Souveraineté
La souveraineté (du latin médiéval superanus qui dérive du latin classique superus - « supérieur » ; et du concept grec de basileus) est le droit exclusif d'exercer l'autorité politique (législative, judiciaire et exécutive) sur une zone géographique ou un groupe de peuples.
Enseignement
[modifier]Cours d'histoire philosophique de la pensée
[modifier]Michel Foucault, « Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976
[modifier]- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 14 janvier 1976, p. 32
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 14 janvier 1976, p. 32
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 4 février 1976, p. 82
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 4 février 1976, p. 83
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 4 février 1976, p. 83
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 4 février 1976, p. 83
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 4 février 1976, p. 85
Littérature
[modifier]Critique
[modifier]Annie Le Brun, Les châteaux de la subversion, 1982
[modifier]Retrouvant et expérimentant partout le pouvoir négateur de son être, Melmoth a l'audace de le découvrir jusque « dans les conditions fondamentales de la vie », comme le dit Baudelaire. Alors Melmoth le voyageur va parcourir l'espace et le temps pour aller au-devant de lui-même. L'enjeu du voyage est tel qu'aucun lieu, qu'aucun personnage, qu'aucune époque ne peut arrêter Melmoth dans sa course. Doté du pouvoir surhumain que lui donne l'insupportable conscience de son néant, Melmoth avance solitaire, portant le poids de sa souveraineté comme une arme absolue. Il ne lui importe plus, comme aux scélérats du roman noir, de se rendre maître à travers la possession d'une ou plusieurs personnes, des lieux qu'il traverse. Unique, il ne se mesure qu'à l'univers.
Jamais espace poétique n'avait été conçu plus orgueilleusement : immense boule de ténèbres, capable de rivaliser avec les astres et de participer de leurs révolutions, englobant tous les points de fuite de la pensée humaine, ce serait le seul miroir où celle-ci consentirait enfin à se reconnaître.
- Les châteaux de la subversion, Annie Le Brun, éd. Garnier Frères, coll. « Folio Essais », 1982 (ISBN 2-07-032341-2), partie III, Un engrenage de néant, p. 270
Médias
[modifier]Presse
[modifier]Jacques Abeille, Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1964
[modifier]Les représentations imaginaires oscillent précisément entre ces deux pôles : des représentations « Sadiennes » avec accumulation de détails d'une violence à peine supportable alternant régulièrement avec des bouffées de la tendresse la plus ineffable qui révèle l'objet de mon amour dans toute sa pureté et dans toute sa souveraineté. Evidemment cette succession de représentations constitue un rythme qui va se précipitant jusqu'à une synthèse finale.
Ce rythme, tout comme la forme de cette synthèse même, échappent à mon contrôle. Il m'est possible de stimuler les représentations mais ni de les provoquer, ni de les éviter, ni même de les inhiber.
[...] Seules les forces vives de l'imagination constituent la sauvegarde de mon amour.
Elles orchestrent à elles seules cette généreuse synthèse. Se succédant régulièrement — imbriquées l'une dans l'autre — mouvement de l'amour.
- Réponse de Jacques Abeille à l'interrogation suivante : Comment se caractérisent vos représentations imaginaires dans l'acte d'amour ? Justifient-elles un jugement de valeur ? Sont-elles spontanées ou volontaires ? se succèdent-elles dans un ordre fixe ? Lequel ? — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964.
- « Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques », Jacques Abeille, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 84
Philosophie
[modifier]Joseph de Maistre, Étude sur la souveraineté, 1884
[modifier]- Du Pape et extraits d'autres œuvres, Textes de Joseph de Maistre présentés et choisis par E. M. Cioran, éd. J.-J. Pauvert, coll. « Libertés », 1957, p. 159-160
Jacques Maritain, Le concept de Souveraineté, 1951
[modifier]- L'Homme et l'État, Jacques Maritain, éd. Presses Universitaires de France, 1953, p. 47
La Souveraineté signifie deux choses:
1- Un droit à la suprême indépendance et au suprême pouvoir qui est un droit naturel et inaliénable ;
2- Un droit à une indépendance et à un pouvoir qui dans leur sphère propre sont suprêmes absolument ou d'une façon transcendante, non pas relativement ou comme appartenant à la partie la plus haute dans le tout.
- L'Homme et l'État, Jacques Maritain, éd. Presses Universitaires de France, 1953, p. 34
Nicolas Israël, Gare aux abus de tranquilisants, 2010
[modifier]La vigilance est [...] une forme de présence d'esprit, de puissance charismatique, qui vise à relâcher l'étreinte de l'ordre social, à considérer les évènements comme des possibles pour mieux les maîtriser, les convertir en occasions. Sans considérer que le champ social échappe à la nécessité naturelle, Spinoza recommande ainsi de considérer, pour « l'usage de la vie », afin de ne pas être pris au dépourvu, les choses politiques ou économiques comme des possibles. Les citoyens vigilants retrouvent alors leur entière souveraineté, en saisissant l'occasion d'accomplir une rupture avec l'ordre imaginaire auquel ils sont habituellement assujettis.
- Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.
- « Gare aux abus de tranquilisants », Nicolas Israël, Le Magazine Littéraire, nº 493, Janvier 2010, p. 85
Politique
[modifier]Philippe Séguin, discours prononcé à l'Assemblée Nationale, 1992
[modifier]La méthode est habile. En présentant chaque abandon parcellaire comme n'étant pas en soi décisif, on peut se permettre d'abandonner un à un les attributs de la souveraineté sans jamais convenir qu'on vise à la détruire dans son ensemble.
On est souverain ou on ne l'est pas ! Mais on ne l'est jamais à demi. Par essence, la souveraineté est un absolu qui exclut toute idée de subordination et de compromission. Un peuple souverain n'a de comptes à rendre à personne et n'a, vis-à-vis des autres, que les devoirs et les obligations qu'il choisit librement de s'imposer à lui-même.
- Discours à l'Assemblée Nationale lors des débats sur le traité de Maastricht
- « Discours prononcé par Philippe Séguin le 5 mai 1992 », Philippe Séguin, Mediapart, 1er novembre 2014 (lire en ligne)