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Guerre civile

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Edouard Manet, La Barricade

Une guerre civile est un conflit armé entre les habitants d’un même État.

David Homel

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Une guerre civile est une forme de psychose suicidaire. Qui, en effet, cherchez-vous à éliminer ? Votre ancien moi. Votre vieux moi. Vous-même, un point c’est tout.
  • L'Analyste, David Homel (trad. Lori Saint-Martin et Paul Gagné), éd. Leméac, 2003, p. 60


Jean-Christophe Rufin

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La guerre civile, c'est exactement ça : le triomphe des salauds. On les voit sortir de partout. On s'étonne même qu'il y en ait autant et qu'on ne les remarque pas plus d'habitude.


Thucydide

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Ainsi, de cité en cité, la guerre civile étendait ses ravages. Dans celles qui furent touchées les dernières, les factieux, instruits de ce qui s’était fait ailleurs, allèrent plus loin encore dans la voie des excès révolutionnaires, grâce à une technique perfectionnée de l’insurrection et à des méthodes de terreur inouïes. Les hommes en vinrent, pour qualifier les actes, à modifier arbitrairement le sens habituel des mots. L’audace insensée passa pour du courage et du dévoûment au parti, l’attentisme prudent, pour de la poltronnerie dissimulée sous des apparences honorables, et la modération, pour le masque de la lâcheté. L’homme d’esprit assez ouvert pour embrasser tous les aspects d’une situation était jugé totalement inapte à l’action, mais le coup de tête d’un impulsif passait pour un trait de mâle assurance. Les précautions que certains voulaient prendre avant d’agir passaient pour de beaux prétextes dissimulant une dérobade. Chaque fois, c’était aux forcenés qu’on faisait confiance et l’on se défiait de ceux qui les contredisaient. L’auteur d’un attentat réussi passait pour un grand esprit, mais on jugeait plus habile encore celui qui flairait un complot. Prenait-on ses mesures pour ne pas être obligé de recourir à des procédés pareils, on était accusé de vouloir liquider le parti et de se laisser intimider par l’adversaire. Bref on s’attirait des louanges lorsqu’on agissait assez vite pour faire avant un autre un mauvais coup, et aussi lorsqu’on incitait celui qui n’y songeait pas à commettre quelque forfait.
  • La Guerre du Péloponnèse, Thucydide (trad. Denis Roussel), éd. Gallimard, coll. « Folio/Classique », 2000  (ISBN 978-2-07-040068-3), III, 82, p. 260-261


Voltaire

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[La] tolérance n’a jamais excité de guerre civile ; l’intolérance a couvert la terre de carnage.


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