Maximilian Reimann
Apparence
Maximilian Reimann, né le à Laufenburg, est une personnalité politique suisse membre de l'Union démocratique du centre (UDC).
Citations
[modifier]Nous sommes en train de voir comment fonctionne la tactique du salami qu’a adoptée l’UE à l’égard de la Suisse. Je veux parler ici de l’accord-cadre institutionnel et de la directive désastreuse de l’UE relative au droit des citoyens et des membres de leurs familles. Une directive qui n’a sciemment pas été incluse par Bruxelles dans l’accord-cadre, pour la bonne raison que les notables de l’UE savent très bien qu’un référendum déboucherait certainement sur un « non » sec et sonnant. Cela étant, l’UE ne voulait pas y renoncer explicitement, considérant pouvoir imposer au peuple suisse la directive en question une fois l’accord-cadre signé. L’intention de Bruxelles est claire : cette directive, qui vise à garantir aux citoyennes et aux citoyens de l’UE un accès facilité au lucratif système de sécurité sociale suisse, sera tout simplement exigée à la prochaine étape. Et nos propres chantres de l’UE entonneront à nouveau ce fameux couplet : « Nous ne devons pas dire NON, au risque de mettre en danger la voie bilatérale… »
- À propos de l'Accord institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne.
- « NON à la tactique du salami adoptée par l’UE », Maximilian Reimann, Franc-parler, mars 2019, p. 13
En 2013 déjà, l’UE a lancé une nouvelle révision de la loi sur les armes et décidé d’interdire les armes à feu semi-automatiques détenues par des particuliers. Cette nouvelle directive de l’UE a modifié ipso facto l’accord de Schengen, et comme la Suisse est tenue « d’appliquer dynamiquement » cet accord, elle ne peut éviter de durcir davantage encore sa propre législation sur les armes. C’est la tactique du salami dans toute sa splendeur. Cette fois, la Communauté d’intérêts du tir suisse (CIT) ne l’a pas entendu de cette oreille. Craignant que l’adoption de la directive UE n’entraîne la fin du tir en tant que sport populaire traditionnel, elle a lancé un référendum. Car en effet, les fusils et les pistolets sont des armes semi-automatiques dont la possession fera à l’avenir l’objet d’une gestion bureaucratique et qui sera soumise à l’obtention d’une autorisation exceptionnelle.
Les partisans de cette tactique du salami adoptée par l’UE prétendent maintenant qu’un refus de la mise en œuvre de la nouvelle directive européenne sur les armes aurait pour conséquence l’exclusion automatique de la Suisse de l’accord Schengen/Dublin. En tant que politicien spécialiste des affaires étrangères, je puis affirmer à ce propos que c’est du n’importe quoi !
- À propos du référendum sur les armes de 2019 en Suisse et du Contrôle des armes à feu
- « NON à la tactique du salami adoptée par l’UE », Maximilian Reimann, Franc-parler, mars 2019, p. 13