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Utilisatrice:Jorune/Brouillon 1

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Jeune femme de trois-quart aux cheveux chatains clairs coifée d'un turban et vêture d'une robe de satin bleu jouant du lutte
Autoportrait à la joueuse de luth (1615-1618)

Artemidsia Gentileschi est une femme peintre italienne. Née le à Rome et décédée vers 1656, cette peintre caravagesque a fait son apprentissage dans l'atelier de son père, le peintre Orazzio Gentileschi, puis auprès d'un précepteur privé, Agostino Tassi. Ce dernier la viole puis promet, dans un premier temps, de l'épouser afin de sauver sa réputation, avant de revenir sur sa promesse (car il est déjà marié).

Agostino Tassi est alors poursuivi en justice par le père de la peintre, pour sauver l'honneur de la famille Gentileschi. Il s'ensuit un procès, où Artémisia Gentileschi est humiliée et torturée avant que son violeur ne soit condamné. Elle quitte Rome en 1614, pour Florence puis poursuit sa carrière professionnelle à travers l'Italie. Elle part ensuite à Londres, où elle est reçue, avec son père, à la cours du roi du roi [[w:fr:Charles 1er|Charles 1er]] et de la reine Henriette-Marie de France.

Citations

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Voici donc l’anneau de mariage dont tu me fais présent !
  • Propos à l'attention d'Agostino Tassi, tenus lors du procès pour viol, après le supplice des grésillons.
  • « Le terrible procès de la peintre Artemisia Gentileschi contre son violeur : le martyre d’une icône du féminisme. », Joséphine Bindé, BeauxArts, 7 août 2024 (lire en ligne)


Citations sur sa personne

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Artemisia est devenue si habile que je n'ai aucun mal à affirmer qu'elle est aujourd'hui sans égal. En effet, elle a produit des œuvres qui démontrent un degré de compréhension que même les grands maîtres de la profession n'ont peut-être pas atteint.
  • « Artemisia Gentileschi, la première grande peintre de l'Histoire », Alessandra Pagano (propos rapportés par), National Geographic, 1er juillet 2024 (lire en ligne)


À l’époque, la souffrance des victimes de viol passe au second plan. Ce qui importe aux yeux de la justice, c’est le déshonneur infligé à la famille – ici par la perte de la virginité et le rapport sexuel hors mariage, non rattrapé par une union devant Dieu
  • Au sujet des chefs d'accusation de stupro violente et de promesse de mariage non tenue retenus lors du procès du viol de l'artiste.
  • « Le terrible procès de la peintre Artemisia Gentileschi contre son violeur : le martyre d’une icône du féminisme. », Joséphine Bindé, BeauxArts, 7 août 2024 (lire en ligne)


Citations sur ses oeuvres

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Suzanne et les vieillards, 1610

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Une femme assise au brd d'un bassin dénudée repoussent deux hommes âgés qui lui intiment de se taire.
Suzanne et les vieillards (1610) - Château Weissenstein
Il est probable qu'avec d'autres tableaux d'Artemisia Gentileshi, elle (cette peinture) constitue même un tournant dans l'histoire de l'art. En effet, au-delà du compte-rendu des misères de Suzanne, elle propose un portrait à charge du regard masculin sur les femmes.
  • Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020  (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 177


Masse menaçante et compacte, les 2 vieillards dominent au sens propre Suzanne qui fait tout pour ne pas les regarder. La spatialité traduit la main-mise physique des hommes sur les femmes.
  • Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020  (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 177


Dans l'ombre de la jambe de Suzanne se trouve une inscription gravée dans la pierre du bassin qui constitue la signature du tableau :
Artemisia Genileschi F(ecit) 1610
. Contrairement à l'usage, elle n'abrège pas son prénom mais l'inscrit fièrement comme une sorte de manifeste : c'est une femme peintre qui est à l'oeuvre.
  • Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020  (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 180


Judith décapitant Holopherne 1612-1613

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Artemisia Gentileschi montre sa maîtrise en travaillant les effets de lumière et de plis sur les étoffes. Comme toujours dans ses œuvres, et contrairement au Caravage, elle accorde autant de place au drame qu’à l’ornementation. Ou comment peindre un meurtre tout en faisant dans la dentelle !

source : https://www.beauxarts.com/grand-format/judith-decapitant-holopherne-dartemisia-gentileschi-la-sanglante-revanche-dune-femme/

