Médecine

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Le terme médecine désigne l'ensemble des connaissances scientifiques et des moyens mis en œuvre pour la prévention, la guérison ou le soulagement des maladies, blessures ou infirmités.

Littérature[modifier]

Louis-Ferdinand Céline[modifier]

La consolation d’avoir trouvé Yugenbitz et la route et la manière qu’il m’avait donné l’espoir de comprendre son beau boulot, ça m’avait grisé je l’admets. Je suis un peu trop enthousiaste pour les choses de l’esprit. J’aurais voulu je crois guérir toutes les maladies des hommes, qu’ils souffrent plus jamais les charognes. On est étrange, si on l’avouait. Bien.


Au fond, ça me transformait la mentalité aussi moi, ce boulot-là. J’aimais ça moi me trouver là où tout devient sensible. C’est là à Tabard Street que je m’ai rendu compte bien profondément. J’ai jamais voulu depuis aller ailleurs qu’au bord de l’âme. Et pourtant on m’a offert bien des occasions. C’est marrant au fond. C’est comme une petite maison dans la campagne, les âmes, j’y vais chaque fois que je peux. Je peux plus aller ailleurs. C’est peut-être pas très bien.


Homère, l’Iliade[modifier]

Un médecin vaut beaucoup d'autres hommes, s'il s'agit d'extraire les flèches ou de répandre sur les plaies des remèdes apaisants.
  • (grc)

    Ἰητρὸς γὰρ ἀνὴρ πολλῶν ἀντάξιος ἄλλων
    ἰούς τ' ἐκτάμνειν ἐπί τ' ἤπια φάρμακα πάσσειν.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XI, vers 514-515, p. 135 (texte intégral sur Wikisource)


Jean-Jacques Rousseau[modifier]

Quinze ans d'expérience m'ont instruit à mes dépens ; rentré maintenant sous les seules lois de la nature, j'ai repris par elle ma première santé. Quand les médecins n'auraient point contre moi d'autres griefs, qui pourrait s'étonner de leur haine ? Je suis la preuve vivante de la vanité de leur art et de l'inutilité de leurs soins.


Charles Bukowski[modifier]

l'hôpital, c'est le lieu où l'on s'efforce de vous tuer sans vous dire pourquoi. la cruauté glaciale et rationnelle de l'Hôpital américain ne s'explique pas que par un corps médical débordé, qui se serait habitué à la mort, au point de la trouver banale. mais surtout parce que les médecins, bien que TROP PAYES POUR N'EN BRANLER PAS UNE, sont adulés par les ignorants, à l'égal des sorciers avec leurs potions magiques, alors que, la plupart du temps, ils confondent les poils de leur cul avec du céleri rémoulade.


Essais[modifier]

Ivan Illich[modifier]

Conçue comme une entreprise industrielle, [la médecine] est aux mains de producteurs (médecins, hôpitaux, laboratoires pharmaceutiques) qui encouragent la diffusion des procédés de pointe coûteux et compliqués, et réduisent ainsi le malade et son entourage au statut de clients dociles.


Fabienne Maleysson[modifier]

Plus d'un médecin sur deux prescrit des antibiotiques sans raison valable.
  • Enquête menée par une jeune femme envoyée consulter 50 médecins pour un mal de gorge imaginaire qui s'est vu prescrire des antibiotiques par 26 d'entre eux (QC Santé n°47).
  • « Antibiotiques : menace sur notre santé », Fabienne Maleysson, Que choisir (magazine), nº 523, mars 2014, p. 55


Gérard Pirlot et Jean-Louis Pedinielli[modifier]

Histoire des perversions

A côté de l'avènement des Lumières et de la Raison, le XVIIe siècle français est marqué par une tentative d'exclusion de ce qui ne correspond pas à la raison et la morale sociale. Cette politique du Grand Renfermement vise tous les indésirables : mendiants, vagabonds, voleurs, fous, simples d'esprits, débauchés et filles de joie sont réunis dans des lieux de détention (Hôpitaux Généraux) où la question du médical et du soin est secondaire. Petit à petit la médecine s'introduit dans ces prisons où le péché, la folie, la misère et la dangerosité des pauvres sont imaginairement et matériellement associés. Il y a bien une différence entre ces catégories (folie et débauche ne sont pas synonymes), mais elles sont associées dans des représentations négatives. La folie, comme Foucault l'a relevé, est pensée comme synonyme de Déraison, menace intérieure à la Raison, et provenant de l'animalité perverse.
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie I. Histoire des perversions, chap. 1. Avant la psychiatrie, p. 14


Chansons[modifier]

La médecine est une putain, son maquereau c'est le pharmacien.


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