Vice

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Le Corrège, Allégorie des vices
Le Corrège, Allégorie des Vices

Littérature[modifier]

Romans[modifier]

Jean-Jacques Rousseau, Julie ou La nouvelle Héloïse, 1761[modifier]

Celle qui la première introduit le vice dans une âme bien née, étouffe la voix de la conscience par la clameur publique, et réprime l'audace de bien faire par la crainte du blâme. [...] Vous braveriez plutôt cent périls qu'une raillerie, et l'on ne vit jamais tant de timidité jointe à une âme aussi intrépide.
  • Julie ou La nouvelle Héloïse (1761), Jean-Jacques Rousseau, éd. Garnier-Flammarion, coll. « GF Flammarion », 1967  (ISBN 2-08-070148-7), partie II, Lettre XXVII. Réponse de Julie, p. 216


Anne Brontë, La recluse de Wildfell Hall, 1848[modifier]

Lorsqu’on traite du vice et de caractères vicieux, je soutiens qu’il vaut mieux les peindre comme ils sont vraiment plutôt que comme ils voudraient l’être. Représenter le mal sous le jour le moins blessant, voilà sans doute la route la plus commode pour l’auteur de fiction, mais est-ce la plus honnête, ou la plus sûre ? Vaut-il mieux révéler les pièges et les chausse-trapes de la vie au voyageur jeune et irréfléchi, ou les couvrir de branches et de fleurs ? Ô lecteur ! Si l’on s’interdisait davantage ces délicates dissimulations des réalités, ces « Paix ! Paix ! » chuchotés là où il n’y a pas de paix, péchés et souffrances ne toucheraient pas tant la jeunesse des deux sexes, réduite à extraire l’amère vérité de l’expérience.
  • « Préface » (trad. Guillaume Villeneuve), dans La Recluse de Wildfell Hall (1848), Anne Brontë (trad. Frédéric Klein, Georges Charbonnier et André Frédérique), éd. Phébus, 2007  (ISBN 978-2-7529-0310-5), p. 4


Daniel Pennac, La Petite Marchande de prose, 1989[modifier]

Vous avez un vice rare : vous compatissez.


Olivier Barde-Cabuçon, Le Détective de Freud, 2010[modifier]

La pente qui mène au vice est une pente douce mais irrésistible. L'arbre finit toujours par tomber du côté où il penche...
  • Le Détective de Freud, Olivier Barde-Cabuçon, éd. Actes Sud, coll. « Babel Noir », 2017, p. 207


Essais[modifier]

Honoré de Balzac, Traité de la vie élégante[modifier]

Une déchirure est un malheur, une tache est un vice.
  • Traité de la vie élégante (1830), Honoré de Balzac, éd. Libraire Nouvelle, 1854, partie III. Des Choses qui procèdent immédiatement de la personne, Chapitre V. De la Toilette dans toutes ses parties, p. 87


Gustave Thibon, L’ignorance étoilée[modifier]

Définition du vice : un péché commis sans plaisir. Il faudrait étendre cette formule et distinguer deux sortes de vices : les péchés sans plaisir et les vertus pratiquées sans amour.