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==== Concernant le livre de M. Delécluse ==== |
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{{citation|citation=Quelque agités que soient les temps où l'on vit, quelque corrompus ou quelque arides qu'on les puisse juger, il est toujours certains livres exquis et rares qui trouvent moyen de naître ; il est toujours des |
{{citation|citation=Quelque agités que soient les temps où l'on vit, quelque corrompus ou quelque arides qu'on les puisse juger, il est toujours certains livres exquis et rares qui trouvent moyen de naître ; il est toujours des cœurs de choix pour les produire délicieusement dans l'ombre, et d'autres cœurs épars çà et là pour les recueillir. Ce sont des livres qui ne ressemblent pas à des livres, et qui quelquefois même n'en sont pas ; ce sont de simples et discrètes destinées jetées par le hasard dans des sentiers de traverse, hors du grand chemin poudreux de la vie, et qui de là, lorsqu'en s'égarant soi-même on s'en approche, vous saisissent par des parfums suaves et des fleurs toutes naturelles, dont on croyait l'espèce disparue. [Juillet 1832]}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=60|section=Du Roman intime ou mademoiselle de Liron|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=60|section=Du Roman intime ou mademoiselle de Liron|ISBN=2-07-039493-X}} |
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==== Concernant Adélaïde de Souza ==== |
==== Concernant Adélaïde de Souza ==== |
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{{citation|citation=On aurait tort de croire qu'il y a faiblesse et perte d'esprit à regretter ces agréments envolés, ces fleurs qui n'ont pu naître, ce semble, qu'à l'extrême saison d'une société d'aujourd'hui détruite. Les peintures nuancées dont nous parlons supposent un goût et une culture d'âme que la civilisation démocratique n'aurait pas abolis sans inconvénient pour elle-même, s'il ne devait renaître dans les |
{{citation|citation=On aurait tort de croire qu'il y a faiblesse et perte d'esprit à regretter ces agréments envolés, ces fleurs qui n'ont pu naître, ce semble, qu'à l'extrême saison d'une société d'aujourd'hui détruite. Les peintures nuancées dont nous parlons supposent un goût et une culture d'âme que la civilisation démocratique n'aurait pas abolis sans inconvénient pour elle-même, s'il ne devait renaître dans les mœurs nouvelles quelque chose d'analogue un jour. La société moderne, lorsqu'elle sera un peu mieux assise et débrouillée, devra avoir aussi son calme, ses coins de fraîcheur et de mystère, ses abris propices aux sentiments perfectionnés, quelques forêts un peu antiques, quelques sources ignorées encore. Elle permettra, dans son cadre en apparence uniforme, mille distinctions de pensées et bien des formes rares d'existences intérieures ; sans quoi elle serait sur un point très au-dessous de la civilisation précédente et ne satisferait que médiocrement toute une famille d'âmes. [Mars 1834]}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=82|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=82|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=85|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=85|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{citation|citation=''Charles et Marie'' est un gracieux et touchant petit roman anglais, un peu dans le goût de Miss Burney. Le paysage de parcs et d'élégants cottages, les |
{{citation|citation=''Charles et Marie'' est un gracieux et touchant petit roman anglais, un peu dans le goût de Miss Burney. Le paysage de parcs et d'élégants cottages, les mœurs, les ridicules des ladies chasseresses ou savantes, la sentimentalité languissante et pure des amants, y composent un tableau achevé qui marque combien ce séjour en Angleterre a inspiré naïvement l'auteur. [Mars 1834]}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=87|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=87|section=Madame de Souza|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=105|section=Madame de Duras|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=105|section=Madame de Duras|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{citation|citation=L'idée d' ''Ourika'', d' ''Edoudard'', et probablement celle qui anime les autres écrits de Mme de Duras, c'est une idée d'inégalité, soit de nature, soit de position sociale, une idée d'empêchement, d'obstacle entre le désir de l'âme et l'objet mortel ; c'est quelque-chose qui manque et qui dévore, et qui crée une sorte d'envie sur la tendresse ; c'est la laideur et la couleur d'Ourika, la naissance d'Edouard ; mais, dans ces victimes dévorées et jalouses, toujours la générosité triomphe. L'auteur de ces touchants récits aime à exprimer l'impossible et briser les |
