Un singe en hiver (film)

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Un singe en hiver est un film d'Henri Verneuil sorti en 1962. Les dialogues sont signés Michel Audiard, d'après le roman d'Antoine Blondin.


Citations remarquables[modifier]

Jean Gabin[modifier]

Attention aux roches, et surtout, attention aux mirages ! Le Yang-tsé-Kiang n'est pas un fleuve, c'est une avenue. Une avenue de 5000 km qui dégringole du Tibet pour finir dans la mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans de chaque côté. Puis au milieu, il y a des… des tourbillons d'îles flottantes avec des orchidées hautes comme des arbres. Le Yang-tsé-Kiang, camarade, c'est des millions de mètres cubes d'or et de fleurs qui descendent vers Nankin, puis avec tout le long des villes ponton où on peut tout acheter, l'alcool de riz, les religions… les garces et l'opium…
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Aux chiottes les Teutons ! Bande de mange-merde !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Si je buvais moins, je serais un autre homme, et j'y tiens pas !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Ah ! Nous y voilà ! Ma bonne Suzanne, tu viens de commettre ton premier faux pas ! Y a des femmes qui révèlent à leur mari toute une vie d'infidélité, mais toi, tu viens de m'avouer 15 années de soupçon. C'est pire ! Eh bien que t'a peut-être raison : qui a bu boira ! Ça faut reconnaître qu'on a le proverbe contre nous.
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Ecoute ma bonne Suzanne, t'es une épouse modèle ! Mais si, t'as que des qualités ! Et physiquement t'es restée comme je pouvais l'espérer : c'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois même si c'était à refaire, je t'épouserais de nouveau. Mais tu m'emmerdes... Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour mais TU - M'EN - MERDES!
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Les gastronomes disent que c'est une maison de passe et les vicelards un restaurant chinois.
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Quand on a un enfant, y a des choses qu'on a pas le droit de faire !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l'ivresse !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Tenez, mon vieux ! Si je vous disais que certains soirs, derrière ce mur, là, et ben, j'ai vu, pas cru voir, hein, j'ai vu, une ville, des tramways, là, la foule, des drames !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


En Chine, quand les grands froids arrivent, dans toutes les rues des villes, on trouve des tas de petits singes égarés sans père ni mère. On sait pas s'ils sont venus là par curiosité ou bien par peur de l'hiver, mais comme tous les gens là-bas croient que même les singes ont une âme, ils donnent tout ce qu'ils ont pour qu'on les ramène dans leur forêt, pour qu'ils trouvent leurs habitudes, leurs amis. C'est pour ça qu'on trouve des trains pleins de petits singes qui remontent vers la jungle.
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Comme le Colonel Lawrence était arabe! Perfidie légendaire !
  • Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Jean-Paul Belmondo[modifier]

Arrière les Esquimaux ! Je rentre seul. Un matador rentre toujours seul ! Plus il est grand, plus il est seul. Je vous laisse à vos banquises, à vos igloos, à vos pingouins. ¡ Por favor Señora ! À quelle heure le train pour Madrid ?
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Une paella sans coquillage, c'est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : quelque chose qui déplaît à Dieu !
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Monsieur Esnault, si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille !
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Les assassins et les voleurs se nourrissent de journaux. L'homme traqué est obligé de se tenir au courant de tout. Depuis cette manie des portraits-robots, je suis obligé de changer de tête tous les jours. Je m'étais fait hier, je crois, la tête de l'homme qui boit. Demain de quoi sera-t-il fait ?
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Que ce soit la révolution ou la paëlla, dis-toi bien que rien de ce qui est espagnol n'est simple.
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Suzanne Flon[modifier]

Cette nuit, Albert vous a parlé du Yang-tsé-Kiang. Eh bien ! Il faut pas ! C'est mauvais pour lui.
  • Suzanne Flon, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


L'imprévu ? Qu'est-ce que c'est ?
  • Suzanne Flon, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Paul Frankeur[modifier]

Le picon-bière, ça pardonne pas. C'est de ça que mon pauvre papa est mort. Il n'y a rien de plus traître !
  • Paul Frankeur, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Noël Roquevert[modifier]

Ils ont amené les guignols !
  • Landru en parlant des gendarmes lors du feu d'artifice.
  • Noël Roquevert, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


La pyrotechnie, messieurs, exige un savoir livresque et un tour de main absolument insoupçonnable.
  • Landru, dans son magasin, parlant à Albert Quentin et Gabriel Fouquet avant le feu d'artifice.
  • Noël Roquevert, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Répliques remarquables[modifier]

Gabriel Fouquet : Les manières se perdent.. on ne s’est jamais couché si tôt à Madrid… j’espère qu’elle me fera tout de même la grâce d’assister à mes débuts aux arènes monumentales ?

