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L'invisibilité est l'état d'un objet ou d'un organisme vivant qui ne peut être vu, on dit alors qu'il est invisible.
La montgolfière est un aérostat dont la sustentation est assurée par de l'air chauffé contenu par une enveloppe. La différence de masse volumique avec l'air environnant, plus froid, crée une poussée assurant la sustentation (poussée d'Archimède). Le maintien en température de l'air de l'enveloppe nécessite l'emport d'un carburant et d'un brûleur.


==Littérature==
==Littérature==
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==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====
==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====


{{Citation |« Pourtant Régine, il te faudra apprendre à VOIR. Car tout l’invisible de mon travail t’aura échappé … Combien de fois lui avais-je répété que je ne représentais pas l'agonie en elle-même, mais toute la solitude de l’humanité ! Oh, je voudrais tant convaincre les hommes de la brièveté de leur vie ! Les faire réagir !
{{Citation |Les montgolfières sont allongées sur le sol, collant à l’herbe chaude, comme des bêtes inertes et molles. On entend le souffle chaud et rauque de l'hydrogène qui les gonfle peu à peu.
Moi, toi, nous sommes seuls. Oui, seuls, nous resterons. Isolés dans nos bulles de verre. Complètement. A la naissance, l’oxygène avait pénétré, déchiré nos poumons de nouveau-né. Seuls, seuls à crier, n’est-ce pas ?
A quoi sert de souffrir ? Seule, la souffrance permet de s'élever, déchirant dans l'être une échancrure où le ciel peut s’engouffrer. Une plaie où tout peut s’y précipiter, le bon comme le mauvais.
Nous avançons dans un tunnel, clair, transparent, durant l’enfance, allant s’opacifiant avec l’âge.
Une à une, les montgolfières s’élèvent lentement, gravement. Elles passent au-dessus de la foule, des toits, solennelles et sauvages. Et dessinent des larmes colorées sur les joues bombées du ciel. }}
Pour voir autre chose , pour voir ce que l’œil physique ne saurait voir … Pour voir l’Invisible, il faut la casser cette paroi de verre .
Parce qu’après nous mourrons . Encore seuls à voir arriver le mur noir. A se sentir glisser dans le gouffre visqueux . »}}


{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=60|ISBN=2-7158-1436-4}}
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=52|ISBN=2-7158-1436-4}}

Version du 10 octobre 2014 à 04:27

L'invisibilité est l'état d'un objet ou d'un organisme vivant qui ne peut être vu, on dit alors qu'il est invisible.

Littérature

Roman

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003

« Pourtant Régine, il te faudra apprendre à VOIR. Car tout l’invisible de mon travail t’aura échappé … Combien de fois lui avais-je répété que je ne représentais pas l'agonie en elle-même, mais toute la solitude de l’humanité ! Oh, je voudrais tant convaincre les hommes de la brièveté de leur vie ! Les faire réagir !

Moi, toi, nous sommes seuls. Oui, seuls, nous resterons. Isolés dans nos bulles de verre. Complètement. A la naissance, l’oxygène avait pénétré, déchiré nos poumons de nouveau-né. Seuls, seuls à crier, n’est-ce pas ? Nous avançons dans un tunnel, clair, transparent, durant l’enfance, allant s’opacifiant avec l’âge. Pour voir autre chose , pour voir ce que l’œil physique ne saurait voir … Pour voir l’Invisible, il faut la casser cette paroi de verre .

Parce qu’après nous mourrons . Encore seuls à voir arriver le mur noir. A se sentir glisser dans le gouffre visqueux . »
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réedition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 52