Humanisme
L’humanisme désigne en premier lieu un courant culturel s'étant développé durant la Renaissance, d'abord en Italie et dans les Flandres puis dans le reste de l'Europe. Renouant avec la civilisation gréco-latine, les intellectuels de l'époque manifestaient un vif appétit de savoir.
Par extension, le terme "humanisme" désigne toute attitude basée sur l'idée que les humains sont en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées et qu'ils sont donc capables de contrôler le cours de leur existence sans avoir à imaginer (a fortiori s'y référer) une instance transcendant leur condition (la nature, la providence, "Dieu"...). Les humanistes considèrent comme fondamentales la quête du savoir et la volonté de le diffuser, quel que soit son contenu.
- L'écologie en bas de chez moi, Iegor Gran, éd. P.O.L/folio, 2011, p. 161
- Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1954, 28 août 1942, p. 297
En ce siècle où l’homme s’acharne à détruire d’innombrables formes vivantes, après tant de siècles dont la richesse et la diversité constituaient de temps immémorial, le plus clair de son patrimoine, jamais sans doute, il n’a été plus nécessaire de dire, comme le font les mythes, qu’un humanisme bien ordonné, ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres avant l’amour-propre : et que même un séjour d’un ou deux millions d’années sur cette terre, puisque de toute façon il connaîtra un terme, ne saurait servir d’excuse à une espèce quelconque, fût-ce la nôtre, pour se l’approprier comme une chose et s’y conduire sans pudeur ni discrétion.
Mythologiques 3. L’Origine des manières de table (1968), Claude Lévi-Strauss, éd. Plon, 1968, p. 422
L’humanisme, ce n’est pas dire : “ce que j’ai fait, aucun animal ne l’aurait fait”; c’est dire : “nous avons refusé ce que voulait en nous la bête, et nous voulons retrouver l’homme partout où nous avons trouvé ce qui l’écrase.”
Les Voix du silence, (1951), André Malraux, 1951; Pléiade/Nrf, 1953 p. 639-640
- Notes et contre-notes, Eugène Ionesco, éd. Gallimard, coll. « Folio Théâtre », 1966 (ISBN 2-07-032631-4), Notes sur le théâtre ; notes récentes, p. 306
- La Tragédie classique, Jean Rohou, éd. Sedes, coll. « Anthologie Sedes », 1996 (ISBN 2-7181-9406-5), partie I. L'âge classique, le théâtre, le tragique, chap. 2. Les âges classiques de la tragédie, Dans la Grèce antique, p. 31
José Sócrates
[modifier]- (pt) O próprio do humanista é sentir-se humilhado pela humilhação do outro, é sentir-se excluído pela exclusão do outro, é sentir sua liberdade obstaculizada pela privação da liberdade do outro.
- José Sócrates, 08 janvier 2010, parlamento de Portugal, dans R7 noticias, 08 janvier 2010, AFP, Parlamento de Portugal autoriza o casamento gay sem adoção de filhos.
- Érasme, Grandeur et décadence d’une idée (1935), Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Le livre de poche, 2009, p. 93