Renaud Camus

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Renaud Camus en 2019.

Renaud Camus est un écrivain français d'extrême-droite, né le 10 août 1946 à Chamalières dans le Puy-de-Dôme. Il est notamment l'auteur d'un journal entamé en 1985 et publié année par année.

Journal[modifier]

Le Château de Seix : Journal 1992[modifier]

Et je fus bien content, mais enfin pas plus que cela, deux heures plus tard, de rencontrer certain jeune Maghrébin remarquablement bien bâti, qui passa tout de suite une capote, lui, que je suçai quelque peu dans cet appareil, et qui, promptement imité par moi, jouit en se branlant tandis que je lui léchais les pectoraux. Bon : pas désagréable, ce jeune homme — il m'a dit au revoir bien poliment. Mais enfin les Arabes sont trop mécaniques pour moi, décidément.
  • Le Château de Seix : Journal 1992, Renaud Camus, éd. POL Éditeur, 1992, p. 528


Hommage au Carré: : Journal 1998[modifier]

Dimanche en fin d'après midi je suis allé aux bains, et j'y ai fait l'amour avec un grand jeune Arabe au crâne rasé, au nez busqué. Il avait la peau douce et un énorme sexe. Il a joui très vite et pas moi.
  • Hommage au Carré : Journal 1998, Renaud Camus, éd. Fayard, 2002, p. 111


Retour à Canossa: Journal 1999[modifier]

Tous les jours de la semaine dernière, l'émission "Les Chemins de la connaissance", sur France Culture, était consacrée aux Berbères et à leur univers, ce qui chaque fois me faisait penser à Farid, qui à l'occasion se prétendait berbère, ou disait se vouloir berbère, comme les plus anciens Marocains. Chaque fois que que j'entends parler du Maroc, du monde arabe, des Berbères, de la religion musulmane, je suis pris d'une nostalgie de lui, car le fréquenter m'avait donné avec ces choses un lien sensible, si ténu soit-il, qui me faisait les voir de façon tout à fait différente, je n'oserais dire de l'intérieur, non, mais amoureusement, c'est plutôt cela - avec tout ce que le terme implique de profonde mécompréhension, bien entendu.
  • Retour à Canossa: Journal 1999, Renaud Camus, éd. Fayard, 2002, p. 137


Le Communisme du XXIe siècle, 2007[modifier]

La France est comme une vieille fille de bonne famille que les circonstances ont réduite à remplir des fonctions d'institutrice auprès de familles étrangères. Elle élève les enfants des autres. Ils ont d'autant moins de raison, pour la plupart, de s'intéresser à ce qu'elle veut leur apprendre qu'ils sont eux-mêmes, souvent, les héritiers d'autres patrimoines et d'autres traditions, et qu'ils sont en tel nombre dans cette situation-là, dans les classes de notre vieille fille, qu'ils ne voient pas très bien pourquoi ne pas demeurer dans leur propre culture, qu'ils ont l'occasion, dans leur vie quotidienne et dans leur environnement ordinaire, en France même, de partager plus que la sienne. À propos d'un tel état de fait, parler d'une très grave menace pour la civilisation et pour l'identité est très insuffisant : il s'agit de bien plus que d'une menace, il s'agit d'une atteinte déjà bien près d'être fatale.
  • Le Communisme du XXIe siècle, Renaud Camus, éd. Xenia, 2007, p. 87-88


La grande déculturation, 2009[modifier]

Ceux qui prétendent combiner culture et égalité, éducation et égalité, et introduire l’égalité ou seulement de l’égalité dans la culture ou l’éducation, s’abusent eux-mêmes ou abusent les autres, ou les deux, car il y a une incompatibilité radicale, fondamentale, insurmontable, entre ces domaines, ces champs ou ces valeurs. L’égalité est aussi absente de la culture qu’elle l’est de la nature. Les plus belles proclamations ne peuvent que reconnaître, ou imposer, ou prétendre imposer, une égalité en droit ou une égalité de droits ; et cette attitude est un héroïque, un magnifique défi à tout ce qui s’observe dans la nature et entre les hommes. [...] L’égalité est une contrainte que s’imposent à grand mal certaines civilisations, en général contre leurs plus anciennes traditions et contre leurs instincts.
  • La grande déculturation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2009, p. 34