{{citation|citation=L'idée d' ''Ourika'', d' ''Edoudard'', et probablement celle qui anime les autres écrits de Mme de Duras, c'est une idée d'inégalité, soit de nature, soit de position sociale, une idée d'empêchement, d'obstacle entre le désir de l'âme et l'objet mortel ; c'est quelque-chose qui manque et qui dévore, et qui crée une sorte d'envie sur la tendresse ; c'est la laideur et la couleur d'Ourika, la naissance d'Edouard ; mais, dans ces victimes dévorées et jalouses, toujours la générosité triomphe. L'auteur de ces touchants récits aime à exprimer l'impossible et briser les cœurs qu'il préfère, les êtres chéris qu'il a formés : le ciel seulement s'ouvre à la fin pour verser quelque rosée qui rafraîchit. [Juin 1834]}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=112|section=Madame de Duras|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=112|section=Madame de Duras|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=131|section=Madame de Staël|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=131|section=Madame de Staël|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{citation|citation=Elle écrivit à quinze ans des extraits de l' ''Esprit des Lois'', avec des réflexions ; à cet âge, en 1781, lors de l'apparition du Compte-rendu, elle adressa à son père une lettre anonyme où son style la fit reconnaître. Mais ce qui prédominait surtout en elle, c'était cette sensibilité qui, vers la fin du dix-huitième siècle, et principalement par l'influence de Jean-Jacques, devint régnante sur les jeunes |
{{citation|citation=Elle écrivit à quinze ans des extraits de l' ''Esprit des Lois'', avec des réflexions ; à cet âge, en 1781, lors de l'apparition du Compte-rendu, elle adressa à son père une lettre anonyme où son style la fit reconnaître. Mais ce qui prédominait surtout en elle, c'était cette sensibilité qui, vers la fin du dix-huitième siècle, et principalement par l'influence de Jean-Jacques, devint régnante sur les jeunes cœurs, et qui offrait un si singulier contraste avec l'analyse excessive et les prétentions incrédules du reste de l'époque. [Mai 1835]}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=132|section=Madame de Staël|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=132|section=Madame de Staël|ISBN=2-07-039493-X}} |
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==== Concernant l'amour et les femmes ==== |
==== Concernant l'amour et les femmes ==== |
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{{citation|citation=<poem>1864. |
{{citation|citation=<poem>1864. |
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Le plaisir crée une franc-maçonnerie charmante. Ceux qui y sont profès se reconnaissent d'un clin d' |
Le plaisir crée une franc-maçonnerie charmante. Ceux qui y sont profès se reconnaissent d'un clin d'œil, s'entendent sans avoir besoin de paroles, et il se passe là de ces choses imprévues, sans prélude et sans suites, de ces hasards de rencontre et de mystère qui échappent au récit, mais qui remplissent l'imagination et qui sont un des enchantements de la vie. Ceux qui y ont goûté n'en veulent plus d'autres.</poem>}} |
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{{Réf Livre|titre=Mes Poisons|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=La Table Ronde|année=2006|page=78|chapitre=VIII. Sur l'amour et les femmes|ISBN=2-7103-2862-3}} |
{{Réf Livre|titre=Mes Poisons|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=La Table Ronde|année=2006|page=78|chapitre=VIII. Sur l'amour et les femmes|ISBN=2-7103-2862-3}} |
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{{citation|citation=<poem>Si j'avais un jeune ami à instruire de mon expérience, je lui dirais : — Aimez une coquette, une dévote, une sotte, une grisette, une duchesse. Vous pourrez réussir, et la dompter, la réduire. Mais si vous cherchez quelque bonheur dans l'amour, n'aimez jamais une muse. Là où vous croirez trouver son |
{{citation|citation=<poem>Si j'avais un jeune ami à instruire de mon expérience, je lui dirais : — Aimez une coquette, une dévote, une sotte, une grisette, une duchesse. Vous pourrez réussir, et la dompter, la réduire. Mais si vous cherchez quelque bonheur dans l'amour, n'aimez jamais une muse. Là où vous croirez trouver son cœur, vous ne rencontrerez que son talent. |
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N'aimez pas Corinne — et surtout si Corinne n'est point encore montée au Capitole ; car le Capitole alors est au dedans, et à tout propos, sur tout sujet (et même les plus doux sujets), elle y monte. |
N'aimez pas Corinne — et surtout si Corinne n'est point encore montée au Capitole ; car le Capitole alors est au dedans, et à tout propos, sur tout sujet (et même les plus doux sujets), elle y monte. |
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Tout amant préfère le sentier, mais Corinne aime la voie romaine.</poem>}} |
Tout amant préfère le sentier, mais Corinne aime la voie romaine.</poem>}} |
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|ISBN=2-246-18904-7}} |
|ISBN=2-246-18904-7}} |
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== L' |
== L'œuvre de Sainte-Beuve appréhendée à son tour par la critique == |
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=== Préface de ''Portraits de Femmes'', 1998 === |
=== Préface de ''Portraits de Femmes'', 1998 === |
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{{citation|citation=Sainte-Beuve n'aime rien tant que peindre des visages en demi-teinte, des femmes écrivains de peu d'éclat, moins auteurs que femmes et qui d'ailleurs ne cherchent nullement à se faire voir de loin.|précisions=Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998}} |
{{citation|citation=Sainte-Beuve n'aime rien tant que peindre des visages en demi-teinte, des femmes écrivains de peu d'éclat, moins auteurs que femmes et qui d'ailleurs ne cherchent nullement à se faire voir de loin.|précisions=Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=15|section=Femmes et |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=15|section=Femmes et œuvres : lesquelles choisir ?|chapitre=Préface conçue par Gérald Antoine|ISBN=2-07-039493-X}} |
