Alexandre le Grand

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Alexandre le Grand

Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine, né le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella, mort le 11 juin 323 av. J.-C. à Babylone, est un roi de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité.

Plutarque, Vie d'Alexandre[modifier]

Voir le recueil de citations : Vies parallèles des hommes illustres
Alors que ses compagnons lui demandaient s'il voulait concourir à Olympie pour l'épreuve du stade, car il était agile, il répondit : "Oui, à condition d'avoir des rois pour adversaires."
  • À propos d'Alexandre le Grand.
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, IV, 10, p. 1230


Il considérait l’Iliade comme le viatique de la vertu militaire et l'appelait ainsi ; il en avait reçu une version corrigée par Aristote, qu'on appelle l'édition "de la Cassette", et, selon Onésicrite, il la gardait toujours sous son oreiller, avec son poignard.
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, VIII, 2, p. 1233


La dispute la plus spectaculaire fut déclenchée par Attale aux noces de Cléopâtre, une jeune fille que Philippe épousait, s'en étant épris en dépit de son âge. Attale, l'oncle de la mariée, qui s'était enivré pendant le banquet, invita les Macédoniens à prier les dieux d'accorder à Philippe et à Cléopâtre un fils légitime qui hériterait de la royauté. Aussitôt Alexandre, furibond, s'écria : "Et moi, mauvaise tête, suis-je donc un bâtard, à ton avis ?", et il lui lança une coupe à la figure. Philippe bondit sur Alexandre, l'épée tirée, mais par bonheur pour tous deux, il glissa, sous l'effet de la colère et du vin, et tomba. Alos Alexandre l'insulta en ces termes : "L'homme que vous voyez, mes amis, s'apprêtait à passer d'Europe en Asie, mais en passant d'un lit à l'autre, il se retrouve par terre !"
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, IX, 6-9, p. 1234-1235


Beaucoup d'hommes politiques et de philosophes vinrent le trouver et le féliciter. Il espérait que Diogène de Sinope, qui vivait à Corinthe, en ferait autant. Comme il ne prêtait pas la moindre attention à Alexandre et restait tranquillement au Crancion, ce fut Alexandre lui-même qui se déplaça. Diogène se trouvait allongé au soleil. En voyant arriver tout le monde, il se redressa un peu et jeta les yeux sur Alexandre. Celui-ci, l'ayant salué, lui adressa la parole le premier pour lui demander s'il avait besoin de quelque chose ; "Écarte-toi un peu du soleil", répondit l'autre. Alexandre en fut profondément frappé, dit-on ; le philosophe le méprisait, mais lui, il admirait son dédain et sa grandeur : alors que ses compagnons, en s'en allant, riaient et se moquaient, il leur dit : "Eh bien moi, si je n'étais pas Alexandre, je serais Diogène !"
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, XIV, 2-5, p. 1239


Il prit également la cité de Gordion, qui avait été, disait-on, le séjour de l'antique Midas. Il vit le fameux chariot, dont le timon était attaché par une écorce de cornouiller et écouta, à ce propos, un récit auquel les Barbares ajoutaient foi, selon lequel celui qui déferait le lien deviendrait le roi du monde habité. Selon beaucoup d'auteurs, comme on ne voyait pas les extrémités des liens qui repassaient plusieurs fois les uns dans les autres, en torsades confuses, Alexandre, ne parvenant pas à le dénouer, trancha le nœud avec son épée : une fois qu'il fut coupé, on vit qu'il avait de nombreuses extrémités.
  • Histoire du nœud gordien. Gordion passait pour avoir été le royaume du roi Midas.
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, XVIII, 2-3, p. 1242-1243


Il fit de nombreux cadeaux et des envois considérables à sa mère, mais il l'empêcha de s'occuper des affaires ou de la guerre. Quand elle s'en plaignait, il supportait ses récriminations avec douceur. Une fois seulement, comme Antipatros lui avait écrit une longue lettre contre elle, il déclara, après l'avoir lue : "Antipatros ignore qu'une seule larme versée par une mère efface dix mille lettres."
  • Alexandre avait confié la Macédoine à Antipatros, qui rencontrait des désaccords avec Olympias, laquelle intervenait dans les affaires politiques.
  • « Alexandre », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, XXXIX, 12-13, p. 1262


Diogène Laërce[modifier]

Si je n'étais Alexandre, je voudrais être Diogène !
  • Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965  (ISBN 2-08-070077-4), p. 18


Plutarque, Sur la fortune ou la vertu d'Alexandre[modifier]

C'est bien du sang, et non pas cette liqueur qui court dans les veines des dieux.

  • Sur la fortune ou la vertu d'Alexandre(Œuvres morales) (vers 100), Plutarque, éd. Belles Lettres, 1990  (ISBN 2-251-00359-2), p. 69


N'ayez aucunement peur de me toucher : on ne voudra pas croire que je crains peu la mort, si vous la craignez tant pour moi...

  • Sur la fortune ou la vertu d'Alexandre(Œuvres morales) (vers 100), Plutarque, éd. Belles Lettres, 1990  (ISBN 2-251-00359-2), p. 71


Je me garde l'espérance.
  • Alors qu'Alexandre distribuait de l'argent à ses amis, Perdiccas refusa et demanda ce qu'Alexandre se gardait...
  • Sur la fortune ou la vertu d'Alexandre(Œuvres morales) (vers 100), Plutarque, éd. Belles Lettres, 1990  (ISBN 2-251-00359-2), p. 70


Jean Racine, Alexandre le Grand[modifier]

Porus : Oui, je consens qu'au ciel on élève Alexandre,
Mai si je puis, seigneur, je l'en ferai descendre,
Et j'irai l'attaquer jusque sur les autels
Que lui dresse en tremblant le reste des mortels.

  • « Alexandre le Grand », dans Alexandre le Grand (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982  (ISBN 0-07-037412-2[à vérifier : ISBN invalide]), acte I, scène 2, p. 124, vers 157-160


Axiane (à Alexandre) : Le mérite à vos yeux ne peut-il éclater
Sans pousser votre orgueil à le persécuter ?

  • « Alexandre le Grand », dans Alexandre le Grand (1665), Jean Racine, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 1982  (ISBN 0-07-037412-2[à vérifier : ISBN invalide]), acte IV, scène 2, p. 151, vers 1019-1020


Autres citations rapportées[modifier]

Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui.
  • Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999  (ISBN 2-7081-1803X), p. 47


Au plus digne.
  • A ses amis lui demandant à qui il donnait l'empire.
  • Alexandre le Grand et les mystères d'Orient (1987), Jean Prieur, éd. Fernand Lanore, 1987  (ISBN 978-2851570345), p. 223


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