Vertu

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Allégorie de la Vertu et du ViceLorenzo Lotto (1505)

La notion de vertu regroupe les qualités qui font la valeur de l'homme moral et physique. Elle représente son mérite essentiel.

Littérature[modifier]

Essai[modifier]

Jacques Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Louis de Bourbon, prince de Condé, 1687[modifier]

Dans les grandes actions, il faut uniquement songer à bien faire, et laisser venir la gloire après la vertu.
  • « Oraison funèbre de Louis de Bourbon, prince de Condé » (1687), dans Œuvres complètes, Jacques Bénigne Bossuet, éd. Outhenin-Chalandre fils, 1836, t. II, p. 631


G.K. Chesterton, Petites choses formidables, 2018[modifier]

La vertu n'est pas l'absence de vice ni la fuite devant le danger moral. La vertu existe et vit par elle-même, comme la douleur, ou telle odeur particulière.


Poésie[modifier]

Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926[modifier]

Absence

La vertu se fait l'aumône de ses seins
Et la grâce s'est prise dans les filets de ses paupières.

  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92


Roman[modifier]

Jean-Jacques Rousseau, Julie ou La nouvelle Héloïse, 1761[modifier]

L'intrépide appui de la vertu désintéressée suffit pour lever une infinité d'obstacles, et l'éloquence d'un homme de bien peut effrayer la tyrannie au milieu de toute sa puissance.
  • Julie ou La nouvelle Héloïse (1761), Jean-Jacques Rousseau, éd. Garnier-Flammarion, coll. « GF Flammarion », 1967  (ISBN 2-08-070148-7), partie II, Lettre XXVII. Réponse de Julie, p. 219


Journal[modifier]

Franz Kafka[modifier]

On gagne l'enfer de la vertu en passant par le ciel des vices.
  • Journal, Franz Kafka (trad. Marthe Robert), éd. Grasset, 1989, p. 513


Médias[modifier]

Presse[modifier]

Charles-Augustin Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 1858[modifier]

Ne pas avoir le sentiment des lettres, cela, chez les Anciens, voulait dire ne pas avoir le sentiment de la vertu, de la gloire, de la grâce, de la beauté, en un mot de tout ce qu'il y a de véritablement divin sur la terre.
  • Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992  (ISBN 2-7056-6179-4), partie De la tradition en littérature, 12 avril 1858. Causeries du lundi, t. XV, p. 3


Philosophie[modifier]

Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885[modifier]

J'aime celui qui ne veux pas avoir trop de vertu. Une vertu est davantage vertu que deux, parce qu'elle est davantage nœud auquel se pend la fatalité.
  • Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972  (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 4, p. 24


Maxime Rovere, La joie, mode d'emploi, 2010[modifier]

Spinoza explique que notre salut est proportionnel à notre pratique de la vertu, car c'est lorsqu'ils font des actions concrètes que les hommes jouissent effectivement de ce qu'est la vertu.
  • Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.
  • « La joie, mode d'emploi », Maxime Rovere, Le Magazine Littéraire, nº 493, Janvier 2010, p. 70