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Willem Elsschot

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Willem Elsschot.

Willem Elsschot, nom de plume d’Alfons-Jozef de Ridder, est un écrivain et poète belge de langue néerlandaise né le 7 mai 1882 à Anvers et mort dans la même ville le 31 mai 1960.

Fromage (Kaas) , 1933

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   Enfin je reprends la plume, car de grandes choses sont sur le point d’advenir, et celà par la grâce de Monsieur Van Schoonbeke.

   Il faut savoir que ma mère est morte.
   Une triste histoire bien sûr, non seulement pour elle mais aussi pour mes sœurs, qui se sont presque tuées à force de la veiller.

   Elle était vieille, très vieille. À quelques années près, je ne sais pas à quel point elle pouvait être vieille. Elle n’était pas malade à proprement parler, mais usée jusqu’à la corde.
  • Incipit du roman
  • Fromage (1933), Willem Elsschot (trad. Xavier Hanotte), éd. Le Castor Astral, coll. « Escales du Nord », 2003  (ISBN 2-85920-513-6), chap. I, p. 13


   Les employés de bureau sont gens humbles, bien plus que les ouvriers, à qui la rébellion et l’aptitude à se serrer les coudes ont du moins valu quelque respect. […] Les employés de bureau, eux, sont peu spécialisés et à ce point interchangeables que même le plus expérimenté, le plus fidèle d’entre eux peut du jour au lendemain se faire virer à coups de pied dans le cul et remplacer illico par un autre tout aussi bon, et meilleur marché.
  • Fromage (1933), Willem Elsschot (trad. Xavier Hanotte), éd. Le Castor Astral, coll. « Escales du Nord », 2003  (ISBN 2-85920-513-6), chap. IV, p. 35


   En art, l’essai n’est pas permis. […] On peut essayer de cuire un pain, mais on ne tente pas une création. On n’essaye pas non plus d’accoucher. Là où il y a grossesse, l’accouchemement vient tout seul, en temps opportun.
  • Fromage (1933), Willem Elsschot (trad. Xavier Hanotte), éd. Le Castor Astral, coll. « Escales du Nord », 2003  (ISBN 2-85920-513-6), partie Postface de Willem Elsschot, p. 157


Le Feu follet (Het dwaallicht ), 1946

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   Ali a tout compris, il me remercie pour tout le mal que je me suis donné spontanément. Il ne s’enquiert même plus de Maria, tant il est certain que lui et ses amis ne fouleront pas la terre promise. Il reçoit son verre et boit une bonne gorgée comme pour faire passer définitivement l’image de la jeune femme. C’est peut-être mieux ainsi, car maintenant je garde au moins d’elle l’illusion, tandis qu’un rêve qui se réalise file comme l’eau entre les doigts.
  • Le Feu follet (1946), Willem Elsschot (trad. Marnix Vincent), éd. Le Castor, coll. « Escales du Nord », 2005  (ISBN 2-85920-596-9), chap. V, p. 57-58


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