Deux femmes s'entraident pour maîtriser un homme allongé sur un lit, l'une d'elles lui tranche la gorge avec un glaive, l'autre le maintient pour qu'il ne puisse pas se lever.
Judith décapitant Holophernes (Florence. Galerie des Offices)
Ce qui ressort, c'est le sang - une substance vitale qui innonde et submerge. Le sang attire notre regard et exerce une fascination répugnante. Nous sommes étonnés par son abondance ; il jaillit violemment du cou et gicle, s'infiltrant dans les draps blancs, s'attardant dans les plis et le tissus impeccable. Nous sommes dégoûtés, mais nous ne pouvons pas détourner le regard. Le sang exerce son pouvoir pour produire un mélange abject d'horreur et de plaisir.
  • (en) Blood stands out – a life-giving substance overflowing and overwhelming. Blood com-pels; it holds our gaze in repulsive fascination. We are astonished by its abundance; it spouts violently from the neck in mid-air, poring over the white sheets; lingering in crisp creases and fabrics. We are repulsed yet we cannot look away. Blood wields its power to produce an abject coupling of horror and delight.
  • (en) The Matter of Violence in Baroque Painting, Cornea, Bogdan, éd. Amsterdam University Press, 2022  (ISBN 978-9-048-54383-0), chap. Blood: On Artemisia Gentileschi’s Judith Slaying Holofernes, p. 119 (lire en ligne)


Artemisia Gentileschi ne montre pas une Judith sensuelle et gracieuse. Elle se concentre sur la force physique et le courage déployé par deux femmes pour venir à bout d'un chef de guerre. Fait rare, l'artiste ne peint pas la servante sous les traits d'une vieille femme en retrait, tenant le sac prêt à recevoir la tête. Ici, Judith et sa servante ont le même âge et travaillent ensemble.


Judith et sa servante, 1625-1627

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Une femme debout tenant un cimeterre lève la main, à ses pied une autre femme accroupie transporte une tête d'homme décapitée dans un panier.
Judith et sa servante (2ème version) Institut d'Art de Detroit
Judith, son épée sanglante à la main semble enjoindre le temps d'un instant sa servante Abra à l'immobilité et au silence, la tête du militaire à leur pieds. Le clair-obscur, s'il valorise les éléments de nature morte dont l'artiste raffole, contribue surtout à renforcer la dramaturgie de la scène et à doter ces personnages de femmes d'une remarquable présence.


Lucrétia (2e version), 1627

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La toile, qui s’inscrit dans l’esthétique caravagesque tant par le choix de son sujet que par son cadrage à mi-corps et son utilisation puissante du clair-obscur, illustre pleinement la spécificité de la manière d’Artemisia Gentileschi. La remarquable légèreté et le raffinement du voile qui glisse des épaules nues de Lucrèce fait ici de l’érotisme un ressort dramatique inattendu qui souligne d’autant la violence du geste.
  • « Vente aux enchères : record pour un tableau d’Artemisia Gentileschi adjugée 4,8 millions d’euros », Anne-Sophie Lesage-Münch, Connaissance des arts, 16 novembre 2019 (lire en ligne)


Femme levant les yeux aux ciel, un poignard tourné vers la poitrine.
Lucrétia, 1627 au Getty Museum
Lucretia est un exemple puissant et convaincant du type de sujet le plus significatif d'Artemisia, la représentation de figures féminines dynamiques qui semblent contrôler leur propre destin.[...] Mais avec son expressivité lyrique et sophistiquée, ses empâtements crémeux et son coup de pinceau vibrant, le tableau suggère également de nouvelles directions dans son itinéraire artistique.
  • (en) Lucretia is a powerful and compelling example of Artemisia’s most significant type of subject, the representation of dynamic female figures which appear in control of their own destiny.[...] But with its lyrical and sophisticated expressivity, its creamy impasto and vibrant brushwork, the painting is also suggestive of new directions in her artistic itinerary.
  • Propos tenus par Davide Gasparotto, curateur du Getty Museum au moment de l'acquisition de la toile par le musée en 2021.
  • « Getty acquires a striking painting by Artemisia Gentileschi of the Roman heroine Lucretia », Nancy Kenney, The Art Newspaper, 30 mars 2021 (lire en ligne)


A exploiter

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https://shs.cairn.info/revue-adolescence-2008-2-page-365?lang=fr https://www.getty.edu/art/collection/object/109Q8G

Voir aussi

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Liens

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