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Voyage au centre de la Terre

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

« Cependant mon imagination m’emporte dans les merveilleuses hypothèses de la paléontologie... » Frontispice de la première édition en 1864, par Edouard Riou.

Voyage au centre de la Terre est un roman d'aventures, écrit en 1864 par Jules Verne. Il fut publié en édition originale in-18 le 25 novembre 1864, puis en grand in-octavo le 13 mai 1867. Le texte de 1867 comporte deux chapitres de plus (45 au lieu de 43) que celui de 18641. Voyage au centre de la Terre est le troisième roman d'aventure que publie Jules Verne après Cinq Semaines en ballon paru en 1863. Le roman raconte la découverte d'un manuscrit runique ancien par un savant allemand qui, avec son neveu et leur guide, entreprend un voyage vers le centre de la Terre en y entrant par un volcan islandais éteint, le Sneffels (c'est-à-dire le Snæfellsjökull).

Citations

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Or il y a en minéralogie bien des dénominations semi-grecques, semi-latines, difficiles à prononcer, de ces rudes appellations qui écorcheraient les lèvres d’un poète. Je ne veux pas dire du mal de cette science. Loin de moi. Mais lorsqu’on se trouve en présence des cristallisations rhomboédriques, des résines rétinasphaltes, des ghélénites, des fangasites, des molybdates de plomb, des tungstates de manganèse et des titaniates de zircône, il est permis à la langue la plus adroite de fourcher.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre I, p. 3 (lire en ligne)


Cet ouvrage ! répondit mon oncle en s’animant, c’est l’Heims-Kringla de Snorre Turleson, le fameux auteur islandais du douzième siècle ! C’est la Chronique des princes norvégiens qui régnèrent en Islande !
  • Au sujet du manuscrit que Lidenbrock découvre au début du roman.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre I, p. 6 (lire en ligne)


Il est parti ? s’écria Marthe en accourant au bruit de la porte de la rue qui, violemment refermée, venait d’ébranler la maison tout entière.
— Oui ! répondis-je, complètement parti !
— Eh bien ? et son dîner ? fit la vieille servante.
— Il ne dînera pas !
— Et son souper ?
— Il ne soupera pas !
— Comment ? dit Marthe en joignant les mains.
— Non, bonne Marthe, il ne mangera plus, ni personne dans la maison ! Mon oncle Lidenbrock nous met tous à la diète jusqu’au moment où il aura déchiffré un vieux grimoire qui est absolument indéchiffrable !
— Jésus ! nous n’avons donc plus qu’à mourir de faim !

  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre IV, p. 16 (lire en ligne)


« C’est du runique ; ces types sont absolument identiques à ceux du manuscrit de Snorre Turleson ! Mais… qu’est-ce que cela peut signifier ? » (Verne, Hetzel, 1864, chap. I, p.6)

Descends dans le cratère du Yocul
de Sneffels que l’ombre du Scartaris vient
caresser avant les calendes de Juillet,
voyageur audacieux, et tu parviendras
au centre de la Terre. Ce que j’ai fait.
Arne Saknussemm.

  • (la)

    In Sneffels Yoculis craterem kem delibat
    umbra Scartaris Julii intra calendas descende,
    audas viator, et terrestre centrum attinges.
    Kod feci. Arne Saknussem.

  • Traduction du cryptogramme d'Arne Saknussemm indiquant comment se rendre au centre de la Terre.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne (trad. Otto Lidenbrock), éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre V, p. 24 (lire en ligne)


Silence sur tout ceci, et que personne n’ait idée de découvrir avant nous le centre de la terre.
  • Otto Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre VI, p. 32 (lire en ligne)


« Est-ce que Monsieur est fou ? » me dit-elle.
Je fis un signe affirmatif.
« Et il vous emmène avec lui ? »
Même affirmation.
« Où cela ? dit-elle. »
J’indiquai du doigt le centre de la terre.
« À la cave ? s’écria la vieille servante.
— Non, dis-je enfin, plus bas ! »

  • Dialogue entre Axel et la servante Marthe.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre VII, p. 36 (lire en ligne)


"- La science, mon garçon, est faite d'erreurs, mais d'erreurs qu'il est bon de commettre, car elles mènent peu à peu à la vérité".

Tu quittes ta fiancée, mais tu trouveras ta femme au retour.
  • Graüben, à Axel.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre VII, p. 38 (lire en ligne)


« Je m'imaginais voyager à travers un diamant... »
Ce qui est curieux dans cette terre d’Islande n’est pas dessus, mais dessous.
  • Otto Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre IX, p. 47 (lire en ligne)


Nous pensons que des livres, au lieu de moisir derrière une grille de fer, loin des regards curieux, sont destinés à s’user sous les yeux des lecteurs. Aussi ces volumes passent-ils de main en main, feuilletés, lus et relus, et souvent ils ne reviennent à leur rayon qu’après un an ou deux d’absence.
  • M. Fridriksson, à Otto Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre X, p. 51 (lire en ligne)


Descendre dans un tromblon, pensai-je, quand il est peut-être chargé et qu’il peut partir au moindre choc, c’est œuvre de fous.
  • Axel.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XVI, p. 82 (lire en ligne)


« Ce n'est qu'une forêt de champignons. »
J’ai commencé ce voyage ; je l’accomplirai jusqu’au bout, ou je n’en reviendrai pas.
  • Otto Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXI, p. 106 (lire en ligne)


La lumière des appareils, répercutée par les petites facettes de la masse rocheuse, croisait ses jets de feu sous tous les angles, et je m’imaginais voyager à travers un diamant creux, dans lequel les rayons se brisaient en mille éblouissements.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXII, p. 109 (lire en ligne)


Ma situation se résumait en un seul mot : perdu ! Oui ! perdu à une profondeur qui me semblait incommensurable ! Ces trente lieues d’écorce terrestre pesaient sur mes épaules d’un poids épouvantable !
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXVII, p. 126 (lire en ligne)


La mer ! m’écriai-je.

