« Courage » : différence entre les versions

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Copyleft (discussion | contributions)
{{à recycler}}
SamoaBot (discussion | contributions)
m Robot : migration de 25 liens interwiki fournis maintenant par Wikidata à Q208160
Ligne 101 : Ligne 101 :


[[Catégorie:Vertu]]
[[Catégorie:Vertu]]

[[bg:Смелост — Храброст — Мъжество]]
[[bs:Hrabrost]]
[[cs:Odvaha]]
[[cy:Dewrder]]
[[de:Mut]]
[[el:Κουράγιο]]
[[en:Courage]]
[[es:Coraje]]
[[eo:Kuraĝo]]
[[ko:용기]]
[[hr:Hrabrost]]
[[id:Keberanian]]
[[it:Coraggio]]
[[he:אומץ]]
[[ku:Wêrekî û tirsokî]]
[[lt:Drąsa]]
[[pl:Odwaga]]
[[pt:Coragem]]
[[ro:Curaj]]
[[ru:Мужество]]
[[sq:Guximi]]
[[sk:Odvaha]]
[[sl:Pogum]]
[[sr:Храброст]]
[[tr:Cesaret]]

Version du 15 avril 2014 à 23:32

Cet article ou cette section doit être recyclé.
Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires.

Discutez des points à améliorer en page de discussion.


Le courage (étymologiquement l'action du cœur) est un trait de caractère qui désigne la capacité à surmonter la peur pour faire face à un danger. Le terme peut aussi être employé pour exprimer l'endurance, notamment à l'égard de la douleur.

Citations

Désirer d’oser ne sert à rien, si ça reste un désir.
  • (en) Wishing to dare serves no purpose at all, if it remains a wish.
  • Simplement Transcrites. Citations de Fausto Cercignani (titre original: Simply Transcribed. Quotations from Fausto Cercignani), Brian Morris, éd. Lulu Press (Raleigh, NC, USA), http://www.lulu.com/, 2013, p. 15


Même s'il faut regarder le taureau dans les yeux, ce n'est pas la peine de lui taper sur le mufle.


Être très courageux, c'est parfois se montrer très idiot.


Fernand : Le courageux [a] peur avant, le lâche pendant et le téméraire après.


Littérature

Nouvelle

Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904

La Saurienne

Les Yeux !
Je fus saisi d’une joie de fièvre et de délire, de cette joie que seuls connaissent les naufragés enfin rendus à la terre et les malades qui voient l’aube dissiper leur nuit d’horribles hallucinations. Je dansais, je faisais siffler ma salive. Je balbutiai même à ma redoutable compagne de stupides paroles d’amour.
Je vidai ma gourde d’un trait. La pensée de ma délivrance prochaine coula dans mes veines, avec la bienfaisante chaleur du brandy… J’eus ainsi la force d’accomplir la meurtrière besogne… Et, lorsque la Saurienne, les regards chavirés sous les paupières ivres, attendait la satisfaction charnelle, je pris mon couteau. Je pris mon couteau, et, atteignant le monstre vautré dans l’herbe, je lui crevai les yeux…
Je lui crevai les yeux, vous dis-je. Ah ! c’est que je suis courageux, moi ! On peut clabauder sur mon compte, mais on ne prétendra jamais que je suis un lâche. Beaucoup d’hommes auraient perdu la tête, à ma place.

  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Saurienne, p. 128


Roman

Marie d'Agoult, Nélida, 1866

Nulle transaction ne se présentait dans son esprit entre la liberté illimitée et le rigide devoir. Ô saint orgueil des chastetés délicates, tu ne fus pas insulté un moment dans le coeur de cette noble femme. Abriter sous le toit conjugal un sentiment parjure, céder à un amant en continuant d'appartenir à un époux, marcher environnée des hommages que le monde prodigue aux apparences hypocrites, jouir enfin, à l'ombre d'un mensonge, de lâches et furtifs plaisirs, ce sont là les vulgaires sagesses de ces femmes que la nature a faites également impuissantes pour le bien qu'elles reconnaissent et pour le mal qui les séduit ; également incapables de soumission ou de révolte ; aussi dépourvues du courage qui se résigne à porter des chaînes que de la hardiesse qui s'efforce à les briser !
Nélida, on l'a vu, n'était pas faite ainsi.