Albert Quentin  : Je lui ferai part de votre aimable invitation

Gabriel Fouquet : Y’aura du monde ... Luis Miguel attire toujours la foule… y’a longtemps que je rêve de triompher à Madrid… le public sera exigeant … surtout derrière Miguelito… je vais être obligé de prendre des risques …

Albert Quentin  : J’espère que tout se passera bien

Gabriel Fouquet : Je mettrai mon costume blanc, celui de mes débuts… vous vous souvenez de cette «  Novilla del Tolene »… ce vent froid, ce public affreux … et ce taureau qui voulait pas mourir… moi depuis j’en ai estoqué plus de cent… je suis le plus grand matador français …! Gabriel Fouquet … plus grand que Pierre Schul…! Yo soy unico !


Albert Quentin : L'intention de l'amiral serait que nous percions un canal souterrain qui relierait le Huang Ho au Yang-tsé-Kiang.
Esnault : Le Yang-tsé-Kiang… Bon.
Albert Quentin : Je ne vous apprendrai rien en vous rappelant que Huang Ho veut dire fleuve jaune et Yang-tsé-Kiang fleuve bleu. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange. Un fleuve vert ! Vert comme les forêts, comme l'espérance. Matelot Esnault, nous allons repeindre l'Asie, lui donner une couleur tendre. Nous allons installer le printemps dans ce pays de merde.

  • Jean Gabin, Paul Frankeur, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Suzanne : Albert, j'ai peur !
Albert : Bois !

  • Pendant un bombardement.
  • Suzanne Flon, Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Suzanne : Avoue que c'est quand même une drôle d'heure pour arriver, surtout de ce temps-là !
Albert : Ah ! Les voyageurs c'est fait pour voyager, le temps n'a rien à voir là-dedans !

  • Suzanne Flon, Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Le voyage, votre façon de voyager.
Gabriel : Ah ça ! C'est un secret !
Albert : Oh ! là là ! Le véhicule, je le connais : je l'ai déjà pris. Et ce n'était pas un train de banlieue, vous pouvez me croire. M. Fouquet, moi aussi, il m'est arrivé de boire. Et ça m'envoyait un peu plus loin que l'Espagne. Le Yang-tsé-Kiang, vous en avez entendu parler du Yang-tsé-Kiang ? Cela tient de la place dans une chambre, moi je vous le dis !

  • Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Ah parce que tu mélanges tout ça, toi ! Mon Espagnol comme tu dis et le père Bardasse. Les Grands Ducs et les Bois-sans-soif !
Esnault : Les grands ducs !
Albert : Oui, monsieur ! Les princes de la cuite, les seigneurs ! Ceux avec qui tu buvais le coup dans le temps et qui ont toujours fait verre à part ! Dis-toi bien, que tes clients et toi, ils vous laissent à vos putasseries les seigneurs : ils sont à cent mille verres de vous ! Eux, ils tutoient les anges !
Esnault : Excuse-moi, mais nous autres on est encore capable de tenir le litre sans se prendre pour Dieu le Père !
Albert : Mais, c'est bien ce que je vous reproche ! Vous avez le vin petit et la cuite mesquine. Dans le fond, vous ne méritez pas de boire ! Tu te demandes pourquoi il picole l'Espagnol ? C'est pour essayer d'oublier les pignoufs comme vous !

  • Jean Gabin, Paul Frankeur, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Pourquoi buvez-vous ?
Gabriel : La question m'a déjà été posée Monsieur le Proviseur !
Albert : Probablement par des gens qui vous aiment bien !
Gabriel : Probablement… Claire me la posait trois fois par semaine. Elle devait m'adorer.

  • Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Écoute, ma bonne Suzanne, t'es une épouse modèle.
Suzanne : Mof !
Albert : Mais si, t'as que des qualités. Et physiquement, t'es restée comme je pouvais l'espérer. C'est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c'était à refaire, et bien je crois que je t'épouserais de nouveau. Mais tu m'emmerdes.
Suzanne : Albert !
Albert : Tu m'emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour ! Mais tu m'emmerdes !

J'ai pas encore les pieds dans le trou, mais ça vient, bon dieu ! Tu te rends pas compte que ça vient ? Et plus ça vient, plus je me rends compte que j'ai pas eu ma ration d'imprévu ! Et j'en redemande. T'entends ? J'en redemande !

  • Suzanne Flon, Jean Gabin, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Albert : Adressez-vous à l'Intendance, nous on paye plus ! On ne connaît plus, on ne salue plus !
Gabriel : On méprise !

  • Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Marie : Dis p'pa, tu crois qu'il en a vu des singes en hiver ?
Gabriel : Je pense qu'il en a vu au moins un.

  • La toute dernière réplique du film.
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


Gabriel : J'ai trébuché sur un piège à phoques.

  • trébuchant, ivre, dans la rue.
  • Jean-Paul Belmondo, Un singe en hiver (1962), écrit par Michel Audiard


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