Jules Mazarin

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Jules Mazarin
Jules Mazarin

Jules Raymond Mazarin (Giulio Raimondo Mazzarino, Mazarino, Mazarini, ou Mazzarini, nom dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarin, mais dont il signe encore Mazarini, à l'italienne, à la fin de sa vie au bas du traité des Pyrénées), né à Pescina, dans les Abruzzes, royaume de Naples (aujourd'hui en Italie), le 14 juillet 1602 et mort à Vincennes le 9 mars 1661, mieux connu sous le nom de cardinal Mazarin, fut un diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre d'État de 1643 à 1661.

Citations[modifier]

Bréviaire des politiciens[modifier]

Tu reconnaîtras la vertu et la piété d'un homme à l'harmonie de sa vie, à son absence d'ambition et à son désintérêt pour les honneurs. Point de fausse modestie chez lui, ni de préméditation dans ses paroles ou son comportement. il n'affecte pas de parler d'un ton imperturbablement suave, en faisant ostensiblement état de mortifications purement superficielles, comme ceux-là qui répètent à qui veut les entendre qu'ils boivent et mangent à peine…

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Première partie, Et connais les autres, p. 23


Un vrai soldat ne porte pas d'armes ouvragées trop délicatement. De même un artiste accompli n'utilise pas d'outils trop jolis ni trop élaborés — à moins qu'il n'ait l'excuse de l'extrême jeunesse. Quant au véritable érudit, il ne passe pas son temps en divertissements futiles, ni à briller dans les salons.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Première partie, Et connais les autres, p. 24


Chaque fois que tu paraîtras en public — le moins souvent possible de préférence —, tâche de te conduire de manière irréprochable ; une seule bévue suffit à entacher une réputation, et le mal est alors bien souvent irréversible.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Deuxième partie, les hommes en société. Bonne renommée, p. 39


Quand tu auras triomphé d'un adversaire, ne cède pas à la tentation de l'insulter par dessus le marché.
Ne te gausse pas de tes rivaux, retiens-toi de les provoquer et, chaque fois que tu seras vainqueur, contente-toi du plaisir de la victoire sans t'en glorifier en paroles ou en actes.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Deuxième partie, les hommes en société. Haines et rancunes, p. 57


Si tu es nommé à une fonction à laquelle sont attachés des honneurs, fais nommer en même temps que toi ton rival pour éviter qu'il ne provoque des rébellions. A lui les honneurs de la charge, à toi ses vrais bénéfices.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Deuxième partie, les hommes en société. Ne pas courir après les satisfactions d'amour-propre, p. 109


Ne te contente pas de lire un traité une seule fois, relis-le à plusieurs reprises. Bien souvent, chaque nouvelle lecture permet à notre attention ou a notre intelligence de capter quelque chose de différent. Une seule lecture, pour attentive et sérieuse qu'elle soit, ne saurait nous faire assimiler toute la substance d'un ouvrage, même si elle est accompagnée des commentaires d'une personne avertie.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Deuxième partie, les hommes en société. Les livres théoriques, p. 118


Autres citations rapportées[modifier]

Signature
Signature
Qu’ils chantent, pourvu qu’ils paient.
  • Citation rapportée à ceux qui lui demandaient des mesures de rigueur contre les chansonniers durant la Fronde
  • Souvenirs diplomatiques de Russie et d’Allemagne - 4e période, tome 133, Marquis de Gabriac, éd. Revue des Deux Mondes, 1896, p. 589


Représentations dans la fiction[modifier]

Alexandre Dumas, Vingt ans après, 1846[modifier]

Ce fantôme de Richelieu, c’était Mazarin.


J’oubliais que pourvu qu’on paie, c’est tout ce qu’il lui faut à lui.
  • Comminges, au sujet de Mazarin.


Ah ! Mazarin, Mazarin ! tu n’as pas confiance en moi ! tant pis, cela te portera malheur !
  • D'Artagnan


Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847-1850[modifier]

Le ministre tout-puissant, qui avait pris à la reine mère sa régence, au roi sa royauté, n’avait pu prendre à la nature un bon estomac.
  • Au sujet de Mazarin.


Rappelez-vous ce proverbe que je vous donne ici comme l’expression de la plus saine politique : « Réjouis-toi d’être pauvre quand ton voisin est pauvre aussi. »
  • Mazarin, à Louis XIV.


Louis écoutait ; il lui semblait étrange que Mazarin invoquât la bonne foi, lui, l’auteur de tant de supercheries politiques qu’on appelait des mazarinades.


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