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{{citation|citation=Si l'on nous demandait [...] les impressions les plus insistantes qui se dégagent des ''Portraits de Femmes'', nous mettrions en avant d'abord une constante et soyeuse bigarrure, ensuite un invincible goût de l'en-deçà. En-deçà de la critique comme du portrait, car selon l'auteur ni l'une ni l'autre n'ont de fin. En-deçà de la biographie, car elle sent trop l'érudition. En-deçà de la poésie, fût-elle en prose, car sauf exception il n'ose y prétendre. Au bout du compte, les ''Portaits de Femmes'' sont un subtil assortiment de tout cela, et la somme est un fruit dont les saveurs composites flattent la gourmandise, sans toujours l'apaiser.|précisions=Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998}} |
{{citation|citation=Si l'on nous demandait [...] les impressions les plus insistantes qui se dégagent des ''Portraits de Femmes'', nous mettrions en avant d'abord une constante et soyeuse bigarrure, ensuite un invincible goût de l'en-deçà. En-deçà de la critique comme du portrait, car selon l'auteur ni l'une ni l'autre n'ont de fin. En-deçà de la biographie, car elle sent trop l'érudition. En-deçà de la poésie, fût-elle en prose, car sauf exception il n'ose y prétendre. Au bout du compte, les ''Portaits de Femmes'' sont un subtil assortiment de tout cela, et la somme est un fruit dont les saveurs composites flattent la gourmandise, sans toujours l'apaiser.|précisions=Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998}} |
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{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=32|section=Du peintre à son public|chapitre=Préface conçue par Gérald Antoine|ISBN=2-07-039493-X}} |
{{Réf Livre|titre=Portraits de Femmes|auteur=Sainte-Beuve|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classique|année=1998|page=32|section=Du peintre à son public|chapitre=Préface conçue par Gérald Antoine|ISBN=2-07-039493-X}} |
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[[Catégorie:Écrivain français]] |
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Version du 10 septembre 2016 à 22:38
Charles-Augustin Sainte-Beuve est un critique littéraire et écrivain français, né le 23 décembre 1804 à Boulogne-sur-Mer et mort le 13 octobre 1869 à Paris.
Citations
Portraits de Femmes, 1844
Avertissement
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Avertissement, p. 37
Concernant le livre de M. Delécluse
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Du Roman intime ou mademoiselle de Liron, p. 60
Concernant Adélaïde de Souza
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Souza, p. 82
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Souza, p. 85
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Souza, p. 87
Concernant Claire de Duras
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Duras, p. 105
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Duras, p. 112
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Duras, p. 116
Concernant Germaine de Staël
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 125
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 129
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 131
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 132
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 143
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 143
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 193
- A propos de Coppet
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 203
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 205
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Staël, p. 206
Concernant Horace
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), Madame de Charrière, p. 490
Mes Poisons, 1926
En guise de préface
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. I. En guise de préface, p. 9
Concernant lui-même
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. II. Sur lui-même, p. 21
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. II. Sur lui-même, p. 25
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. II. Sur lui-même, p. 25
Jugements divers
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 30
Anecdotes sur Chateaubriand et ses deux Floridiennes, sur Byron et ses deux Albanais.
Oserai-je jamais moi-même imprimer cela ? Quand on arrive à une certaine note de vérité, on offense les gens jusqu'à les faire crier : ils vous lapideraient, s'ils pouvaient.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 30
Mars 1848.
Lamartine règne et plane, Hugo patauge.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 32
La prose de Musset est charmante, au rebours de celle de Victor Hugo qui ne peut se relire.
— Essayez, si vous pouvez, de relire Notre-Dame de Paris.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 32
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 40
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. III. Jugements divers, p. 41
Concernant Victor Hugo
Dans ce recueil des Ombres et Rayons, il y a des choses aussi belles que jamais, mais aussi il y en a de plus détestables et d'insupportables vraiment. Conçoit-on par exemple que, parlant de l'amour, et après une longue et assez poétique énumération,
«Aimer, c'est comprendre les cieux,
C'est mettre (qu'on dorme ou qu'on veille)
Une lumière dans ses yeux,
Une musique en son oreille,»
il ajoute comme chose toute simple :
«C'est se chauffer à ce qui bout !»