Mais la culture, elle, ou la Culture, au sens du "ministère de la Culture", ne connaît pas plus l'égalité que ne la connaît la nature : c'est-à-dire uniquement par accident, coïncidence ou approximation, de temps en temps. La loi peut imposer, et sans doute le doit-elle, mais comme un idéal impossible à jamais atteindre tout à fait, la possibilité d'un égal accès à la culture : c'est un égal accès à l'inégalité.
  • La grande déculturation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2009, p. 35


Et je ne regrette pas d'avoir proposé ailleurs, comme une des définitions possibles de la culture, "la claire conscience de la préciosité du temps". L'homme cultivé n'a jamais trop de temps, il n'en a même jamais assez pour tout ce qu'il y a lire, à voir, à entendre, à connaître, à apprendre, à comprendre et à aimer. L'intelligible, par son énormité, est incommensurable à son intelligence. L'existant, par son immensité, est sans rapport de proportions avec sa soif de connaissance et les possibilités de sa mémoire. L'aimable, par son infinitude, outrepasse de toute part son amour. À tout moment il doit faire des choix, c'est-à-dire renoncer à des chemins, à des livres, à des études et à des distractions. Et ce qu'il est, autant que par ce qu'il lit, par ce qu'il entend et par ce qu'il étudie, il l'est par ce qu'il ne lit pas, ce qu'il ne fréquente pas, ce à quoi il refuse de perdre son temps, ce temps que la culture rend précieux.
  • La grande déculturation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2009, p. 100


Décivilisation, 2011[modifier]

La disparition des manières de table aura, et elle a déjà, les conséquences les plus sérieuses sur la civilisation. Et ici, je ne pense pas, ou pas seulement, à tous les rituels liés au repas, que ceux-ci soient partagés ou non — il faut d'ailleurs dire un mot, très passant, des déjeuners ou des dîners qu'on prend en tête à tête avec soi-même, et c'est l'occasion pour moi de placer une fois de plus l'une de mes citations absolument favorites, sans doute trop connues déjà de ceux qui m'ont un peu lu :
« Il faut y mettre beaucoup de formes, quand on prend seul ses repas. »
  • Décivilisation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2011, p. 98


Les manières ne peuvent être enseignées, parce que rien ne peut être enseigné en régime hyperdémocratique où c'est la position même de l'enseignant (terme sous lequel j'inclus ici les parents) qui est sapée, si ce n'est explicitement récusée, comme entachée d'inégalité : et de fait elle en est bien incapable, car il n'y a pas d'égalité, c'est vrai, entre celui qui sait et celui qui ne sait pas.
  • Décivilisation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2011, p. 99


Comment peut-on espérer (mais je crois comprendre qu'on n'y aspire plus) faire aimer Racine et Marivaux à des adolescents qui de toute leur vie ne voient que des choses laides, des villes laides, des quartiers affreux, et ne sont conduits à aucun moment à soupçonner la beauté du monde, sa noblesse, sa grandeur ?
  • Décivilisation, Renaud Camus, éd. Fayard, 2011, p. 184


Le Grand Remplacement, 2011[modifier]

Le Grand remplacement, j'imagine que vous ne comprenez que trop bien de quoi il s'agit. C'est en fait la triste réalité en acte de la fameuse boutade de Bertold Brecht. Vous connaissez sa version originale : " J'apprends que le gouvernement estime que le peuple a trahi la confiance du régime et devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ? " Vous connaissez encore plus sûrement sa version courante : " C'est bien simple, il n'y a qu'à changer de peuple ".


Entretiens[modifier]

La France moderne s’ingénie à devenir ce que la France classique s’est évertuée des siècles durant à ne pas être, une ex-Yougoslavie, des Balkans, un autre Liban, un panier de crabes.
  • « La France est en guerre et personne ne veut le dire », Renaud Camus, propos recueillis par Olivier Renault, La voix de la Russie, 20 août 2012 (lire en ligne)


Citations sur Renaud Camus[modifier]

Camus a eu dans sa vie deux obsessions : le cul et "l’invasion arabo-musulmane". [...] Et si l'histoire de Renaud Camus, c'était d'abord celle-là, un cul fatigué, flétri, trouvant dans une logorrhée paranoïaque – illustrée entre autres par son compte Twitter – le prolongement d'une jouissance désenchantée ? Un autre « grand remplacement » en quelque sorte, aussi grotesque mais infiniment plus réaliste.



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