Duel

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Duel d'Onéguine et de Lensky par Ilia Répine (1899).

Le duel est un combat par les armes, soumis à des règles précises, qui oppose deux adversaires, l'un demandant à l'autre réparation d'une offense ou d'un tort.

Droit[modifier]

États généraux de Blois, 1588[modifier]

140. Que tous duels et combats qui s'entreprennent à toute heure, à la perte des armes et ruine de maisons et familles, soient très-expressément défendus, et ordonné que ceux qui contreviendront, seront punis corporellement, et les corps de ceux qui seront tués audit duel, traînés à la voirie, et privé de sépulture ecclésiastique ; et quant à ceux qui resteront en vie après le duel, leur sera fait et parfait leur procès, comme criminels de lèse-majesté divine et humaine.
  • Recueil des cahiers généraux des trois ordres aux États-généraux: d'Orléans en 1560, sous Charles IX.; de Blois en 1576, de Blois en 1588, sous Henri III.; de Paris en 1614, sous Louis XIII. Seconds états de Blois, (1588), France. États généraux, Duval (conseiller au Châtelet.), Lalourcé., éd. Barrois l'aîné, 1789, p. 55


Littérature[modifier]

Catherine Gore, Le Courtisan sous Charles II, 1841[modifier]

Dans ce siècle d’élégance, le monde est tout disposé à vous courir sus et à vous provoquer en duel, à vous dire des injures et à se laisser à de grossières récriminations, avec un emportement bien digne des sanglantes querelles de la rose Blanche et de la rose Rouge.
  • (en) Le courtisan sous Charles II, Catherine Gore (trad. anonyme), éd. De Faint et Thunot, 1841, p. 1


François Coppée, Les Récits et les Élégies, 1878[modifier]

Le vicomte, percé d’une longueur de lame,
Tomba, fit un sursaut ou deux, et rendit l’âme.
Alors, en rajustant au vainqueur son pourpoint,
L’un des soldats lui dit :
                            « Vous le haïssiez ?
                                                 — Point.
— Peut-on vous demander la cause de l’affaire ?
— La couleur des cheveux qu’il convient qu’on préfère.
Il était pour les noirs, moi je suis pour les blonds.
— Vous avez été vif, mon gentilhomme… Allons !
Pour cheveux blonds ou noirs faut-il qu’on se courrouce ?
— C’est vrai, dit le bretteur, car ma maîtresse est rousse. »


Paul Verlaine, Dédicaces, 1890-1894[modifier]

À l’Escrime, le seul de nos maîtres sortable,
Robert, nous démontrait quelque coup inouï
D’audace magnifique ou de ruse admirable
Et nous clamions à plein gosier : Ça c’est de Lui !

  • À Aurélien Scholl, journaliste et critique également connu pour ses nombreux duels.


Bande dessinée[modifier]

Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou, De Cape et de crocs, 1995-2016[modifier]

Carte de la lune, par Hevelius, 1645.

Adynaton d'Hyperbolie : Réglons cette affaire à la Rixme.
Armand : Qu'est cela ?
Adynaton d'Hyperbolie : Un duel.
Armand : Au premier sang ?
Adynaton d'Hyperbolie : Au dernier mot.

  • Chasseurs de chimères, Alain Ayroles/Jean-Luc Masboux, éd. Delcourt, coll. « Terres de Légendes », 2006, p. 4


Armand : L'ultime alexandrin sera le coup de grâce,
Assénant sans merci... douze pieds dans ta face !

  • Chasseurs de chimères, Alain Ayroles/Jean-Luc Masboux, éd. Delcourt, coll. « Terres de Légendes », 2006, p. 4


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