— Oui, répondit mon oncle, la mer Lidenbrock ; et, j’aime à le penser, aucun navigateur ne me disputera l’honneur de l’avoir découverte et le droit de la nommer de mon nom !

  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXX, p. 138 (lire en ligne)


Ce n’est qu’une forêt de champignons.
  • Otto Lidenbrock
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXX, p. 142 (lire en ligne)


Cependant mon imagination m’emporte dans les merveilleuses hypothèses de la paléontologie. Je rêve tout éveillé. Je crois voir à la surface des eaux ces énormes Chersites, ces tortues antédiluviennes, semblables à des îlots flottants. Sur les grèves assombries passent les grands mammifères des premiers jours, le Leptotherium, trouvé dans les cavernes du Brésil, le Mericotherium, venu des régions glacées de la Sibérie. Plus loin, le pachyderme Lophiodon, ce tapir gigantesque, se cache derrière les rocs, prêt à disputer sa proie à l’Anoplotherium, animal étrange, qui tient du rhinocéros, du cheval, de l’hippopotame et du chameau, comme si le Créateur, pressé aux premières heures du monde, eût réuni plusieurs animaux en un seul. Le Mastodonte géant fait tournoyer sa trompe et broie sous ses défenses les rochers du rivage, tandis que le Megatherium, arc-bouté sur ses énormes pattes, fouille la terre en éveillant par ses rugissements l’écho des granits sonores. Plus haut, le Protopithèque, le premier singe apparu à la surface du globe, gravit les cimes ardues. Plus haut encore, le Ptérodactyle, à la main ailée, glisse comme une large chauve-souris sur l’air comprimé. Enfin, dans les dernières couches, des oiseaux immenses, plus puissants que le casoar, plus grands que l’autruche, déploient leurs vastes ailes et vont donner de la tête contre la paroi de la voûte granitique.
  • Le rêve d'Axel.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXXII, p. 154 (lire en ligne)


Mon oncle avait levé ses grands bras vers l’épaisse voûte qui nous servait de ciel. Sa bouche ouverte démesurément, ses yeux fulgurants sous la lentille de ses lunettes, sa tête remuant de haut en bas, de gauche à droite, toute sa posture enfin dénotait un étonnement sans borne. Il se trouvait devant une inappréciable collection de Leptotherium, de Mericotherium, de Lophodions, d’Anaplotherium, de Megatherium, de Mastodontes, de Protopithèques, de Ptérodactyles, de tous les monstres antédiluviens entassés pour sa satisfaction personnelle. Qu’on se figure un bibliomane passionné transporté tout à coup dans cette fameuse bibliothèque d’Alexandrie brûlée par Omar et qu’un miracle aurait fait renaître de ses cendres ! Tel était mon oncle le professeur Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXXVI, p. 180 (lire en ligne)


« Croulez, montagnes de granit ! »
J’avais cru voir… Non ! réellement, de mes yeux, je voyais des formes immenses s’agiter sous les arbres ! En effet, c’étaient des animaux gigantesques, tout un troupeau de mastodontes, non plus fossiles, mais vivants, et semblables à ceux dont les restes furent découverts en 1801 dans les marais de l’Ohio ! J’apercevais ces grands éléphants dont les trompes grouillaient sous les arbres comme une légion de serpents. J’entendais le bruit de leurs longues défenses dont l’ivoire taraudait les vieux troncs. Les branches craquaient, et les feuilles arrachées par masses considérables s’engouffraient dans la vaste gueule de ces monstres.

Ce rêve où j’avais vu renaître tout ce monde des temps anté-historiques, des époques ternaire et quaternaire, se réalisait donc enfin ! Et nous étions là, seuls, dans les entrailles du globe, à la merci de ses farouches habitants !

  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXXIX, p. 187-188 (lire en ligne)


Immanis pecoris custos, immanior ipse ! Oui ! immanior ipse ! Ce n’était plus l’être fossile dont nous avions relevé le cadavre dans l’ossuaire, c’était un géant capable de commander à ces monstres. Sa taille dépassait douze pieds. Sa tête grosse comme la tête d’un buffle, disparaissait dans les broussailles d’une chevelure inculte. On eût dit une véritable crinière, semblable à celle de l’éléphant des premiers âges. Il brandissait de la main une branche énorme, digne houlette de ce berger antédiluvien.
  • Citation latine de l’Énéide de Virgile signifiant : "D'un troupeau immense, le gardien lui-même encore plus immense". Le vers de Virgile décrit un Cyclope.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre XXXIX, p. 188 (lire en ligne)


Croulez, montagnes de granit !
  • Otto Lidenbrock, au moment de faire exploser la paroi qui bloque le passage à l'expédition.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre LI, p. 198 (lire en ligne)


Et tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite, je n’admets pas qu’un être doué de volonté laisse en lui place au désespoir.
  • Otto Lidenbrock.
  • Voyage au centre de la Terre, Jules Verne, éd. Hetzel, coll. « Voyages extraordinaires », 1864, chapitre LI, p. 198 (lire en ligne)


Citations au sujet du roman

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George Sand

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Je lis maintenant le Voyage au centre de la Terre par Vernes [sic]. Jusqu’à présent cela ressemble un peu trop à mon Voyage dans le cristal.
  • George Sand, dans sa correspondance. Elle évoque son roman Laura. Voyage dans le cristal, paru en revue en janvier 1864.
  • Les quatre montagnes de George Sand. Paris, Guérin, p. 73, Colette Cosnier, éd. Guérin, 2004, p. 73


Liens externes

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