Napoléon Ier
Napoléon 1er (15 août 1769 - 5 mai 1821) est un homme politique français et militaire. Général et premier consul sous le nom de Napoléon Bonaparte, il devient Empereur des Français en 1804. À son apogée, il régna sur une grande partie de l'Europe.
Citations
Sur les hommes
- Napoléon Bonaparte, 1791, dans Discours sur le bonheur ou Discours de Lyon.
- Citation choisie pour le 1 mai 2011.
Sur la religion
- Allocution aux curés de Milan, 5 juin 1800
- Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, J. Dumaine, 1861, t. 6, p. 339
- Citation choisie pour le 12 mai 2009.
- Journal de Sainte-Hélène 1815-1818 (Gourgaud), Napoléon Bonaparte, éd. Flammarion, 1944, t. 1, partie 28 janvier 1817, p. 304
Christianisme
- Campagnes d'Égypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 206
Islam
- Lettre au Cheikh El-Messiri (11 fructidor an VI), Correspondance de Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte, éd. H. Plon, 1861, t. 4, partie Pièce N° 3148, p. 420
- Journal de Sainte-Hélène 1815-1818 (Gourgaud), Napoléon Bonaparte, éd. Flammarion, 1944, t. 1, partie 4 février 1817, p. 312
- Journal de Sainte-Hélène 1815-1818 (Gourgaud), Napoléon Bonaparte, éd. Flammarion, 1944, t. 2, partie 28 août 1817, p. 226
Sur sa famille
- Citation prononcée à Saint-Hélène
- « Une vie ajaccienne », Charles Napoléon, dans Napoléon, une enfance corse, Michel Vergé-Franceschi, éd. Larousse, 2009, partie Préface, p. 10
Divers
- Œuvres de Napoléon Bonaparte, Napoléon Bonaparte, éd. C.L.F. Panckoucke, 1821, t. 1, partie Précis chronologique et historique de la vie de Napoléon Bonaparte, 1798 (an VI), 23 juillet (5 thermidor), p. 24
- Citation choisie pour le 6 octobre 2009.
- 7 septembre 1812, Napoléon à ses troupes avant la bataille de la Moskova (Borodino) afin de galvaniser ses hommes et les pousser à rééditer leur exploit de 1805 à Austerlitz.
- Œuvres de Napoléon Bonaparte, Albert Maurin, éd. Bureau de la Société des travailleurs réunis, Paris, 1849, t. 5, p. 42
- Lettre du 30 juillet 1806 de Napoléon à son frère Joseph, lors de l'accession de celui-ci au trône de Naples en 1806
- Napoléon et Joseph Bonaparte: correspondance intégrale, 1784-1818, Napoléon Bonaparte, éd. Tallandier, 2007, partie Pièce N° 469, p. 275
- En parlant de Madame de Staël
- — Napoléon, Le Mémorial de Sainte-Hélène, Comte de Las Cases, éd. T Ernest Bourdin, 1842, p. 554
- Répondant aux personnes qui l'appellent « général » et non « empereur ».
- Mémorial de Sainte-Hélène, Emmanuel de Las Cases, éd. Ernest Bourdin, 1842, t. Tome I, p. 45 (texte intégral sur Wikisource)
Citations rapportées de Napoléon Bonaparte
- Déclaration au Conseil d'État, le 1er août 1800
- (fr) Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999 (ISBN 2-7081-1803X), p. 330
- (fr) Apprendre à apprendre (2007), André Giordan et Jérôme Saltet, éd. Librio, coll. « Mémo inédit », 2008 (ISBN 978-2-290-00223-0), t. n°831, p. 63
- Citation choisie pour le 21 avril 2014.
- Extrait des Maximes et pensées.
- « Napoléon Premier fut un conquérant de l'Europe continentale. », Napoléon Bonaparte, proverbes-francais.fr, 10 février 2014 (lire en ligne)
- Manager en toutes lettres, guide d'action et de culture (1995), François Aélion, éd. Les éditions d'organisation, 1999 (ISBN 2-7081-1803X), p. 168
- Maxime de Napoléon rapportée par Balzac
- Illusions perdues (1839), Honoré de Balzac, éd. Houssiaux, 1874, partie II. Un grand homme de province à Paris, p. 185 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 23 novembre 2019.
Sur l'esclavage
- Réponse de Napoléon à Truguet hostile aux colons des îles et à l'esclavage.
- Napoléon Bonaparte, 21 ventôse an XI, Paris, séance du Conseil d’État, dans Le Consulat et l'Empire, paru chez Jules Renouard, 1834, p.323, A.C Thibaudeau.
