Aller au contenu

Bernard-Henri Lévy

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Version datée du 29 octobre 2018 à 20:45 par Lesponne (discussion | contributions) (Category:Lauréat du Prix Aujourd'hui ajoutée avec HotCat)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Pour les articles homonymes, voir Lévy. 

Bernard-Henri Lévy en 2011

Bernard-Henri Lévy (né le 5 novembre 1948), surnommé BHL, est une personnalité française.

Citations de BHL

[modifier]

L'Idéologie française

[modifier]
Ce qui n’est plus supportable, c’est cette bonne conscience béate qui, chaque fois, nous assure qu'il y a maldonne, que l’horreur n’a pas de place chez nous. [...] Nous nous refusons à reconnaître l’évidence : et, pour commencer, la place éminente qu'occupe la culture française – avec d’autres certes, mais bien souvent en avant-garde – dans la formation, l’élaboration, les déplacements du concept moderne de race.


La barbarie à visage humain

[modifier]
Je suis l'enfant naturel d'un couple diabolique, le fascisme et le stalinisme.


Si les hommes sont dominés, disent-ils, ce n’est pas qu’on les manipule mais qu’ils le souhaitent au contraire, – et au cœur de ce souhait, il y a de la jouissance et seulement de la jouissance. Cette jouissance n’est pas un mensonge imposé à ses victimes, mais la pure vérité de leurs pulsions les plus secrètes. […] Et si l’on peut espérer s’en détacher, ce n’est pas à force de vérité, mais de désir toujours, – de désir abstenu, inversé ou parasite. Tout le gauchisme moderne tient à ce schéma. Le schéma même du marxisme, à cette différence près que là où l’un parle de “vérité”, l’autre parle de “libido”.


Divers

[modifier]
On nous avait fait le coup des aspects positifs de Vichy (bouclier, moindre mal, grandes réformes économiques et sociales…). Voilà qu’on nous refait celui du rôle positif, voire de l’œuvre humaniste, de la présence française en Afrique (équipements, santé, Savorgnan de Brazza, Lyautey, nos ancêtres les Gaulois, l’école de la République…). […] Le projet colonial, même s’il n’est pas le seul en cause et si les peuples d’Afrique n’ont pas attendu les négriers occidentaux pour pratiquer la traite des personnes et l’esclavage, est un projet pervers, fondé sur des règles qui font, en tant que telles, honte à une démocratie : Code de l’indigénat, racisme d’État, droit des races dites supérieures à gouverner les inférieures. L’idéologie coloniale, le corps de convictions et de fantasmes qui ont rendu possible la conquête militaire d’une partie du monde par une autre, n’est pas une idéologie génocidaire […] mais c’est incontestablement, en revanche, une idéologie criminelle […] : ainsi les 700 000 morts de la conquête de l’Algérie par Bugeaud et Pélissier ; ainsi les 45 000 morts de Sétif ; ainsi les 90 000 victimes de la pacification de Madagascar; j’en passe. […] l’idée coloniale était, en soi, une idée perverse ; l’aventure coloniale a été, en son principe, une page sombre de notre Histoire ; et il y a dans le geste de ceux qui veulent réviser cette évidence, il y a dans leur aplomb, leur passion, leur enthousiasme repu de beaufs qui se lâchent, un parfum de bond en arrière que l’on n’avait pas senti depuis longtemps.
  • À propos de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.


La leçon de la Shoah, pour moi, c'est aussi une vigilance sans répit sur tous les fronts contemporains du malheur. ...se donner une vraie chance, si, en quelque point du globe...revient flotter le parfum, reconnaissable entre mille, du génocide, de ne pas passer à côté; tout faire, se donner tous les moyens possibles, pour, ce jour-là, ne pas avoir à dire:"nous ne savions pas; je ne savais pas"; une mémoire vive, en d'autres termes; une mémoire en alerte, et qui travaille, et qui donne des armes à qui en veut; une mémoire qui rende, non pas sourd, mais attentif aux premières notes de la musique fatale; ce n'est jamais la même musique? ni le même parfum? l'Histoire a plus d'imagination que les hommes? le Diable plus que l'Histoire? et il n'est pas du genre, le Diable, à commettre l'erreur d'amateur de nous resservir un génocide en tout point semblable à l'étalon du genre? bien sûr; mais tout de même, il ne fallait pas être sorcier au Rwanda, pour entendre ce qui venait; il ne fallait pas être très malin pour, en Bosnie ... comprendre de quoi il retournait - Il fallait juste ... avoir la Shoah au cœur et dans la tête; il fallait juste ... se souvenir ...; il fallait en un mot, avoir une mémoire à jour.


Il faut le dire et le redire : présenter comme une « riposte laïque » la stigmatisation de l'islam comme tel est une ânerie doublée d'une insulte à un idéal de laïcité qui a toujours signifié, à la fois, la séparation du théologique et du politique et le droit égal, alors, une fois la séparation opérée, de pratiquer décemment leur culte pour toutes les religions. Il faut le dire et le redire : présenter comme un « arc républicain », ou comme une alliance entre « républicains des deux

rives », ce nouveau rapprochement rouge-brun qui voit les crânes rasés du Bloc identitaire fricoter, sur le dos des musulmans de France, avec tel ancien du Monde diplo, Bernard Cassen, est un crachat au visage d'une République qui, à Monte Cassino, puis dans les combats pour la libération de Marseille, puis dans la poche de Colmar, en Alsace, face à la division Das Reich, n'a pas eu de plus vaillants défenseurs que les pères et grand-pères de ces hommes et femmes que l'on voudrait, aujourd'hui, clouer au pilori.

