Martin Luther

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Portrait de Martin Luther par Lucas Cranach l’Ancien (1529).

Martin Luther (1483-1546) est un théologien allemand à l’origine de la Réforme protestante.

Citations de Martin Luther[modifier]

De la liberté du chrétien (Von der Freiheit eines Christenmenschen), 1520[modifier]

Le chrétien est un homme libre, maître de toutes choses ; il n'est soumis à personne.
Le chrétien est un serviteur plein d'obéissance, il se soumet à tous.
  • Le Livre de la liberté chrétienne (1520), Martin Luther (trad. Félix Kuhn), éd. Librairie Sandoz & Fischbacher, 1879, p. 22


Commentaire de l’Épître aux Galates (In epistolam S. Pauli ad Galatas commentarius), 1535[modifier]

Et voilà pourquoi notre théologie est certaine : elle nous arrache à nous-mêmes et nous établit hors de nous, pour que nous ne prenions pas appui sur nos forces, sur notre conscience, nos sens, notre personne, nos œuvres, mais que nous prenions appui sur ce qui est au-dehors de nous : la promesse et la vérité de Dieu, qui ne peuvent tromper.
  • Œuvres, Martin Luther (trad. René-Henri Esnault), éd. Labor et Fides, 1972, t. XVI — Commentaire de l’Épître aux Galates (tome II), chap. IV, p. 97


Citations sur Martin Luther[modifier]

Edgar Quinet[modifier]

Est-il vrai que Luther n’ait rien fait que détruire et nier ? de chaque homme il a fait un pape et un concile ; il a affermi l’autorité de l’individu, et en cela il a réalisé une partie vitale du christianisme.
  • Le Christianisme et la Révolution française, Edgar Quinet, éd. Comptoir des imprimeurs-unis — Comon et Cie, 1845, Dixième leçon, p. 256


Marguerite Yourcenar[modifier]

Odi hominem unius libri : Luther a propagé une idolâtrie du Livre pire que bien des pratiques jugées par lui superstitieuses, et la doctrine du salut par la foi ravale la dignité de l’homme.
  • Zénon s'adressant au prieur des Cordeliers et détournant une citation attribuée à Thomas d’Aquin.


Stefan Zweig[modifier]

Ce brutal ignore tout sentiment chevaleresque. Il ne montre ni générosité ni compassion à l’égard du vaincu et continue de frapper avec une rage folle l’ennemi à terre et sans défense. Il jubile lorsque Thomas Münzer et dix mille paysans sont lâchement assassinés et se glorifie hautement de ce que « leur sang retombe sur sa tête » ; il se réjouit en apprenant qu’ont péri misérablement ce « pourceau » de Zwingle, ce Carlstadt et tous ceux qui lui ont résisté. Jamais cette homme ardent, à la haine puissante, n’a su rendre justice à un ennemi, même mort. En chaire, Luther est un orateur à la voix mâle et entraînante ; chez lui, c’est un bon père de famille ; comme artiste et poète, il fait preuve d’une très grande culture ; mais dès qu’une querelle s’engage, il devient aussitôt un loup-garou, une fureur effroyable s’empare de lui, une fureur que n’arrêtent aucun scrupule, aucun sentiment.


Faite jaillir quelques étincelles, recourir à des feintes habiles et nouvelles, bouter hors sa selle un mauvais latiniste, ces tournois spirituels ne sont pas contraires à la nature d'Érasme ; mais il ne comprendra jamais la joie que ressent Luther à écraser, à fouler aux pieds un adversaire ; jamais, dans aucune de ses nombreuses polémiques il ne néglige la politesse, jamais il ne s’abandonne à la haine « meurtrière » d’un Luther à l’égard de l’ennemi.


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