Maurice Wilmotte

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Maurice Wilmotte (1861-1942) est un romaniste belge.

Ouvrages[modifier]

La Belgique morale et politique, 1902[modifier]

[…] Peut-être, sans l’influence française, les Belges seraient-ils tous, ou quasi tous, bilingues, et il est indéniable que rien n’eût autant contribué à consolider l’édifice, en somme assez laborieux, de leur nationalité, qu’un pareil accord sur une question vitale entre toutes.
   L’influence française, voilà le grand facteur des mésintelligences passées et présentes en Belgique.
  • La Belgique morale et politique (1830-1900), Maurice Wilmotte, éd. Librairie Armand Colin, 1902, partie II. Le présent catholique, chap. Les conflits de races et de langues, p. 190-191


La Culture française en Belgique, 1912[modifier]

La frontière des langues constitue dès maintenant une ligne d’arrêt, en deçà de laquelle les Wallons se préparent à une énergique résistance.
  • La Culture française en Belgique, Maurice Wilmotte, éd. Librairie ancienne H. Champion, 1912, chap. II. Les conflits linguistiques, IV  [sic], p. 107


M. Kurth, né Arlonnais, l’est resté à plus d’un titre. Son savoir très vaste est inégalement servi par une forme littéraire, qui fait penser à de l’Augustin Thierry traduit en tudesque, puis retraduit en français. L’homme a la foi simple, les allures solennelles et gauches, les rancunes et les entêtements des fils de sa terre. […] Né germain et plébéien, M. Kurth ne pouvait aimer les raffinements de la civilisation latine, et tout s’accordait pour faire de lui le champion, sincère jusqu’aux ardeurs fanatiques, du germanisme en Belgique.
  • La Culture française en Belgique, Maurice Wilmotte, éd. Librairie ancienne H. Champion, 1912, chap. II. Les conflits linguistiques, VII, p. 140-141


Articles[modifier]

Sous l’immortelle République et sous Napoléon Ier, nous étions Français comme vous. Depuis lors, les événements politiques ont séparé nos destinées ; ils n’ont pu faire que nous ne restions unis par le sang et par l’instinct.
  • « France et Belgique », Maurice Wilmotte, Bulletin des armées de la République, nº 40, mercredi 28 octobre 1914, p. 1 (lire en ligne)


Entretiens[modifier]

Avant eux, je n’avais eu qu’un maître, à qui, du reste, je serai éternellement reconnaissant : il me révéla Sainte-Beuve, il me donna le goût passionné de la critique, en me conduisant au seuil des Causeries du lundi, cette encyclopédie des lettres classiques. Jean Stecher était Flamand, oui, Flamand, comme Van Hasselt, de Coster, Verhaeren, Maeterlinck. Tous les grands initiateurs de la culture française en Belgique ont été des Flamands, et je ne connais pas de plus émouvante attestation de l’universalité de notre langue et de nos lettres.


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