Anna Politkovskaïa

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Anna Politkovskaïa à Leipzig en 2005.

Anna Stepanovna Politkovskaïa (en russe : Анна Степановна Политковская), née Mazepa (Мазепа) le 30 août 1958 à New York (États-Unis), et morte assassinée le 7 octobre 2006 à Moscou (Russie), est une journaliste russe et une militante des droits de l'homme connue pour son opposition à la politique du président russe Vladimir Poutine, sa couverture du conflit tchétchène et ses critiques virulentes envers les autorités prorusses de Tchétchénie, notamment son chef actuel Ramzan Kadyrov.

Citations[modifier]

Je ne suis qu’une Moscovite de 45 ans, c’est-à-dire que j’ai connu l’Union soviétique à l’époque du point culminant de sa décadence communiste des années 1970-1980 et je n’ai pas du tout envie de me retrouver de nouveau à cette période…
  • Entretien paru dans le journal russe Novaïa Gazeta en 2004, republié par Le Monde en 2022.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


La revanche soviétique est devenue évidente avec la venue et la prise de pouvoir de Poutine. Avouons que c’est arrivé non seulement à cause de notre négligence et de l’apathie causée par la fatigue de nos éternelles révolutions. C’est arrivé sous les cris de bienvenue de l’Occident. Premièrement de Silvio Berlusconi, le quasi-amoureux de Poutine et son principal avocat en Europe. Mais aussi de Tony Blair, Gerhard Schröder, Jacques Chirac, sans oublier le fils Bush.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


Nous avons réagi à ses actions et à ses discours non seulement avec mollesse, mais avec peur. Et cette peur qui est la nôtre, nous l’avons montrée aux tchékistes, enracinés dans le pouvoir. Et cela n’a fait que renforcer leur désir de nous traiter comme du bétail.
  • Au sujet de Vladimir Poutine. Les tchékistes étaient les membres de la Tchéka, la police politique soviétique de 1917 à 1934.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


AUCUN des meurtres d’enfants qui ont eu lieu lors des bombardements et des épurations depuis 1999 n’a été résolu, les meurtriers n’ont pas pris la place sur le banc des accusés.
  • Au sujet des exactions commises pendant la deuxième guerre de Tchétchénie en 1999-2000.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


Après avoir reçu par hasard un pouvoir énorme, Poutine en a disposé avec des conséquences catastrophiques pour la Russie. Je ne l’aime pas parce qu’il n’aime pas les êtres humains. Il ne nous supporte pas. Il nous méprise. Il nous considère comme un simple moyen pour lui, et rien de plus. Le moyen d’atteindre ses objectifs personnels de pouvoir.
  • Entretien paru dans le journal russe Novaïa Gazeta en 2004, republié par Le Monde en 2022.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


Attendre que le dégel vienne du Kremlin, comme cela s’est produit sous Gorbatchev, est aujourd’hui stupide et irréaliste.
  • Entretien paru dans le journal russe Novaïa Gazeta en 2004, republié par Le Monde en 2022.
  • « Ce que la journaliste Anna Politkovskaïa écrivait en 2004 : « Poutine n’aime pas les êtres humains. Il nous considère comme un simple moyen » », Anna Politkovskaïa, Le Monde, 8 mai 2022 (lire en ligne)


Pourquoi je déteste Poutine ? Pour sa balourdise, son cynisme, sa xénophobie, ses mensonges, pour les gaz qu'il a utilisés lors du siège de Nord-Ost, pour le massacre des innocents durant son premier mandat.
  • « Une voix russe contre le rouleau compresseur Poutine », Anna Politkovskaïa, citée par Véronique Soulé, Libération, 16 avril 2005 (lire en ligne)


On commence à entendre des blagues sur son compte, et en Russie, c'est le signe d'une perte de crédibilité.
  • « Une voix russe contre le rouleau compresseur Poutine », Anna Politkovskaïa, citée par Véronique Soulé, Libération, 16 avril 2005 (lire en ligne)


Pour avoir des contrats de publicité, il faut désormais passer par le ministère de la Presse qui pose ses conditions, notamment politiques.
  • « Une voix russe contre le rouleau compresseur Poutine », Anna Politkovskaïa, citée par Véronique Soulé, Libération, 16 avril 2005 (lire en ligne)


Citations au sujet d'Anna Politkovskaïa[modifier]

Pour beaucoup de gens, les articles d’Anna sur cette deuxième campagne de Tchétchénie étaient le seul moyen d’apprendre la vérité, s’ils le souhaitaient encore.
  • Svetlana Gannouchkina, présidente de l’ONG Assistance aux citoyens et membre du bureau exécutif de l’ONG Memorial.


Anna répondait à chaque appel à l’aide, à chaque cri de douleur. Sa voix était déjà si forte qu’elle se faisait entendre dans les coins les plus reculés de notre petit monde. Et elle continue d’être entendue aujourd’hui, car de nombreuses personnes ont été touchées par ce qu’Anna a accompli.
  • Svetlana Gannouchkina, présidente de l’ONG Assistance aux citoyens et membre du bureau exécutif de l’ONG Memorial.


L’influence d’Anna va perdurer, ses articles seront là pour combattre l’indifférence et la passivité, et sa voix se fera entendre longtemps, tant que des personnes auront besoin d’être protégées et d’avoir quelqu’un qui dénonce leur situation. Ses articles seront lus par les générations futures, qui sauront ce qui se passait à notre époque.
  • Svetlana Gannouchkina, présidente de l’ONG Assistance aux citoyens et membre du bureau exécutif de l’ONG Memorial.


Anna Politkovskaïa est l’une des personnes qui m’ont sauvé la vie. Grâce à ses articles, les gens ont su ce qui se passait dans le Caucase du Nord et c’est à cela que j’ai dû ma libération.
  • Osman Boliev, militant pour les droits humains.
  • « Hommage à Anna Politkovskaïa », Osman Boliev, cité par Amnesty International, Amnesty International, 3 octobre 2007 (lire en ligne)


Elle a réussi à briser le mur du silence dans la région et des journalistes du monde entier se sont rendus dans le Caucase pour pouvoir ensuite dire la vérité sur l’impunité qui est la règle ici.
  • Magomed Moutsolgov, militant pour les droits humains.
  • « Hommage à Anna Politkovskaïa », Magomed Moutsolgov, cité par Amnesty International, Amnesty International, 3 octobre 2007 (lire en ligne)


Dans un homicide de ce type, on ne peut toutefois pas considérer que l’enquête a été appropriée si aucun effort n’a été fait pour identifier le commanditaire du meurtre.
  • Décision de la Cour européenne des droits de l’homme qui condamne, mardi 17 juillet, la Russie pour manquements dans l’enquête sur l’assassinat en octobre 2006 de la journaliste Anna Politkovskaïa.
  • « Meurtre d’Anna Politkovskaïa : la CEDH condamne la Russie pour manquements dans l’enquête », Cour européenne des droits de l’homme, citée par Le Monde et l'agence Reuters, Le Monde, 17 juillet 2018 (lire en ligne)


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