Citations sur Napoléon
- Histoire de France (1924), Jacques Bainville, éd. D.E.F.I., coll. « Nos classiques », 1997 (ISBN 2-912385-01-6), chap. 17. Le Consulat et l'Empire, p. 410-411
Dès son entrée en campagne, il se montre tel qu'il est, un esprit supérieur qui saisit d'un coup d’œil les situations et qui les domine. Il a le génie militaire et le don de la politique. L'Italie, il la comprend dans sa diversité qui lui présentera un nouveau problème à chacune de ses victoires. L'ennemi, il le déconcerte par un art de combattre aussi audacieux et nouveau que son art de négocier est subtil. Cette conquête de tout un pays avec une poignée d'homme est un chef-d'œuvre de l'intelligence. C'est pourquoi, comprenant à peine comment tout cela se faisait, les contemporains y ont vu quelque chose de « surnaturel ».
- De la France, Henri Heine, éd. Eugène Renduel, 1833, p. 338
Au Nil je le retrouve encore.
L'Égypte resplendit des feux de son aurore;
Son astre impérial se lève à l'orient.
Vainqueur, enthousiaste, éclatant de prestiges,
Prodige, il étonna la terre des prodiges.
Les vieux scheiks vénéraient l'émir jeune et prudent;
Le peuple redoutait ses armes inouïes;
Sublime, il apparut aux tribus éblouies
Comme un Mahomet d'Occident.
- Les Orientales, Victor Hugo, éd. Charpentier, 1850, Lui, p. 267
- Orientales (2004), Henry Laurens, éd. CNRS, 2007, Le projet d'État juif en Palestine attribué à Bonaparte, p. 143
Selon Jules Michelet, il est le dernier de nos grands hommes à avoir «fait de l'histoire de France celle de l'humanité». Des pans entiers de la culture française et européenne sont inspirés de son action et continuent à imprégner nos esprits. Rien de ce que la littérature, la philosophie et l'art ont produit pendant les deux premiers siècles qui ont suivi sa mort n'aurait pu exister sans l'histoire de Napoléon, le souvenir de Napoléon, le mythe de Napoléon, la légende de Napoléon.
Napoléon fut un homme d'État doté de ce que nous appellerions une magnifique «mécanique intellectuelle» : tempérament de chef, mémoire phénoménale, vastes connaissances, analyse minutieuse du nécessaire et du réalisable, pensée et expressions nettes, bon sens, énergie contagieuse, sûreté dans la prise de décision. Il ne changeait pas d'opinion tous les quatre matins pour plaire à tout le monde (ou ne déplaire à personne) et s'élevait souvent au-dessus «des petites vanités et des petites passions» avec lesquelles, disait-il, «on ne fait jamais rien de grand». L'historien Jean Lucas-Dubreton a écrit qu'il inaugurera au sommet de l'État l'ère du sérieux, celle du gouvernant qui gouverne vingt-quatre heures par jour et suscite la même abnégation chez ceux qui ont l'honneur de servir l'État.
S'inspirant de Montesquieu, Bonaparte écrivait en 1797 que «le droit de la guerre n'autorise peut-être pas à faire à son ennemi tout le mal possible». Il s'en tint en général à cette position, reprenant à son compte le «jus in bello» de l'Église et des philosophes : l'implacabilité de l'affrontement devait être tempéré par une sorte de code d'honneur touchant au respect des prisonniers, au secours aux blessés et à la sanctuarisation des hôpitaux, au remplacement du pillage par des contributions de guerre, à la protection et la bonne administration des populations civiles dans les territoires conquis. D'éducation intellectuelle classique et chrétienne, Napoléon considérait que la guerre était une affaire entre États qui ne mettait pas fin aux règles d'or de la civilisation.
Peut-on renier un homme qui eut comme programme l'ordre public, l'égalité civile et la reconnaissance du mérite ? Le premier est le fondement d'une société paisible dans laquelle l'État empêche que «l'homme soit un loup pour l'homme». La seconde est une ambition - et aussi une revendication - de tout citoyen de notre pays, dont l'accomplissement prime celui de la liberté. Le troisième est ce qui fonde la récompense et la promotion de l'effort individuel, des bonnes actions pour la collectivité et de l'amour de son métier. Sur ces trois points, le consensus s'est étiolé de façon accélérée ces dernières décennies.
- Les nuits italiennes (1853), Joseph Méry, éd. Payot & Rivages, coll. « Voyageurs », 1998, chap. III, p. 36
- Histoire du XIXe siècle (1874), Jules Michelet, éd. Adamant Media Corporation, 2002, t. 3-Jusqu'à Waterloo, p. 421
- « Réflexion sur les origines de l'hitlérisme » (1940), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 13-14