Rossignol philomèle

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Rossignol philomèle à Novigrad, en Croatie, en 1998.

Le Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) est une espèce d’oiseaux de la famille des Muscicapidae.

Citations[modifier]

Samuel Coleridge, Le Rossignol (The Nightingale, a conversational poem), 1798[modifier]

Et écoutez ! le rossignol entonne son chant,
Oiseau "des plus musicaux, des plus mélancoliques" !
Mélancolique, un oiseau ! Oh ! Vaine pensée !
Dans la nature il n'y a rien de mélancolique.

  • (en)

    And hark! the Nightingale begins its song,
    "Most musical, most melancholy" bird!
    A melancholy bird! Oh! idle thought!
    In nature there is nothing melancholy.


John Keats, Ode à un rossignol, 1819[modifier]

Mon cœur souffre, une torpeur accablante s’empare
De mes sens comme si j’avais bu de la ciguë,
Ou vidé une coupe de puissant narcotique
À l’instant même et m’étais plongé dans le Léthé :
Ce n’est pas par envie de ton heureux destin,
Mais parce que je suis enivré de ton bonheur,
Toi, qui, Dryade ailée des arbres.
Dans quelque mélodieux entrelacs
De hêtres verts et d’ombrages infinis
Chantes à plein gosier le calme de l’été.

  • (en)

    My heart aches, and a drowsy numbness pains
    My sense, as though of hemlock I had drunk,
    Or emptied some dull opiate to the drains
    One minute past, and Lethe-wards had sunk:
    Tis not through envy of thy happy lot,
    But being too happy in thine happiness, —
    That thou, light-winged Dryad of the trees,
    In some melodious plot
    Of beechen green, and shadows numberless,
    Singest of summer in full-throated ease.

  • Première strophe du poème.


Roger Peyrefitte, L'Oracle, 1948[modifier]

La Grèce ne se livre pas à tout venant ; elle ne cherche pas à conquérir, mais elle garde ceux qu'elle a conquis. Elle demande une longue initiation, pour débarrasser les esprits des « lyres d'or » et des « chants de rossignols », pour habituer les yeux à se passer de frondaisons, pour faire comprendre que la beauté est dans les lignes nues, que la grandeur est dans la simplicité, que tout se ramène à l'unité, comme tous les dieux se ramènent à ce dieu intérieur, dont la possession était l'idéal des anciens Grecs.


Sei Shōnagon, Notes de chevet, Xe siècle[modifier]

Le rossignol ne chante pas la nuit, et c'est grand dommage. Tout ce qui chante la nuit est ravissant. Il est vrai qu'il n'en est pas ainsi pour les enfants.
  • Notes de chevet (~995-1005), Sei Shônagon (trad. André Beaujard), éd. Gallimard / Unesco, 2007, p. 257


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