N'est-ce pas exactement comme si, au plus beau milieu du plus beau salon, on apportait tout d'un coup une marmite ? Il y a désormais force de ces incongruités-là chez Hugo ; ce ne sont plus des taches, ce sont des immondices.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 48
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 50
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 51
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 55
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 58
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 60
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Hugo, p. 63
Concernant Victor Cousin
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. IV. Sur Victor Cousin, p. 66
Concernant l'amour et les femmes
1864.
Le plaisir crée une franc-maçonnerie charmante. Ceux qui y sont profès se reconnaissent d'un clin d'œil, s'entendent sans avoir besoin de paroles, et il se passe là de ces choses imprévues, sans prélude et sans suites, de ces hasards de rencontre et de mystère qui échappent au récit, mais qui remplissent l'imagination et qui sont un des enchantements de la vie. Ceux qui y ont goûté n'en veulent plus d'autres.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. VIII. Sur l'amour et les femmes, p. 78
Si j'avais un jeune ami à instruire de mon expérience, je lui dirais : — Aimez une coquette, une dévote, une sotte, une grisette, une duchesse. Vous pourrez réussir, et la dompter, la réduire. Mais si vous cherchez quelque bonheur dans l'amour, n'aimez jamais une muse. Là où vous croirez trouver son cœur, vous ne rencontrerez que son talent.
N'aimez pas Corinne — et surtout si Corinne n'est point encore montée au Capitole ; car le Capitole alors est au dedans, et à tout propos, sur tout sujet (et même les plus doux sujets), elle y monte.
Tout amant préfère le sentier, mais Corinne aime la voie romaine.
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. VIII. Sur l'amour et les femmes, p. 80
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. VIII. Sur l'amour et les femmes, p. 82
Concernant George Sand
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. XV. Sur George Sand, p. 112
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. XV. Sur George Sand, p. 112
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. XV. Sur George Sand, p. 114
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. XV. Sur George Sand, p. 114
Concernant Balzac
- Mes Poisons, Sainte-Beuve, éd. La Table Ronde, 2006 (ISBN 2-7103-2862-3), chap. XVI. Sur Balzac, p. 117
Propos rapportés de Sainte-Beuve et commentaires à ce même sujet
Citations concernant Juliette Récamier
C'est acquérir des forces que de simplifier sa vie. Mme Récamier fut plus puissante dans sa cellule de l'Abbaye-aux-Bois qu'elle ne l'avait été dans son bel hôtel. «C'est là, dit Sainte-Beuve, que son doux génie, dégagé des complications trop vives, se fit de plus en plus sentir avec bienveillance... L'esprit de parti était alors dans sa violence. Elle désarmait les colères ; elle adoucissait les aspérités ; elle vous ôtait la rudesse et vous inoculait l'indulgence.» Une femme, si elle est belle, un peu coquette et sait écouter, peut beaucoup sur les passions des hommes. Elle obtient tout parce qu'elle n'exige rien. «Être protégé par Mme Récamier fut, pendant plus de trente ans, la plus infaillible des recommandations.» Elle régna sur l'Académie, sur les Facultés, sur les ministères, «et il n'y avait pas jusqu'aux bâtards de son apothicaire et de son portier que cette femme essentiellement bonne et obligeante ne trouvât moyen de convenablement caser dans les bureaux des ministres».
A l'Abbaye-aux-Bois, les amours de Chateaubriand et de Mme Récamier prirent un caractère cérémonieux et public qui rappelle les journées du grand roi.
- Sainte-Beuve cité par le biographe André Maurois en 1938
- René ou la vie de Chateaubriand, André Maurois, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1956 (ISBN 2-246-18904-7), chap. VII « Le partisan », V Un instant de bonheur', p. 276
L'œuvre de Sainte-Beuve appréhendée à son tour par la critique
Préface de Portraits de Femmes, 1998
- Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), chap. Préface conçue par Gérald Antoine, Un peintre qui « se mire » en ses modèles, p. 13
- Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), chap. Préface conçue par Gérald Antoine, Femmes et œuvres : lesquelles choisir ?, p. 15
- Citation extraite d'une préface rédigée par Gérald Antoine en 1998
- Portraits de Femmes, Sainte-Beuve, éd. Gallimard, coll. « Folio Classique », 1998 (ISBN 2-07-039493-X), chap. Préface conçue par Gérald Antoine, Du peintre à son public, p. 32