Elle avait subi la grande épreuve de la destinée humaine ; l'épreuve qui brise les coeurs faibles, qui dégrade les âmes comunes, mais qui initie à la sagesse les caractères véritablement vertueux ; elle avait failli. Nul homme ne saurait concevoir dans toute son étendue ni la vraie justice ni la vraie bonté s'il n'a senti au moins une fois en sa vie les contrastes de sa nature et la fragilité de son être. Dans toute faute reconnue, portée avec courage, il y a un germe d'héroïsme ; ce germe était dans l'âme de Nélida, il y grandissait depuis un an, il s'y fortifiait dans le sentiment de jour en jour plus intense d'un dévouement désespéré et d'un sacrifice inutile.


Notre pays, me disais-je, depuis la dernière révolution, n'a pas repris son équilibre. Deux classes de la société, la noblesse et le peuple, sont en proie à de vives souffrances ; l'une subit un mal imaginaire, l'autre un mal réel ; la noblesse, parce qu'elle se voit dépouillée de ses privilèges et de ses honneurs par une bourgeoisie arrogante ; le peuple, parce que le triomphe de cette bourgeoisie, amenée par lui au pouvoir, n'a été qu'une déception cruelle. Il commence à regretter, par comparaison, ses anciens maîtres. Comme il lit peu l'histoire, il ne se souvient que des manières affables et des largesses du grand seigneur. Pourquoi ces deux classes, éclairées par l'expérience, ne s'entendraient-elles pas contre leur commun adversaire ? Pourquoi les instincts courageux du peuple, l'esprit d'honneur de la noblesse, ne triompheraient-ils pas d'une bourgeoisie égoïste et déjà énervée par le bien-être ?


Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900

Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique. Elle était une fois encore telle qu’il voulait la façonner, oublieuse des misères et des craintes, guérie de tout mal triste, créature de chair qui vibrait dans le jour, dans la chaleur, dans le parfum, dans les jeux des apparences, prête à traverser avec lui les plaines évoquées et les dunes et les déserts dans la furie des poursuites, à s’enivrer de cette ivresse, à se réjouir au spectacle du courage, de l’astuce, des proies sanglantes.

  • Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 731


Marguerite Yourcenar, Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1929

Le courage consiste à donner raison aux choses quand nous ne pouvons les changer.


Colette, Chambre d'hôtel, 1940

J'aime le courage féminin, son ingéniosité à organiser une vie blessée.


Amélie Nothomb, Les Catilinaires, 1995

Le cérémonial a toujours servi à se mettre du plomb dans la cervelle. Sans la grandiloquence des rites, on n'aurait de force pour rien.


Médias

Presse

Littérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1920

J'ai écrit, au début de ma vie, parce que la profession des lettres m'a semblé être la plus libérale et la plus indépendante du monde.
J'ai continué, sans cesser, le dur et cher métier parce que l'indépendance est un objet de perpétuel combat. J'ai continué parce que la bonté des lecteurs donne courage et force.
Puis... dans l'écriture « le travail est un but non un moyen ».

  • Jean de Bonnefon donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste Littérature, ce sur plusieurs numéros.
  • « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Jean de Bonnefon, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 22


Psychanalyse

Charles Baudouin, L'Oeuvre de Jung et la psychologie complexe, 1963

[ Jung] nous apprend dans ses Souvenirs que, désorienté par la privation du guide qu'avait été Freud, il traversa alors une période de tourments intérieurs où il connut l'angoisse d'avoir à faire face, seul, à ses démons. Rêves et « visions » le hantèrent ; il se crut un instant menacé par la psychose. Il aura désormais, par expérience personnelle, ce qu'il dit quand il parle du courage nécessaire à la « confrontation avec l'inconscient ».
  • L'Oeuvre de Jung et la psychologie complexe (1963), Charles Baudouin, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2002  (ISBN 2-228-89570-97[à vérifier : ISBN invalide]), partie Introduction, Maître (1913), p. 16


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :