Terry Pratchett

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Terry Pratchett en 2005.

Terry Pratchett (né le 28 avril 1948 et décédé le 12 mars 2015) est un écrivain britannique.

Les Annales du Disque-monde[modifier]

Mortimer, 1987[modifier]

Les savants ont calculé que les chances d'exister d'un phénomène aussi manifestement absurde sont de une sur un million. Mais les magiciens, eux, ont calculé que les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
  • Mortimer, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 1987  (ISBN 2-266-08068-7), p. 320


Sculpture représentant le personnage de la Mort du Disque-Monde, qui parle en lettres capitales.

[...] Tu aurais déjà dû comprendre que chacun reçoit ce à quoi ils s'attend. C'est tellement mieux comme ça.
—– Je sais, m'sieur. Mais ça veut dire que les méchants qui pensent se retrouver dans une sorte de paradis y vont réellement. Et que les bons qui ont peur de finir dans un endroit horrible souffrent vraiment. Y a pas de justice.
—– Qu'est-ce que je t'ai dit qu'il ne fallait pas oublier quand tu es de service ?
—– Ben, vous…
—– Hmm ?
Morty bredouillant, se tut.
—– Il n'y a pas de justice. Rien que toi.

  • La Mort du Disque-monde, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. l'Atalante, coll. « La Dentelle du Cygne », 2011  (ISBN 978-2-84172-558-8), partie Mortimer, p. 106-107


Sourcellerie, 1988[modifier]

— Taisez-vous ! Et écoutez ce que je vous dis : ils m'ont chassé, avec leurs livres, leurs rituels et leurs Traditions ! Ils se prétendaient mages et avaient moins de magie dans tout leur corps plein de graisse que moi dans mon petit doigt ! Banni ! Moi ! Pour avoir montré que j'étais humain ! Qu'est-ce qu'ils seraient, les humains, sans amour ?
Une espèce rare.

  • Dialogue entre Ilspore le Rouge, mage, et depuis peu papa, bientôt défunt et présentement très aigri et la Mort, qui comme chacun sait est de genre masculin et totalement imperméable à l'humour, aux émotions et aux métaphores.
  • Sourcellerie (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 1995  (ISBN 2-266-13048-X), p. 12


Au guet !, 1989[modifier]

Si les clichés deviennent des clichés, c'est qu'ils sont les marteaux et les tournevis dans la boîte à outils de la communication.


Les Zinzins d'Olive-Oued, 1990[modifier]

Vous savez quelle est la plus grande tragédie du monde ? (...) Ce sont les gens qui ne découvrent jamais ce qu'ils veulent vraiment faire ni pour quoi ils sont doués. Tous les fils qui deviennent forgerons parce que leurs pères l'étaient déjà. Tous ceux qui pourraient devenir des flûtistes fantastiques mais qui vieillissent et meurent sans avoir jamais vu un seul instrument de musique, après avoir fait de mauvais laboureurs. Tous les gens doués qui ne découvrent jamais leurs talents. Peut-être qu'ils ne naissent jamais au bon moment pour les découvrir. (...) Ce sont tous les gens qui n'arrivent jamais à savoir de quoi ils sont réellement capables. Toutes les occasions gâchées.
  • Les Zinzins d'Olive-Oued, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 2001  (ISBN 2-266-11196-5), p. 179


Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.
  • Les Zinzins d'Olive-Oued, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1997  (ISBN 2-84172-061-6), p. 322


Il [le Patricien] n'était pas arrivé à la situation qu'il occupait en se souciant du fonctionnement des choses. C'était le fonctionnement des gens qui l'intriguait.
  • Les Zinzins d'Olive-Oued, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 2001  (ISBN 2-266-11196-5), p. 345


Le faucheur, 1991[modifier]

Les mages ne croient pas aux dieux, de la même façon que la plupart des gens ne jugent pas indispensable de croire, disons, aux tables. Ils savent qu'elles sont là, qu'elles ont leur raison d'être, ils reconnaissent sûrement qu'elles ont leur place dans un univers bien ordonné, mais ils ne voient pas l'intérêt de croire, de déclamer à tous les vents : "Ô grande table, sans qui nous ne sommes rien."
De toute façon, soit les dieux sont là, qu'on y croie ou non, soit ils n'existent qu'en fonction de la croyance, alors, n'importe comment, autant oublier toutes ces histoires et, comme qui dirait, manger sur les genoux.
  • Le faucheur, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 30


Vindelle Pounze comprit peu à peu que le corps humain n'obéit pas au cerveau, quoi que s'imagine ledit cerveau. Il obéit en fait à des dizaines de systèmes automatiques compliqués, qui cliquettent et ronronnent sans relâche avec une précision dont on ne prend conscience que le jour où ils tombent en panne.
  • Le faucheur, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 32


Intellectuellement, Mustrum Ridculle conservait son poste (Archichancelier) pour deux raisons.

D'abord, il ne changeait jamais, jamais, d'avis sur rien.

Ensuite, il lui fallait plusieurs minutes pour comprendre toute nouvelle idée qu'on lui soumettait, ce qui est une qualité chez un chef, car l'idée qu'on essaye encore d'expliquer après deux minutes est sûrement importante mais celle qu'on laisse tomber au bout de quelques secondes est presque toujours une broutille pour laquelle on devrait s'abstenir d'embêter le monde.
  • Le faucheur, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 40


Définition d'un "Autocondimenteur" :
Convive qui ne manque pas de verser du sel, voire du poivre sur tout ce qu'on lui sert, quel que soit le plat, même s'il est déjà assaisonné, sans soucis de son goût.
Les psychiatres spécialistes du comportement engagés par des établissements de restauration rapide dans l'univers, après avoir remarqué le phénomène, ont fait économiser des milliards de devises locales à leurs employeurs en leur conseillant de ne rien assaisonner au préalable.
  • Le faucheur, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 73


La foi est une des forces organiques les plus puissantes du multivers. Elle n'est pas franchement capable de déplacer des montagnes. Mais elle peut générer quelqu'un qui l'est.
On se fait une idée complètement fausse de la foi. On s'imagine qu'elle fonctionne d'arrière en avant. Qu'elle suit toujours le même processus : d'abord l'objet, puis la croyance. En réalité, ça se passe dans l'autre sens.
  • Le faucheur, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 113


Ridculle était un homme simple d'esprit. Ce qui ne veut pas dire bête. Entendez qu'il ne pouvait réfléchir correctement à une chose que s'il coupait tous les petits bouts compliqués qui dépassaient sur les bords.
  • Le faucheur (1991), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2002  (ISBN 2-266-12135-9), p. 265


La lumière croit voyager plus vite que tout, mais elle se trompe. Elle aura beau foncer le plus vite possible, elle verra toujours que les ténèbres sont arrivées les premières et qu'elles l'attendent.
  • Le faucheur (1991), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2002  (ISBN 2-266-12135-9), p. 285


Mécomptes de fées, 1991[modifier]

L'originalité des amateurs de sagesse [est que] où qu'ils se trouvent, ils cherchent toujours la plus éloignée. La sagesse est une de ces curiosités dont l'importance semble s'accroître avec la distance.
  • Mécomptes de fées (1991), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2002  (ISBN 2-266-12136-7), p. 36


- C'est idiot de nous avoir enfermées, fit Nounou. Moi, je nous aurais fait tuer.

- C'est parce que vous avez un bon fond, dit Magrat. Les bons sont innocents et créent la justice. Les méchants sont coupables, et c'est pour ça qu'ils inventent la pitié.
[...]
- Mais le progrès ... commença Magrat.

- Me parle pas de progrès. Le progrès, ça veut seulement dire que les mauvaises choses arrivent plus vite.
  • Mécomptes de fées, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 274


Les chats sont comme les sorcières. Ils ne se battent pas pour tuer mais pour gagner. Ça fait une différence. Un adversaire mort ne sert à rien. Il ignore qu'il a perdu. Un vrai vainqueur à besoin d'un adversaire vaincu et qui le sait. On ne goûte pas de triomphe au-dessus d'un cadavre, mais un adversaire déconfit et qui le demeure chacun des jours restants de son existence triste et misérable prend une valeur inestimable.
Les chats, bien entendu, ne cherchent pas aussi loin d'explication à leurs habitudes. Ils apprécient seulement de voir un concurrent repartir en clopinant, allégé d'une queue et de quelques lambeaux de pelage.
  • Mécomptes de fées, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 280


Tout ce que veulent les contes, c'est une fin heureuse. Pour qui? ils s'en fichent.
  • Mécomptes de fées, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 308


Lettre de Nounou Ogg à son Jason, en parlant d'un cimetière dans un marais :
[...] "Cijoint un dessin du cimtière où tu peux voir des gens enterrés dans des boîtes au-dessus du sol à cause de la terre trop humide parce que personne veut être mort et noyé à la fois".
  • Mécomptes de fées, Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « Pocket Fantasy », 1991, p. 308


Les Petits Dieux, 1992[modifier]

Le temps est une drogue. À haute dose, il tue.
  • Les Petits Dieux (1992), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 1999  (ISBN 2-266-13048-X), p. 10


La théorie de Koumi se fondait en grande partie sur la bonne vieille hérésie gnostique[...]Mais ça contrarie les prêtres qui manifestent leur mécontentement suivant les formes traditionnelles. Lorsque l'Église Omnienne eut vent de Koumi, elle l'exhiba dans toutes les villes de son empire afin de démontrer les défauts majeurs de son raisonnement. Vu le grand nombre de villes, on dut le débiter en tout petits morceaux.
  • Les Petits Dieux (1992), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 1999  (ISBN 2-266-13048-X), p. 123


Les mots sont le papier tournesol de l'esprit. Si vous vous trouvez au pouvoir de quelqu'un qui utilise « procédez » de sang froid, sauvez-vous en vitesse. Mais s'il utilise « introduisez » ne prenez même pas le temps de boucler vos bagages.
  • À propos de l'exquisiteur Vorbis, qui, justement, utilise « Introduisez » pour prier de faire entrer son invité.
  • Les Petits Dieux (1992), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 1999  (ISBN 2-266-13048-X), p. 122


Accros du roc, 1994[modifier]

Le présent récit traite aussi du sexe, de la drogue et de la musique de rocs.
Enfin...
...un sur trois, ce n'est pas si mal.
A vrai dire, ça ne fait que trente-trois pour cent, mais ça pourrait être pire.
  • Accros du roc (1994), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, coll. « La Dentelle du cygne », 2000  (ISBN 2-84172-143-4), p. 8


Des mages en pantalon ? Pas dans mon université ! Ca fait efféminé. Tout l'monde va rigoler. (Ridculle au doyen)
  • Accros du roc (1994), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Fantasy », 2000  (ISBN 2-84172-143-4), p. 280


Vas-y mon gars [...]. Elle te trouve du sexe à la pelle, sûrement. (Nore à Magma en parlant d'une troll qui reluque ce dernier)
  • Accros du roc (1994), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Fantasy », 2000  (ISBN 2-84172-143-4), p. 326


Masquarade, 1995[modifier]

Les riches ne peuvent jamais être fous (ils sont excentriques), ils ne peuvent pas non plus être grossiers (ils sont francs et directs).
  • Masquarade (1995), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2000, p. 212


Il s'estimait aussi capable qu'un autre de lire un bilan, mais ce livre-là était à la comptabilité ce qu'un grain de sable est à l'horlogerie.
  • Masquarade (1995), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2000, p. 69


Pieds d'argile, 1996[modifier]

(Vimaire à propos de sa chaise à porteur) C'est une belle matinée. Je vais conduire moi-même.
  • Pieds d'argile (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, 2002, p. 21


Dialogue entre Monsieur HOPKINSON (tout juste décédé) et la Mort :

- Tout ça me paraît très mal organisé. Je veux déposer une réclamation. Je paye mes impôts, après tout.
- Je suis la Mort, pas les impôts. Moi, je n'arrive qu'une seule fois.

  • Pieds d'argile (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, 2002, p. 27


Le mieux, je trouve, c'est de prendre la vie comme elle vient. (La Mort)

  • Pieds d'argile (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, 2002, p. 27


Il obéissait à cet instinct ancestral commun aux terriers et aux policiers de pourchasser tout ce qui s'enfuit.
  • Pieds d'argile (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, 2002, p. 150


Le phénomène se produit immanquablement dans toute poursuite policière, partout. Un camion lourdement chargé surgit toujours d'une ruelle transversale devant les poursuivants.[...]Une espèce de société secrète se cache sûrement derrière tout ça.
  • Pieds d'argile (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, 2002, p. 155


Le Père Porcher, 1996[modifier]

Et il y a l'inscription, Ridculle, dit le doyen. Vous l'avez lue, je présume. Vous savez? Celle qui dit : "N'ouvrez cette porte sous aucun prétexte"?

— Evidemment que je l'ai lue, répliqua Ridculle. Pourquoi j'veux qu'on l'ouvre, d'après vous?
— Heu… pourquoi? fit l'assistant des runes modernes.
— Pour voir pourquoi on voulait qu'elle reste fermée, tiens. †

† Cette discussion contient presque tout ce qu'il faut savoir de la civilisation humaine. Du moins de tous les vestiges aujourd'hui engloutis, enceints d'une clôture ou encore fumants.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 11


Sédatiphe se leva avec un certain soulagement et se dirigea vers sa grande armoire à alcools. Sa main hésita au-dessus de l'antique et inestimable vitrine à liqueurs de la Guilde qui renfermait des carafes étiquetées Muhr, Nig, Otrop et Yksihw. †
† Il faut s'en désoler autant que de s'en inquiéter : l'aristocratie a toujours cru que les domestiques n'y verraient que du feu si les alcools étaient servis dans des carafes astucieusement libellées à l'envers. De la même manière, tout au long de l'histoire, les majordomes dotés d'une conscience politique affirmée ont cru en toute confiance, et souvent à juste titre, que leurs employeurs ne remarqueraient rien s'ils refaisaient le niveau de whisky avec de l'eniru.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 21


L'éducation, c'était un peu comme une maladie sexuellement transmissible. Ça rendait inapte à des tas de besognes, puis ça démangeait d'en faire profiter les autres.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 35


Elle était devenue une gouvernante. Un des rares emplois qu'une aristocrate reconnue pouvait tenir. Et elle y avait pris goût. Elle s'était juré que, le jour où elle se retrouverait à danser sur les toits avec des ramoneurs, elle se frapperait à mort à coups de son propre parapluie.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 35


Pourquoi tes mains pendent-elles à des bouts de ficelle, mon enfant ?

L'enfant baissa les yeux le long de ses bras jusqu'aux moufles qui pendouillaient, attachées à ses manches. Elle les souleva pour examen.

— T'as, t'est des gants, dit-elle.
Je vois, très pratique.
— T'es en vrai ? demanda le bonnet à pompon.
A ton avis ?

Le bonnet à pompon gloussa. « Z'ai vu ton cosson faire pipi ! » dit-il d'un ton qui laissait entendre que rien, foi de bonnet à pompon, n'arriverait jamais à la cheville d'un spectacle aussi fascinant.

Oh. Heu… bon.
— L'avait une grande…
Qu'est-ce que tu veux pour le Porcher ? s'empressa de demander le père Porcher.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 124


— Vous n'allez pas lui donner ça ! hurla-t-elle. C'est dangereux !
C'est une épée, dit le père Porcher. C'est fait pour.
— C'est une enfant ! cria Crassèque.
C'est pédagogique.
— Et si elle se coupe ?
Ça lui servira de leçon.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 125


C'est l'expression de leur petit visage qui me plaît, dit le père Porcher.
— Vous voulez dire un mélange de trouille et d'admiration, comme s'ils se demandaient s'il faut rire, pleurer, ou mouiller leur culotte ?
Oui. Ça, c'est ce que j'appelle croire.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 164


L'expérience nous montre peut-être que le chemin de l'Enfer est pavé de bonnes intentions, mais elles ne doivent guère dépasser les premiers pas.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 184


Suzanne et l'Oh bon dieu de la gueule de bois à propos de la Mort :
— Ecoutez... comment vous y prendriez-vous pour être sûr que le monde entier mange à sa faim ? demanda-t-elle
— Moi ? Oh, ben, je... » L'oh bon dieu bredouilla un instant « J'imagine qu'il faudrait réfléchir aux systèmes politiques actuels, à la juste répartition et à la bonne mise en culture des terres arables, et...
— Oui, oui. Mais lui, il offrirait à tout le monde un bon repas, fit Suzanne.
— Oh, je vois. Pas du tout réaliste. Hah, autant dire qu'on peut habiller les nus en... ben, en leur donnant des vêtements, c'est aussi bête.
— Oui ! Enfin, non. Bien sûr que non ! Je veux dire, on leur donnerait évidemment... Oh, vous savez bien ce que je veux dire !
— Oui, je pense.
— Mais lui, non.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 209


Les bons et les méchants ? fit la Mort. Mais c'est facile d'être bon quand on est riche. C'est équitable, ça ?
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2002  (ISBN 2-84172-223-6), p. 251


— Ce que vous m'dites, alors, c'est que mes mages font les zigotos et se livrent à des jeux de gamins uniquement pour mettre une fée déprimée de bonne humeur ?
— Euh... oui.
— J'croyais qu'il fallait battre des mains et dire qu'on croyait en elles, fit Ridculle. Corrigez-moi si je m'trompe.
— Ça, c'est pour les petites fées qui brillent, dit l'assistant des runes modernes. Pas pour celles en gilet de laine informe avec une demi-douzaine de mouchoirs dans les manches.

  • À propos de la fée Bonne Humeur.
  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 328


Autant que tu le saches. Dans les royaumes marins les plus profonds, là où il n'y a pas de lumière, vit une espèce d'être sans cerveau, sans yeux ni bouche. Il se contente d'exister et de produire des pétales d'un pourpre parfait alors que personne ne peut les voir. Il ne représente rien sinon un tout petit oui dans la nuit. Et pourtant... et pourtant... il a des ennemis qui lui veulent un mal aussi haineux qu'impitoyable, qui veulent non seulement que disparaisse sa vie insignifiante mais qui regrettent aussi qu'elle ait jamais existé. Tu me suis jusqu'ici ?
— Ben, oui, mais...
Bon. Maintenant, imagine ce qu'ils pensent de l'humanité.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 362


— Ce sont de vraies montagnes ou des espèces d'ombres ?
Oui.

  • Le Père Porcher (1996), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2006  (ISBN 2-266-16214-4), p. 377


Va-t-en-guerre, 1997[modifier]

Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
  • Extrait du livre VENI VIDI VICI : Une vie de soldat, par le général Tacticus
  • Va-t-en-guerre (1997), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 218-9


"Veni, vidi, vici" je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu. Vimaire avait toujours trouvé le commentaire un peu trop à propos. Ce n'était pas franchement une phrase qui venait à l'esprit du tac au tac. On sentait qu'il l'avait préparée. Il avait sans doute passé des soirées entières sous sa tente à chercher des mots courts commençant par v et à se les répéter, à titre d'essai... Veni, vini, vomui, je suis venu, j'ai trop bu, j'ai rendu ? Visi, veneri, valisi, j'ai une visite rendue, j'ai chopé une maladie mal venue, le camp j'ai foutu? C'a dû être un drôle de soulagement de dénicher trois mots cours qui collaient. il avait sûrement imaginé la phrase d'abord, puis il était reparti en quête d'un pays à conquérir.
  • Va-t-en-guerre (1997), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 218


Le degré d'intelligence de cette entité qu'on appelle une foule est inversément proportionnel au nombre d'individus qui la composent.
  • Va-t-en-guerre (1997), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 218


Ceux qui se rangeaient dans le camp du peuple finissaient toujours par être déçus, de toute manière. Ils trouvaient que le peuple était rarement reconnaissant, élogieux, prévoyant ou obéissant. Le peuple était souvent étroit d'esprit, conservateur, pas très malin et même méfiant envers l'intelligence. Les enfants de la révolution étaient ainsi confrontés au problème ancestral : on n'avait pas le mauvais type de gouvernement, c'était évident, on avait le mauvais type de peuple.
  • Va-t-en-guerre (1997), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 218-9


Le dernier continent, 1998[modifier]

Entre les murs de l'Université de l'Invisible où on plaçait en gros la femme dans la même catégorie que le papier peint ou les instruments de musiques : intéressante par certains cotés, assurément un élément petit mais important des fondements de la civilisation, mais, à bien y réfléchir, pas essentielle.
  • Le dernier continent (1998), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 311


Certaines salles contenaient des salles qui, quand on y pénétrait, se révélaient contenir la première dans laquelle on était entré, ce qui peut poser un problème quand on danse la chenille.
  • Le dernier continent (1998), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 311


— Comment est-ce que vous expliquez les fossiles, alors ? demanda Cogite.
— Ah, voyez-vous, je ne les explique pas, répondit l'assistant des runes modernes avec un sourire triomphant. Ca évite beaucoup de soucis, à la longue.

  • Le dernier continent (1998), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. Pocket, coll. « Pocket Fantasy », 2003  (ISBN 978-2-266-16936-3), p. 311


Carpe Jugulum, 1998[modifier]

Pour les Lancriens, une cérémonie religieuse qui ne se tient pas dans une langue aussi ancienne qu'inintelligible ne peut être que du chiqué.
  • Carpe Jugulum (1998), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2004  (ISBN 2-84172-261-9), p. 64


Le cinquième éléphant, 1999[modifier]

Un mariage se compose toujours de deux personnes prêtes à jurer que seule l'autre ronfle.
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 115


[...] si vous voulez un conseil, la diplomatie consiste souvent à paraître beaucoup plus stupide qu'on n'est.
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 177


Quand les gens disent "Il faut vivre avec son temps", ils veulent dire en réalité : "Vous devez vivre à ma façon".
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 220


Je suis un fonctionnaire. Je donne mon avis aux gens. Ensuite ce sont eux qui pensent.
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 253


Il ne faut pas confondre ce qui est personnel et ce qui est important.
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 369


Ce qu'on est n'a rien à voir avec ce qu'on doit être ni avec ce qu'on peut devenir.
  • Le cinquième éléphant (1999), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 1999, p. 371


La Vérité, 2000[modifier]

Pour les citoyens d'Ankh-Morpork, l'orthographe était pour ainsi dire en sus. Ils y croyaient comme ils croyaient à la ponctuation ; peu importait où on la plaçait du moment qu'elle était là.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 26


– […] Ça empire de jour en jour… des formulaires, des tableaux et les dieux savent quoi. Vous savez que je préfère un bureau sans paperasse…
– Oui, archichancelier, c'est pour ça que vous la cachez dans les placards avant de la balancer par la fenêtre la nuit.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 33


Une carrière militaire quelque part ne le tentait pas. Guillaume se refusait viscéralement à tuer des gens qu'il ne connaissait pas.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 36


Demain… les armes se réduiront peut-être à des mots. Les mots les plus nombreux, les mots les plus rapides, les derniers mots.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 46


Nous cherchons toujours les envahisseurs hors de nos murs. Nous croyons toujours que le changement vient de l'extérieur, le plus souvent à la pointe d'une épée. Puis nous nous retournons et découvrons qu'il vient de l'intérieur de la tête d'un concitoyen qu'on ne remarquerait pas dans la rue.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 47


Le seigneur Vétérini avait l'habitude de se lever si tôt que le coucher n'était qu'une excuse pour changer de vêtements.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 92


– […] j'ai toujours pensé que nous devions avancer vers l'avenir.
– Oui, monseigneur. Difficile d'aller dans l'autre sens.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 104


On ne regarde pas souvent dans les yeux un gars prêt à tuer parce que ça lui paraît une bonne idée sur le moment.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 105


Le cas du zombie était plus compliqué. D'abord il était grisâtre […] et répandait une forte odeur d'après-rasage artificiel à la jacinthe, certains des zombies les plus récents ayant compris que leurs chances de se faire des amis dans leur nouvelle vie seraient grandement accrues s'ils exhalaient des relents de fleurs plutôt que des relents tout court.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 118-119


Le cerveau fonctionne vite quand il se dit qu'il risque d'un moment à l'autre d'être tranché en deux.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 120


Un scélérat a volé pour 200 piastres d'argent à la bijouterie […]. Monsieur Porclande (32 ans), qu'on a menacé d'un couteau, a révélé au Disque-Monde : « Je reconnaîtrais l'homme si je le voyais parce que peu de gens portent un bas sur la tête ».
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 126


Si c'était dans le journal, c'étaient des nouvelles. Si c'étaient des nouvelles, elles avaient leur place dans le journal, et si c'était dans le journal, c'étaient des nouvelles. Et c'était la vérité.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 130


[…] les mensonges pouvaient faire le tour du monde le temps que la vérité enfile ses chaussures.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 137


C'est un policier. La vérité les déroute la plupart du temps. Ils ne l'entendent pas souvent.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 142


[…] on ne pouvait pas diriger une cité en fonction de ce qui plaisait au Guet. Ce qui devait plaire au Guet, c'était que tout le monde passe son temps à la maison, les mains sur la table, là où on peut les voir.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 153


L'existence de l'amoureux chronique de la vérité tient de la course cycliste en caleçon de papier de verre […].
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 155


[…] l'ennui, quand on apprend à ses dépens, c'est qu'on n'a droit qu'à une leçon.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 188


[…] la presse ne dort jamais.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 230


La diffamation. Une idée excellente. Le banal assassinat ne tue qu'une fois, mais la diffamation tous les jours.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 235


– […] Le journal... ce sont des mots qui restent une journée, une semaine peut être.
– Et ensuite on les jette, dit Guillaume.
– Certains s'accrochent peut être. Dans la tête des gens.
– Ce n'est pas là que finit le journal. plutôt à l'autre bout.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 397 (Pocket fantasy)


– On n'a rien fait de mal.
– C'est à moi d'en décider.
– Ah oui ? Un point de vue intéressant.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-299-6), p. 279


« Qui c’était déjà, ce héros condamné à pousser en haut d’une montagne un rocher qui retombait toujours une fois au sommet ?» demanda-t-il.
Sacharissa ne leva pas la tête. « Un gars qui avait besoin d’une brouette ?»

  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 978-2-266-20290-9), p. 344


On aurait dit qu'il générait un champ de laisser-aller interne. Sur lui, le casque avait l'air ébouriffé.
  • La Vérité (2000), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2011  (ISBN 978-2-266-20290-9), p. 218


Procrastination, 2002[modifier]

Les questions ne sont pas obligées d'avoir du sens […]. Mais les réponses, si.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 34


Parfois je me dis que les gens devraient passer un véritable examen avant de pouvoir devenir des parents. Pas seulement les travaux pratiques […].
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 86


Si on installait un commutateur dans une caverne n'importe où, puis qu'on le flanquait d'un écriteau disant « Commutateur de fin du monde. PRIÈRE DE NE PAS TOUCHER », la peinture n'aurait même pas le temps de sécher.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 100


L'ascension de l'humanité avait dû être une aubaine pour eux. Enfin une espèce qu'on pouvait persuader de se tirer dans le pied.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 104


Personne ne remarque ce qui marche trop bien.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 150


– […] Dites, vous êtes la Mort, non ?
– EXACTEMENT.
– J'suis un de vos grands admirateurs ! J'ai toujours voulu vous rencontrer, v'savez ? J'vous porte en tatouage sur le bras, regardez. Je l'ai fait moi-même.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 212


Seuls les dieux disposent d'assez de temps pour donner un nom à chaque galet d'une plage, mais c'est la patience qui leur manque.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 235


Toujours remettre à demain ce que, demain, on pourrait remettre à… disons, l'année prochaine.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 248


Les Contrôleurs avaient essayé de comprendre la religion parce que qu'un grand nombre d'absurdités se commettaient en son nom.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 258


Lou-tsé estimait depuis longtemps que tout arrive pour une raison précise, sauf peut-être au football.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 296


Suzanne était raisonnable. Un grave défaut, elle le savait.
  • Procrastination (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2005  (ISBN 2-84172-313-5), p. 327


Ronde de nuit, 2002[modifier]

Deux types d'individus se moquent des lois : ceux qui les enfreignent et ceux qui les promulguent.
  • Ronde de nuit (2002), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2006  (ISBN 2-84172-326-7), p. 64


Autres œuvres du Disque-Monde[modifier]

Les Ch'tits Hommes libres, 2003[modifier]

On dit souvent : « il faut écouter son cœur », mais les sorcières apprennent également à écouter d'autres organes et d'autres membres. C'est étonnant ce que les reins ont à raconter.
  • Les ch'tits hommes libres (2003), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2006  (ISBN 2-84172-339-9), p. 10


(Miss Tique à Tiphaine) ... Si tu as confiance en toi... Oui ?... si tu crois en tes rêves...Oui ?... et que tu suis ton étoile... continua Miss Tique. Oui ? ... tu te feras quand même battre par des gens qui ont passé leur vie à travailler dur, à apprendre, et qui n'étaient pas fainéants.
  • Les ch'tits hommes libres (2003), Terry Pratchett (trad. Patrick Couton), éd. L'Atalante, 2006  (ISBN 2-84172-339-9), p. 52-53


(Collectif) Méditations sur la Terre du Milieu, 2001[modifier]

Est-ce que tout le reste se serait produit autrement ? Peut-être. On ne sait jamais quels sont les déclics. Mais Le Seigneur des Anneaux a entraîné un changement d'allure dans mes lectures. Je m'amusais déjà, mais Le Seigneur des Anneaux m'a ouvert au reste de la bibliothèque.
  • « L'effet culte », Terry Pratchett, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 98-99


Je me le rappelle aussi clairement (non, maintenant que j'y pense, plus clairement) que la plupart des lieux que j'ai visités dans le monde réel. En fait, c'est étrange d'écrire ces lignes et de m'apercevoir que je me rappelle certaines régions de la Terre du Milieu comme s'il s'agissait d'endroits réels. Les personnages n'ont pas de visage, ce ne sont que des points dans l'espace dont émanent leurs dialogues. Mais la Terre du Milieu est un endroit que j'ai visité.
  • « L'effet culte », Terry Pratchett, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 98-99


Interviews et entretiens[modifier]

La toute première convention [de littératures de l'imaginaire] où je suis allé, j'ai rencontré Arthur C. Clarke, Mike [Michael] Moorcock, John Brunner, et à peu près tous les gens qui étaient dans le coin. C'était comme si je venais voir les immortels, et subitement tu te rendais compte que ce sont des écrivains de science-fiction et que ce sont des êtres humains, et que tu es un être humain, donc qu'il n'y a pas de raison qui t'empêcherait d'être un écrivain de science-fiction.
  • (en) The first convention I ever went to, I met Arthur C Clarke, Mike Moorcock, John Brunner, and just about everyone who was around. This was like going to see the immortals, and you suddenly realised that they're science fiction writers and they're human beings and you are a human being, so there's no reason why you couldn't be a science fiction writer."


"C'est arrivé tout seul", dit-il. "J'ai commencé par me moquer des fictions de fantasy. Mais quand le premier tirage en grand format de La Huitième Couleur s'est entièrement vendu le premier jour, je me suis dit je vais en faire un autre."
  • (en) "It just happened," he says. "It started off as making fun of fantasy fiction. But when The Colour of Magic sold out in hardcover on the first day, I thought I'll do another one.
  • Sur ses débuts dans l'écriture de romans de fantasy.


La fantasy est uni-âge. Vous pouvez vous y mettre à la crèche, et elle vous suit jusqu'à la mort.
  • (en) Fantasy is uni-age. You can start it in the creche, and it follows you to death.


Ce sera plus facile si je vous donne une idée de la façon dont je m'y prends pour écrire. J'en suis à environ 10000 mots dans mon prochain livre. Est-ce que je sais de quoi il va parler ? Oui, je sais de quoi il va parler, c'est juste que je ne me le dis pas à moi-même. Je vois des bouts de l'histoire et je sais que l'histoire est là. C'est ce que j'appelle le brouillon zéro. Personne, jamais au grand jamais, ne voit le brouillon zéro. C'est le brouillon que vous écrivez pour vous dire de quoi parle l'histoire. Quelqu'un m'a demandé récemment comment s'empêcher d'écrire en pilote automatique. J'ai répondu qu'écrire avec le pilote automatique est très, très important ! Je m'asseois là et je sors le texte à toute vitesse. Je ne corrige pas, je laisse filer. L'important est que, le jour d'après, je m'asseois et je corrige comme un fou. Mais pendant le premier mois à peu près de l'écriture d'un livre j'essaie de saisir la part créative de l'esprit pour la coucher sur la page. Plus tard je fais venir la part analytique et je lui fais faire des coupes dans mon travail pour l'ajuster aux bonnes longueurs, le corriger et le forcer à prendre la bonne forme. Tout le monde trouve sa propre façon de faire. Moi, je ne m'asseois certainement pas pour faire le plan d'un livre en entier avant de l'écrire.
  • (en) it may help if I give you an idea of how I go about writing. I'm about 10,000 words into my next book. Do I know what it is about? Yes, I do know what it is about, it's just that I'm not telling myself. I can see bits of the story and I know the story is there. This is what I call draft zero. This is private. No one ever, ever gets to see draft zero. This is the draft that you write to tell yourself what the story is. Someone asked me recently how to guard against writing on auto-pilot. I responded that writing on auto-pilot is very, very important! I sit there and I bash the stuff out. I don't edit -- I let it flow. The important thing is that the next day I sit down and edit like crazy. But for the first month or so of writing a book I try to get the creative side of the mind to get it down there on the page. Later on I get the analytical side to come along and chop the work into decent lengths, edit it and knock it into the right kind of shape. Everyone finds their own way of doing things. I certainly don't sit down and plan a book out before I write it.


Il y a une phrase que j'utilise qui est "La Vallée Pleine de Nuages". Ecrire un roman est comme si vous partiez en voyage pour franchir une vallée. La vallée est pleine de brume, mais vous arrivez à voir la cime d'un arbre ici et le sommet d'un autre arbre là-bas. Et avec un peu de chance vous discernez l'autre pan de la vallée. Mais vous n'arrivez pas à voir le fond dans la brume. Malgré tout, vous vous dirigez vers le premier arbre. A ce stade du livre, je sais à peu près quel début je veux. Je connais certaines des choses que je veux faire en cours de route. Je pense que je sais comment je veux que cela se finisse. C'est suffisant. Le truc, maintenant, c'est d'en coucher sur le papier le plus possible. Si nécessaire, je vais écrire la fin assez tôt dans le processus. Mais cette fin peut s'avérer ne pas être la véritable fin d'ici le moment où j'aurai terminé. Mais je vais mettre par écrit maintenant ce que je pense que sera la conclusion du livre. C'est toute une technique, non pas pour éviter l'angoisse de la page blanche, mais pour avoir 15 000 ou 20 000 mots sous le coude. Quand vous avez cette quantité de texte déjà écrite, là vous pouvez travailler dessus. Là vous commencez à vous donner des idées.
  • (en) There's a phrase I use called "The Valley Full of Clouds." Writing a novel is as if you are going off on a journey across a valley. The valley is full of mist, but you can see the top of a tree here and the top of another tree over there. And with any luck you can see the other side of the valley. But you cannot see down into the mist. Nevertheless, you head for the first tree. At this stage in the book, I know a little about how I want to start. I know some of the things that I want to do on the way. I think I know how I want it to end. This is enough. The thing now is to get as much down as possible. If necessary, I will write the ending fairly early on in the process. Now that ending may not turn out to be the real ending by the time that I have finished. But I will write down now what I think the conclusion of the book is going to be. It's all a technique, not to get over writer's block, but to get 15,000 or 20,000 words of text under my belt. When you've got that text down, then you can work on it. Then you start giving yourself ideas.


La mort est le point commun de l'humanité. Tout le monde meurt. Rendez votre mort aussi bonne que vous le pouvez pendant que vous la vivez, mais ne vous inquiétez pas au sujet de sa venue... parce qu'à la fin vous ne pouvez rien y faire.
  • (en) Death is the commonality of mankind. Everybody dies. Make it as good as you can while you're doing it, but don't worry about it happening – because you can't ultimately do anything about it.


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