  • À propos des « Assises internationales sur l'islamisation de nos pays » organisées le 18 décembre 2010 à Paris par le site « Ripostes laïque ».
  • « L'honneur des musulmans », Bernard-Henri Lévy, Le Point, nº 1997-1998, jeudi 23 et 30 décembre 2010, p. 130


Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à « la Marseillaise ». J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. Et l'un des principaux mérites de l'Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale.


Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, « franchouillard » ou cocardier, nous est étranger, voire odieux.
  • Bernard-Henri Lévy, 1985, Edito, dans Globe, paru 1985.


D'abord je suis pour decrédibiliser, un peu, l'idée de nation. Je trouve que cette idée a fait tant de mal, qu'elle a nourri tant de guerres, qu'elle a alimenté tant de haines, ce fétiche national, cette façon qu'ont les gens de se mettre, depuis des siècles, au garde à vous derrière le drapeau, cette façon qu'on a de leur faire faire n'importe quoi, de les envoyer aux pires boucheries au nom du nationalisme, fait que, si l'on pouvait réduire un peu le caquet au coq gaulois, et aux coqs nationaux en général, ça me parait être assez salubre.
  • Bernard-Henri Lévy, Semaine critique ! de Franz Olivier Giesbert, France 2, 10 décembre 2010


Je déteste le nationalisme. Je crois, au plus profond de moi, que la construction européenne doit nous débarrasser de ce mixte bizarre de maurrassisme et de jacobinisme qui fait le fond de sauce de notre religion patriote. Je trouve que La Marseillaise, par exemple, est un chant détestable et grotesque.
  • Bernard-Henri Lévy, 10 janvier 2005, BHL répond - Interview Eric Conan et Denis Jeambar et Renaud Revel,, dans L'Express, paru 10 janvier 2005.


Citations sur BHL

[modifier]
Tout, chez toi, est imaginaire. Le supposé ex-gauchiste, première hypostase, ce personnage de révolutionnaire d’opérette que tu t’es inventé rétrospectivement de toutes pièces, comme faire-valoir de ton reniement, même toi tu sembles douter qu’il ait jamais existé. « Ce fameux « émoi de Mai », auquel la légende veut que j’ai participé depuis ma chambre, entre un transistor et une carte d’état-major » (légende et état-major par toi inventé), écris-tu en préface à la réédition des Indes rouges. Et encore : « il y a beaucoup de faux, certes, dans la légende. Mais il y a un peu de vrai aussi. Et la vérité c’est que je n’ai pas été, en effet, un acteur majeur du mouvement… » Très curieux, ce vague, cette incertitude sur soi-même. Dites-moi ce que j’ai vécu, demandes-tu, car tu ne sembles pas le savoir toi-même. Brummell, devant les lacs italiens, demandait à son valet de chambre : « Est-ce ce paysage que j’aime ? ». Ta seconde hypostase est aussi incertaine, falote. Le néo-philosophe concocté sous Giscard pour rallier la droite s’est retrouvé socialo sous Mitterrand. La troisième, l’artiste insondable au regard hanté, le Radiguet trop vieux, le romancier truqueur, a la même indécision, la même artificialité. Comme si tu avais, au lieu d’une biographie, un fantôme de biographie, fait de morceaux empruntés, de clichés volés à trois vies différentes et célèbres du passé.


Et cette inexistence est inscrite en tes initiales, BHL. Tu n'as même pas de nom à toi, rien qu'un sigle, comme RATP, ou SNCF.


Il serait difficile d’imaginer une inversion plus radicale des normes nationales en matière de goût et d’intelligence que l’attention accordée par la sphère publique en France à ce grand nigaud, en dépit des preuves innombrables de son incapacité à saisir correctement un fait ou une idée. Une telle caricature pourrait-elle exister dans une autre grande culture occidentale aujourd’hui ?
  • « On en est là… », Perry Anderson (La pensée tiède, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par William Olivier Desmond, suivi de La pensée réchauffée, Seuil, Paris, 2005, p. 101), cité par Jacques Bouveresse, Le Monde diplomatique, mai 2006 (lire en ligne)


L'idole de Saint-Germain-des-Prés
Bien qu'il écrive avec ses pieds
A la prétention insensée
De nous dire ce qu'il faut penser


Alors ya... j'ai eu les cadres... les cadres... J'ai eu Bernard Henry Lévy, qui a appellé au boycott de mon spectacle. C'est un collègue humoriste pour moi. C'est un intellectuel pour vous, visiblement il vous touche, moi personnellement il ne me touche pas du tout, Bernard Henry Lévy est un clown, c'est Achille Zavatta pour moi. Pour moi, non mais je pense ce que je dis, c'est l'arbre à connaissance sculpté avec du caca, ce qu'il fait, ça n'a aucun sens. Ca n'a aucun sens, mais, je le respecte, comme humoriste dans un registre différent. Je le dis avec beaucoup de tendresse, vous imaginez bien que c'est un humoriste qui travaille sur un autre terrain de jeux.
  • A la question de savoir s'il a été attaqué pour son sketche de 2003 sur le colon israélien


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :