Mary Shelley
Apparence

Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin, née le 30 août 1797 à Somers Town, un faubourg de Londres (aujourd'hui dans le district de Camden), et morte le 1er février 1851 à Belgravia (Londres), est une femme de lettres anglaise, romancière, nouvelliste, dramaturge, essayiste, biographe et auteur de récits de voyage. Elle est surtout connue pour son roman Frankenstein ou le Prométhée moderne paru en 1818.
Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818)
[modifier]C'étaient les secrets du ciel et de la terre que je brûlais de connaître et que je fusse préoccupé de la substance extérieure des choses ou que ce fût l'esprit de la nature ou l'âme mystérieuse de l'homme qui m'intéressât, mes recherches étaient toujours dirigées vers la métaphysique, ou dans le sens le plus élevé du mot, vers les secrets physiques du monde.
- (en) It was the secrets of heaven and earth that I desired to learn; and whether it was the outward substance of things or the inner spirit of nature and the mysterious soul of man that occupied me, still my inquiries were directed to the metaphysical, or in it highest sense, the physical secrets of the world.
- Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818), Mary Shelley (trad. Eugène Rocart et Georges Cuvelier), éd. France loisirs, 1994 (ISBN 2-7242-8187-X), Chapitre 2, p. 38-39
Il était déjà une heure du matin ; une pluie funèbre martelait les vitres et ma bougie était presque consumée, lorsque à la lueur de cette lumière à demi éteinte, je vis s’ouvrir l’œil jaune et terne de cet être ; sa respiration pénible commença, et un mouvement convulsif agita ses membres.
- (en) It was already one in the morning; the rain pattered dismally against the panes, and my candle was nearly burnt out, when, by the glimmer of the half-extinguished light, I saw the dull yellow eye of the creature open; it breathed hard, and a convulsive motion agitated its limbs.
- Frankenstein, or the Modern Prometheus (Revised Edition, 1831), Mary Wollstonecraft Shelley (trad. Germain d’Hangest), éd. Henry Colburn and Richard Bentley, 1831, Chapitre 5, p. 43 (texte intégral sur Wikisource)
Comme je prononçais ces mots, j'aperçus dans les ténèbres une silhouette qui se dérobait derrière un bouquet d'arbres situé non loin de moi. Un éclair illumina cette apparition et m'en révéla nettement les formes : cette stature gigantesque et cet aspect trop horrible et trop hideux pour appartenir à l'humanité m'apprirent à l'instant que c'était le misérable, l'immonde démon à qui j'avais donné la vie.
- (en) As I said these words, I perceived in the gloom a figure which stole from behind a clump of trees near me; I stood fixed, gazing intently: I could not be mistaken. A flash of lightning illuminated the object, and discovered its shape plainly to me; its gigantic stature, and the deformity of its aspect more hideous than belongs to humanity, instantly informed me that it was the wretch, the filthy daemon, to whom I had given life.
- Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818), Mary Shelley (trad. Eugène Rocart et Georges Cuvelier), éd. France loisirs, 1994 (ISBN 2-7242-8187-X), Chapitre 7, p. 82-83
Que les étoiles contemplent mes larmes : Journal d'affliction
[modifier]Me voici désormais seule ! Ô combien seule ! Que les étoiles contemplent mes larmes, que le vent boive donc mes soupirs - mes idées, elles, sont un trésor scellé, que je ne peux livrer à quiconque.
- Que les étoiles contemplent mes larmes : Journal d'affliction, Mary Shelley (trad. Constance Lacroix), éd. Finitude, 2017 (ISBN 978-2-36339-089-9), p. 14
La douleur est préférable à l'absence de douleur. Ma peine me rappelle tout du moins que j'ai connu des jours meilleurs. Jadis, entre toutes, je me vis accorder le bonheur. Puisse ce souvenir ne jamais me quitter !
- Que les étoiles contemplent mes larmes : Journal d'affliction, Mary Shelley (trad. Constance Lacroix), éd. Finitude, 2017 (ISBN 978-2-36339-089-9), p. 33
Quelle étrange vie que la mienne ; elle démontre clairement que la pauvreté, dans notre pays, équivaut aux barreaux d'une prison.
- Que les étoiles contemplent mes larmes : Journal d'affliction, Mary Shelley (trad. Constance Lacroix), éd. Finitude, 2017 (ISBN 978-2-36339-089-9), p. 130
Je ne peux pardonner à un homme d'insulter une femme. Elle ne peut le provoquer en duel - ni s'abaisser à répliquer sur un ton semblable ; elle n'a d'autre choix que de subir l'outrage, qui ne doit jamais être excusé.
- Que les étoiles contemplent mes larmes : Journal d'affliction, Mary Shelley (trad. Constance Lacroix), éd. Finitude, 2017 (ISBN 978-2-36339-089-9), p. 193