Aller au contenu

Yves Nidegger

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Version datée du 24 mars 2020 à 23:04 par Lykos (discussion | contributions) (Annulation des modifications 291006 de 2A02:120B:C3FC:1630:F974:4EA8:67E3:606E (discussion) : originale ? non !)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Yves Nidegger

Yves Nidegger, né le 17 mai 1957 à Zurich, est un homme politique suisse membre de l'Union démocratique du centre.

Citations

[modifier]

Sur l'Islam

[modifier]
L'article 72 de la Constitution charge la Confédération et les cantons de préserver la paix religieuse. L'ajout d'un alinéa 3 interdisant l'érection de minarets ressemble à s'y méprendre aux dispositions de la Constitution radicale de 1874 interdisant jusqu'à l'aube du XXIe siècle la création d'évêchés (art. 50 al. 4), la fondation de couvents (art. 52), les jésuites (art. 51) et l'éligibilité des ecclésiastiques au Conseil national. Ces interdictions sont restées en vigueur jusqu'à la révision de 1999, voire jusqu'au référendum du 13 juin 2001 pour les évêchés. C'est dire qu'hier encore la moitié catholique de la population suisse s'accommodait d'importantes intrusions de l'État dans la liberté d'une Église à s'organiser librement. C'est dire aussi que ces intrusions ne constituent pas une atteinte au noyau dur de la liberté constitutionnelle de croire et de célébrer le culte de son choix.
  • « L'interdiction des minarets, une tradition radicale », Yves Nidegger, propos recueillis par Christiane Imsand, Le Nouvelliste, nº 254, 3 novembre 2009, p. 2


Ceux qui demandent l'interdiction des minarets voient un lien entre la volonté d'affirmer une présence visible de l'islam en Suisse, symbolisée par l'érection de minarets, et celle d'exiger des croyants musulmans une soumission à la loi religieuse, en conflit potentiel avec la loi civile.
  • « L'interdiction des minarets, une tradition radicale », Yves Nidegger, propos recueillis par Christiane Imsand, Le Nouvelliste, nº 254, 3 novembre 2009, p. 2


Sur la criminalité

[modifier]
Genève est devenu le canton le plus criminogène de Suisse; il est aussi le plus laxiste. Pour les mêmes faits, les peines prononcées à Genève sont trois fois moins sévère que dans le canton de Vaud, cinq fois moins sévères qu'en France voisine. Et contrairement à d'autres cantons comme Zurich, Genève ne renvoie pas les délinquants étrangers mais les remet à la rue. Les truands le savent, ils affluent de partout, ce qui démotive les policiers.
  • « Billet du président », Yves Nidegger, Place Publique, nº 58, novembre 2009, p. 1


Sur le mondialisme

[modifier]
Tous les peuples du monde rêvent aujourd'hui de disposer de leviers politiques qui leur permettraient de juguler un tant soit peu les vents brutaux sortis de la boite de Pandore du droit économique international. C'est la leçon politique de la mondialisation: plus les frontières s'effacent sous la pression d'une économie mondialisée, plus le besoin d'enracinement politique s'affirme localement.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 2


Les peuples et les parlements sont les grands absents du droit international public. Les traités sont préparés par des fonctionnaires, négociés par des diplomates, avant d'être signés par des ministres de gouvernement nommés et non élus. Les sujets de droit sont les États et les règles contenues dans les traités obligent les États, charge à eux de les imposer à leur population et de les faire appliquer sur leur territoire.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 2


La politique étrangère est une chasse gardée des exécutifs, voire une compétence réservée au seul chef de l'État. Les gouvernants négocient entre eux, puis signent des traités que les parlements ne peuvent que ratifier ou refuser, sans possibilité d'amender les textes qui leur sont présentés.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 2


Les traités internationaux sont des actes normatifs qui sont préparés par les administrations, donc l'exécutif, avant d'être négociés par des diplomates, toujours l'exécutif, puis signés par les gouvernements, encore les exécutifs. Le rôle du parlement se limite à ratifier ou à refuser la ratification d'un texte abouti, dont l'acceptation est souvent présenté comme inévitable et qu'il n'est possible ni d'orienter ni d'amender. Quant au peuple, il ne peut s'exprimer qu'à la condition qu'un référendum ait pu être lancé contre la ratification du parlement, droit qui lui est de plus en plus disputé.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 3


Sur l'Union européenne

[modifier]
Avec le recul, on dira que la convention de Schengen nous a rendu membre d'une organisation d'insécurité collective, une communauté supranationale d'États dépossédés de leur droit autrefois souverain de contrôler leur propres frontières.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 6


Or, les Etats membres de l'UE, en renonçant à des compétences étatiques essentielles, comme battre monnaie ou contrôler la frontière et la migration, ont cessé d'être des Etats à part entière. Ils y ont renoncé, de plus, au profit de quelque chose qui n'est jamais devenu un Etat. L'Union européenne a certes une monnaie mais elle n'a pas de politique économique, ni de défense, ni de diplomatie, ni de contrôle effectif des frontières qui lui sont confiées.


Longtemps réservés à des questions qui touchaient peu les simples citoyens dans leur vie de tous les jours, les traités internationaux ont connu une mutation profonde avec le développement accéléré de droit économique international après la chute du mur de Berlin. Alors que le droit international public réglait autrefois des questions de guerre, de paix ou de frontières maritimes, les directives européennes déterminent aujourd'hui jusqu'à la contenance obligatoire des bouteilles de vin en circulation entre les rives du Douro et les bords du lac Balaton.
  • « la démocratie en Suisse à l'épreuve du droit international », Yves Nidegger, MagASIN, nº 1, 2012, p. 3


Sur le Grand Genève

[modifier]
Le programme cher au Conseil d'Etat, le "Grand Genève" est un fiasco. Le Conseil d'Etat sortant semble ravi de l'explosion démographique qui paralyse le canton et constate avec satisfaction que la population du "Grand Genève" augmente de 1,5% par an, soit 351'000 habitants de plus en 10 ans, et que des 350'000 emplois implantés sur sol genevois, 100'000 (presqu'un emploi sur trois) est déjà occupé par un travailleur frontalier. En fait, le Conseil d'Etat ne gouverne pas, il compte. Il compte les points de PIB susceptibles d'augmenter ses recettes fiscales. Il semble ignorer que la réparation des dégâts après un cambriolage augmente le PIB, les primes d'assurances vol qui prennent l'ascenseur aussi, les systèmes d'alarmes, les caméras de surveillances, les prisons, même les coûts de la santé et les amendes qui explosent augmentent le PIB! Mais péjorent la qualité de vie des habitants. Un changement de cap est donc nécessaire et urgent. La direction à suivre ce n'est pas le "Grand Genève" mais le "Bon Genève".
  • « Yves Nidegger ne veut pas du "Grand Genève" », Yves Nidegger, Editions spéciale de l'UDC, février 2018, p. 12


Divers

[modifier]
La soirée événement "autour du film Vol Spécial de Fernand Melgar" organisée le 28 mars 2012 par la RTS, avec diffusion de l'œuvre sur toutes ses chaînes, fut éclairante: dirigé contre le droit de la Suisse à refouler les fauteurs de troubles, le film du marionnettiste subventionné n'a rien d'un documentaire. Et tout d'un film de propagande.
  • « L'armée comme objectif du débat sur le budget », Yves Nidegger, Franc-parler, mai 2012, p. 15


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :