, la régularité, le lustre sur toutes ses faces extérieures, intérieures, du cristal.


On ne peut pas, dans le monde actuel, vivre à la fois sans littérature et sans bases scientifiques un petit peu sérieuses.
  • Jean-Paul Brighelli, Ca vous dérange, France Inter, 21 juillet 2009


Alors, autant régler tout de suite une question simple dont on a voulu faire un problème : l'élève n'est pas en classe pour « s'exprimer ». Il est là pour écouter, apprendre et prendre des notes.
  • La Fabrique du Crétin, Jean-Paul Brighelli, éd. Jean-Claude Gawséwitch, coll. « Folio documents », 2005, p. 31


Le Crétin formaté par les contempteurs de l'orthographe n'aura plus même les moyens d'écrire aux prud'hommes pour protester contre son licenciement.
  • La Fabrique du Crétin, Jean-Paul Brighelli, éd. Jean-Claude Gawséwitch, coll. « Coup de gueule », 2005, p. 75


L'enseignement est une chose trop sérieuse pour être confiée à des incapables qui, perdant de vue le but recherché, accumulent sans sourciller les mesures absurdes, incohérentes et contradictoires dont ils sont bien les seuls à ignorer les effets pernicieux.
  • Explication de la démarche de l'auteur


Il est bien triste que durant le cours de nos études, l’on nous accable de cent notions, que le plus imbécile attrape, la mémoire aidant, et qu’on ne nous enseigne pas l’art de parler ni l’art d’écrire ni principalement celui de raisonner. J’ai dans l’esprit que l’on ne tient pas à nous défricher et je professe qu’on a tort, nous n’aurons jamais trop de parties, jamais trop de lumières et jamais trop d’audace, nous sommes des timides et des ignorants, des hallucinés et des possédés, des enfants et des femmes, des impuissants et des eunuques.


Le but de l'instruction n'est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les rendre capables de l'apprécier et de la corriger. Il ne s'agit pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison.
  • « Sur l'instruction publique » (1791-1792), dans Œuvres, Nicolas de Condorcet, éd. Firmin-Didot, 1847, t. 7, Second mémoire (« De l'instruction commune pour les enfants »), p. 212 (voir la fiche de référence de l'œuvre)


Roger-Pol Droit

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[Le cahier, c'] est l'un des principaux instruments de contrainte, contention et discipline ensemble, dans l'apprentissage des normes sociales relatives au maniement explicite et codé du symbolique.
  • Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 67


Cet amphithéâtre me faisait penser à un agrégat de solitudes, chacun ayant, avec son téléphone et son ordinateur, la possibilité d'être ailleurs tout en étant là, et ils en tiraient une forme de supériorité un peu dédaigneuse comme si, au même titre que les hommes politiques qu'ils méprisaient, j'appartenais à une espèce en voie de disparition, celle d'un homme prétendant dispenser un savoir accessible partout, n'ayant pas plus de légitimité à s'exprimer sur un sujet que n'importe quel intervenant sur Internet.

  • Ils vont tuer Robert Kennedy, Marc Dugain, éd. Gallimard, coll. « nrf », 2017, p. 313


Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
(…)
L’école est sanctuaire autant que la chapelle.
L’alphabet que l’enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le cœur
S’éclaire doucement à cette humble lueur.


Il faut donner pour exemples, aux enfants, des phrases où l’accord entre l’adjectif et le substantif soit non-seulement grammatical, mais moral. L’épithète est un jugement, et le plus insinuant de tous, car il se glisse avec le mot ; et si rien n’est plus important que les idées saines, rien n’est plus important aussi que cet accord. Je dirai donc à nos faiseurs de thèmes  : joignez toujours aux substantifs des adjectifs qui expriment l’idée et le sentiment qu’il faut avoir de chaque chose ; mettez tout à sa place dans l’esprit, en laissant tout à sa place dans le monde.


Il faut apprendre aux enfants le terme propre, et leur laisser trouver le terme figuré.


La préférence exclusive qu’on accorde aux mathématiques, dans l’éducation, a de grands inconvénients. Les mathématiques rendent l’esprit juste en mathématiques, tandis que les lettres le rendent juste en morale. Les mathématiques apprennent à faire des ponts, tandis que la morale apprend à vivre.


La manie de classifier peut être bonne à l’endoctrinement, mais elle est inutile à la science. Elle aide l’élève à répondre, et le docteur à enseigner ; mais elle n’apprend ni à l’un ni à l’autre à connaître. Elle est toute pédagogique, et rien au delà.


Enseigner, c’est apprendre deux fois.


J’adore enseigner — impression de créer à même la créature.


La valeur d'un professeur se mesure à la personnalité de ses élèves.
  • Somme de médecine contemporaine, René Leriche, éd. Nice, la Diane française, 1955, p. xx


Quel historien s'interrogera un jour sur le carnage que fut l'enseignement en France des années 70 à nos jours ? J'en étais resté à mon modèle d'instituteur, et à la lettre de Camus au sien, Louis Germain, à qui il avait aussitôt pensé juste après sa mère en recevant son prix Nobel : « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. » Je me doutais qu'ici où là les choses n'allaient pas très bien, qu'on n'arrivait plus à faire parler correctement ni à faire lire les enfants, encore moins à les « intégrer », pour jargonner comme un sociologue ou un homme politique…


Je connais, je pourrais citer moi tout seul, moi tout petit, cent cinquante professeurs de l'enseignement secondaire qui font tout, qui risquent tout, qui bravent tout, même et surtout l'ennui, le plus grand risque, la petite fin de carrière, pour maintenir, pour sauver tout ce qui peut encore être sauvé.
  • Pensées, Charles Péguy, éd. Gallimard, coll. « nrf », 1934, p. 43
  • Charles Péguy, 17 juillet 1910, dans notre jeunesse, XI-12, Charles Péguy.


Ce n'est pas parce que l'enseignement est amusant que nous devons nous cultiver. L'enseignement et l'amusement ne sont pas ennemis ; mais ils ne sont pas du même ordre. Ils peuvent coïncider ; ils peuvent se superposer ; ils peuvent s'accorder ; mais l'amusement ne commande pas l'enseignement.


Je connais, je pourrais citer moi tout seul, moi tout petit, cent cinquante professeurs de l’enseignement secondaire qui font tout, qui risquent tout, qui bravent tout, même et surtout l’ennui, le plus grand risque, la petite fin de carrière, pour maintenir, pour sauver tout ce qui peut encore être sauvé.


La République et l'Église nous distribuaient des enseignements diamétralement opposés. Qu'importait, pourvu que ce fussent des enseignements. Il y a dans l'enseignement et dans l'enfance quelque chose de si sacré, il y a dans cette première ouverture des yeux de l'enfant sur le monde, il y a dans ce premier regard quelque chose de si religieux que ces deux enseignements se liaient dans nos cœurs et que nous savons bien qu'ils y resteront éternellement liés. Nous aimions l'Église et la République ensemble, et nous les aimions d'un même cœur, et c'était un cœur d'enfant, et pour nous c'était le vaste monde, et nos deux amours, la gloire et la foi, et pour nous c'était le nouveau monde.


Alan J. Perlis

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Enseigner la programmation va à l’encontre de l’éducation moderne : Quel est le plaisir à planifier, se discipliner à organiser ses pensées, faire attention aux détails et apprendre à être autocritique ?
  • (en) « Epigrams on Programming », Alan J. Perlis (trad. Philippe Guglielmetti, Johann Dréo), SIGPLAN Notices (ISSN 0362-1340), vol. 17 nº 9, septembre 1982, p. 10 (lire en ligne)


Arriver à tirer le meilleurs de chaque étudiant en partant de là où il est – ses acquis, ses compétences, mais aussi ses lacunes et ses difficultés – devrait être la bonne attitude dans toute volonté d'enseignement.


On se fait une grande affaire de chercher les meilleures méthodes d'apprendre à lire [...]. Un moyen plus sûr que tous ceux-là, et qu'on oublie toujours, est le désir d'apprendre. Donnez à l'enfant ce désir [...] ; toute méthode lui sera bonne.


George Bernard Shaw

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Celui qui peut, agit. Celui qui ne peut pas, enseigne.
  • (en) He who can, does. He who can't, teaches.
  • (en) Man And Superman, Bernard Shaw (trad. Wikiquote), éd. Penguin, 1957, p. 253


Voir aussi

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