Alain Ayroles

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Alain Ayroles au Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême en février 2020.

Alain Ayroles est un scénariste de bande dessinée français né le 26 janvier 1968 à Saint-Céré (Lot). Il est connu pour son travail sur les séries De cape et de crocs, Garulfo et D.

Citations[modifier]

Garulfo (1995-2002)[modifier]

Voir le recueil de citations : Garulfo

De cape et de crocs (1995-2016)[modifier]

Voir le recueil de citations : De cape et de crocs

Interviews[modifier]

J’ai rencontré Jean-Luc Masbou aux beaux-arts d’Angoulême, à une époque où il y avait aussi Bruno Maiorana, Mazan, Turf. On était tous passionnés de jeux de rôle, et on s’est mis à beaucoup jouer ensemble, au détriment des cours. Il y avait un imaginaire foisonnant, très créatif, et ça a été un laboratoire d’idées pour pas mal d’entre nous. On avait même créé un jeu qui s’appelait Contes et racontars, qui permettait de jouer dans des univers fantaisistes à mi chemin entre le conte de fée, les récits de cape et d’épées ou de pirates. Un mélange de Garulfo et De cape et de crocs. Pour moi, ça a été une école de scénario. J’étais maître du jeu, j’orchestrais les histoires. Et Jean-Luc jouait le personnage du loup. C’est un ami commun qui jouait le renard et qui a d’ailleurs fait une excellente traduction de De cape et de crocs en gascon.
  • Au sujet de sa série De cape et de crocs dessinée par Jean-Luc Masbou.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


En partant de ce contexte XVIIe, on a pensé à Molière. Et donc, j’ai démarré avec un rappel des Fourberies de Scapin avec comme cadre Venise, qui s’imposait. Tout comme le voyage dans la lune, inspiré par le personnage de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. Du coup, après on pense au vrai Cyrano et puis au capitaine Fracasse, etc. Tout ça a créé un creuset bouillonnant de références, à la fois littéraires, théâtrales et cinématographiques. Qui a débouché sur des personnages animaliers évoluant dans un monde humain.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


L’esprit de la série n’a pas bougé. J’ai encore les notes d’intention que j’avais écrit pour démarcher les éditeurs. Tout y est. L’aventure, la romance, le panache, les duels, les abordages, sur fond d’humanisme et de tolérance entre les peuples. La seule chose qui a changé, hélas, c’est que ce message humaniste qui imprègne la série pouvait paraître pour de l’évidence à l’époque, comme enfoncer des portes ouvertes. Aujourd’hui, ce sont des évidences qui ont plus que jamais besoin d’être rappelées.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


À l’époque, c’est-à-dire en 1994-95, la bande dessinée était très codifiée. Et De cape et de crocs était typiquement une série qui ne rentrait dans aucune collection. C’était bizarre. Cette histoire d’animaux qui parlent, de capes et d’épées, qui se lancent de l’aventure, qui sont drôles, mais en même temps, ce n’est pas de l’humour, etc. C’était assez déconcertant. Garulfo avait eu le même problème.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


De cape et de crocs est difficile à classer. D’un côté, c’est une série très classique : 46 planches couleurs, format classique, franco-belge pur jus avec des animaux rigolos, des beaux paysages, un dessin séduisant. Un univers qui a l’air très accessible, mais en même temps qui ne l’est pas tant que ça. Il y a une histoire complexe, des protagonistes dans tous les sens, des dialogues parfois indigestes. Donc, quand on l’a présenté, c’était complètement casse-gueule. Et en fait, on s’est aperçu que les lecteurs aimaient ça et en redemandaient. Ça ne m’a pas surpris tant que ça. Si on respecte les lecteurs et si on leur donne quelque chose d’un peu relevé, ils apprécient.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


Au début, on est partis la fleur au fusil avec un bagage de films de cape et d’épées, de culture générale, du Molière étudié au collège et de quelques romans lus. Je n’avais même pas lu Les trois mousquetaires quand on a commencé. Et au fur et à mesure, on a étoffé notre documentation.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


Avec ce qui nous animait depuis le début, c’est-à-dire brasser la culture classique et entre guillemets noble, et la culture ignoble, à savoir le cinéma d’action, le jeu vidéo, les séries B, la bande dessinée, tout ce qui est considéré comme sous-culture. On peut apprécier un vers de Racine et une page de Pépito.
  • « Alain Ayroles : "Ce qu’on essaye de transmettre dans De cape et de crocs, c’est le plaisir de la culture." », (propos recueillis par ActuaBD), ActuaBD, 21 mai 2012 (lire en ligne)


D cherche à restituer l’esprit, plus que la lettre, de l’Angleterre victorienne : ainsi, si certains éléments permettent de situer le récit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, celui-ci n’est jamais daté avec précision.
  • Au sujet de sa série D dessinée par Bruno Maïorana.
  • « Alain Ayroles : "Bruno Maïorana rêvait depuis longtemps de dessiner une histoire de vampires" », Propos recueillis par Charles-Louis Detournay, ActuaBD, 25 août 2014 (lire en ligne)


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