Vincent van Gogh

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Vincent van Gogh, autoportrait (1889).

Vincent van Gogh, né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, est un peintre et dessinateur néerlandais.

Correspondance[modifier]

Amsterdam, mai 1877 — juillet 1878[modifier]

[...] quand on se révèle capable en une chose et l'on comprend bien une question, on peut être sûr d'en comprendre beaucoup d'autres.


Le Borinage, novembre 1878 — octobre 1880[modifier]

   Il y a celui qui est fainéant par paresse et lâcheté de caractère, par la bassesse de sa nature, tu peux si tu juges bon me prendre pour un tel.
   Puis il y a l'autre fainéant, le fainéant bien malgré lui, qui est rongé intérieurement par un grand désir d'action, qui ne fait rien, parce qu'il est dans l'impossibilité de rien faire, puisqu'il est comme en prison dans quelque chose, parce qu'il n'a pas ce qui lui faudrait pour être productif, parce que la fatalité des circonstances le réduit à ce point ; un tel ne sait pas toujours lui-même ce qu'il pourrait faire, mais il sent par instinct : pourtant je suis bon à quelque chose, je me sens une raison d'être ! Je sais que je pourrais être un tout autre homme ! A quoi donc pourrais-je être utile, à quoi pourrais-je servir ? Il y a quelque chose au-dedans de moi, qu'est-ce que c'est donc ?


La Haye, décembre 1881 — september 1883[modifier]

Que la tempête se lève, que la nuit tombe ; qu'est-ce qui est le plus redoutable, le danger ou la peur du danger ? Je préfère la réalité, le danger même.


Les principes ne sont bons que lorsqu'ils engendrent des actes ; je trouve bon de réfléchir et de se montrer consciencieux, parce que cela accroît l'activité d'un homme et fait un tout de ses divers actes.


Nuenen, décembre 1883 — novembre 1885[modifier]

   Crois-moi, quand on veut être actif, il ne faut pas craindre de faire certaines choses de travers, ne pas avoir peur de commettre quelques erreurs. Pour devenir meilleur, il ne suffit pas, comme la plupart le croient, de ne rien faire de mal. La passivité est un mensonge, tu disais toi-même autrefois que c'en était un. On aboutit ainsi à la stagnation, à la médiocrité. Etends des couleurs sur la toile blanche si tu en vois une te regarder fixement d'un air un peu idiot.
   Tu ne sais pas à quel point il est décourageant de fixer une toile blanche qui dit au peintre : tu n'es capable de rien ; la toile a un regard fixe idiot et elle fascine à ce point certains peintres qu'ils en deviennent idiots eux-mêmes.
   Nombreux sont les peintres qui ont peur d'une toile blanche, mais une toile blanche a peur du véritable peintre passionné qui ose — et qui a su vaincre la fascination de ce tu n'es capable de rien.


Saint-Rémy-de-Provence, mai 1889 — mai 1890[modifier]

La Nuit étoilée
[...] n'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-ci nous obéissons sans le savoir.


Autre[modifier]

La normalité est une route pavée : on y marche aisément mais les fleurs n'y poussent pas.
  • Vincent van Gogh. Entre terre et ciel. Les paysages, Carel Blotkamp et al., éd. Hatje Cantz, 2009  (ISBN 9783775723534), p. 2e

de couverture


Citations sur[modifier]

Paul Klee[modifier]

Van Gogh m’est actuel, « Vincent » dans ses lettres. […] Dommage que le Van Gogh du début soit humainement si noble et en tant que peintre moins bon, que le merveilleux artiste de la dernière période soit humainement si marqué. Il faudrait trouver un moyen terme entre ces quatre points de comparaison, et alors oui ! alors on ferait tout pour être soi-même ainsi.


En ce moment, maintes choses s’éclairent pour moi au sujet de Van Gogh. À lire ses lettres dont je possède un choix, ma confiance en lui ne cesse de croître. Il pouvait puiser profondément dans son cœur.
  • Journal, Paul Klee (trad. Pierre Klossowski), éd. Grasset, 1999  (ISBN 2246279127), chap. Journal III, p. 249


Voir aussi[modifier]

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