Sophie Scholl

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Sophie Scholl
Sophie Scholl

Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg (Allemagne) et exécutée le 22 février 1943 à Munich, est une résistante allemande au nazisme et l'un des piliers du réseau « La Rose blanche » (Die Weiße Rose) avec son frère Hans.

Citations rapportées de Sophie Scholl[modifier]

Beaucoup de personnes pensent que la fin du monde est proche. Bien des signes épouvantables pourraient le faire croire. Mais cette pensée n'est-elle pas d'une importance secondaire ? Car tout homme ne doit-il pas, en quelque temps qu'il vive, se tenir prêt à comparaître devant Dieu ? Sais-je donc si je vivrai encore demain ? Une bombe peut nous anéantir tous cette nuit. Et qu'importerait alors que la terre et les étoiles disparussent aussi ? Ma faute n'en serait pas moindre. Je ne peux pas comprendre comment des gens « pieux » craignent l'existence de Dieu, parce que les hommes se couvrent de honte. Comme si la force absolue n'appartenait pas à Dieu (je sens combien tout repose dans sa main). On ne doit craindre que pour l'existence des hommes, car ils se détournent de Lui, qui est leur Vie.
  • La rose blanche. Six Allemands contre le nazisme (1943), Inge Scholl (trad. Jacques Delpeyou), éd. Les éditions de minuit, coll. « Minuit double », 2015  (ISBN 978-2-7073-2051-3), p. 82


Tu as au moins la… chance d'avoir un des enquêteurs les plus antipathiques. Il t'a tenu ce matin un long discours sur le sens du National-Socialisme; le principe du Führer, l'honneur allemand, t'expliquant à quel point vous aviez atteint les forces de combat allemandes en agissant de la sorte. Il va peut-être te tenter, quand il te demande : « Mademoiselle Scholl, si vous aviez su tout ce que je viens de vous expliquer, si vous aviez réfléchi, vous ne vous seriez pas laissé aller à de tels agissements. » Et que réponds-tu ? « Vous vous trompez, je recommencerais tout exactement, car ce n'est pas moi, mais vous, qui avez une mauvaise conception de la politique. »

  • Propos rapportés par Else Gebel, qui partageait la cellule de Sophie Scholl.
  • La rose blanche. Six Allemands contre le nazisme (1953), Inge Scholl (trad. Jacques Delpeyou), éd. Les éditions de minuit, coll. « Minuit double », 2015  (ISBN 978-2-7073-2051-3), p. 95


Quel beau jour, quel soleil magnifique, et moi je dois mourir. Mais combien de jeunes gens, de garçons pleins d'espoir, sont tués sur les champs de bataille… Qu'importe ma mort si, grâce à nous, des milliers d'hommes ont les yeux ouverts.

  • Propos rapportés par Else Gebel, qui partageait la cellule de Sophie Scholl.
  • La rose blanche. Six Allemands contre le nazisme (1953), Inge Scholl (trad. Jacques Delpeyou), éd. Les éditions de minuit, coll. « Minuit double », 2015  (ISBN 978-2-7073-2051-3), p. 97


Citations sur Sophie Scholl[modifier]

Inge Scholl, La rose blanche. Six Allemands contre le nazisme, 2015[modifier]

Alors on les emmena, d'abord la jeune fille. Elle marcha dans un calme absolu. Nous ne pouvions pas comprendre que cela fût possible. Le bourreau avoua qu'il n'avait encore vu personne mourir ainsi.

  • Propos rapportés par les gardiens d'Hans et Sophie Scholl.
  • La rose blanche. Six Allemands contre le nazisme (1953), Inge Scholl (trad. Jacques Delpeyou), éd. Les éditions de minuit, coll. « Minuit double », 2015  (ISBN 978-2-7073-2051-3), p. 112


Jean-Paul Picaper, Opération Walkyrie, 2009[modifier]

Ainsi, peu à peu, à partir de 1938, mais surtout à partir de 1942, des individus qui avaient d’abord été séduits par le national-socialisme s’en détournèrent. Et, comme le montre l’exemple de Sophie Scholl, la religion devint un motif de plus en plus décisif dans la résistance au national-socialisme.


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