Âme
L’âme (du latin anima, « souffle, respiration ») est le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps d'un être vivant (homme, animal, végétal).
Elle est la viridité de la chair, puisque c'est elle qui assure la croissance et le développement du corps de l'homme : de même l'humidité fait fructifier la terre.
- Sur l'âme
- Le livre des œuvres divines, Hildegarde de Bingen (trad. Bernard Gorceix), éd. Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 2011 (ISBN 978-2-226-22042-4), chap. Présentation, p. 94
L'âme est un jeune tigre qui bondit par-dessus la mort.
- Explicit
Âme qui, terreau des désirs, des émotions et de la mémoire, était en nous dès avant notre naissance, en un état qu'on pourrait qualifier de pré-langage et pré-conscience — non sans qu'un chant natif soit déjà là —, et qui nous accompagne jusqu'au bout, lors même que nous serions privés de conscience ou de langage. Toute d'une pièce, indivisible, irréductible, irremplaçable, absorbant en effet les dons du corps et de l'esprit, donc pleinement incarnée, elle est la marque de l'unicité de chacun de nous et, par là, de la vraie dignité de chacun de nous. Elle se révèle l'unique don incarné que chacun de nous puisse laisser.
À côté de l'âme, l'esprit, en tant qu'instrument de connaissance, est d'une importance capitale ; il est cependant au service de l'âme qui est le terreau natif et irréductible de chaque être.
L'esprit raisonne, l'âme résonne.
- « Sagesse de l'âme », Interview de François Cheng, Le Nouveau Magazine littéraire, nº 577, mars 2017, p. 26
- Pensées (1670), Blaise Pascal, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 978-2080702661), De la nécessité du pari, p. 111 (texte intégral sur Wikisource)
- Œuvres en prose, 1909-1914, Charles Péguy, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1959, p. 1397
- Œuvres en prose, 1909-1914, Charles Péguy, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1959, p. 1399