Mark Rothko
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Citations
[modifier]La réalité de l’artiste
[modifier]Léonard de Vinci fut le premier à entrevoir avec succès la solution pour réduire à nouveau l’art au subjectif. […] Même son travail scientifique se distingue par des envolées sans retenue de son imagination pour réaliser ce qui était alors impossible - reflet dans cette œuvre d’une préoccupation réellement mystique. Cette intuition de Léonard fut la qualité subjective de la lumière.
- La réalité de l’artiste, Mark Rothko (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Flammarion, 2004 (ISBN 978-2-0812-1896-3), p. 193
Leonard de Vinci se mit à expérimenter la peinture à l’huile, et c’est ce nouveau médium qui lui permit de rendre les nuances infinies des formes passant de la lumière aux ténèbres, de conférer de la tactilité à l’atmosphère et d’introduire une sorte de brume ou de fumée pour la rendre.
- La réalité de l’artiste, Mark Rothko (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Flammarion, 2004 (ISBN 978-2-0812-1896-3), p. 193-194
Mais la découverte de Léonard, qui devait trouver son plein développement un demi-siècle plus tard à Venise, permit d’unifier tactilement le tableau à travers la participation de tous les objets à une atmosphère enveloppante commune, mais aussi d’offrir un moyen tactile de représenter la sensualité. Jusque là, le clair-obscur attirait l’attention sur chaque objet avec une force insistante qui, loin d’unifier la composition, la divisait. Mais la méthode de Léonard créa un médium tactile pénétrant à l’essence duquel tous les objets participaient.
- La réalité de l’artiste, Mark Rothko (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Flammarion, 2004 (ISBN 978-2-0812-1896-3), p. 194-195
Écrits sur l’art
[modifier]La peinture est un langage aussi naturel que le chant ou la parole. C’est une méthode pour forger une trace visible de notre expérience, visuelle ou imaginaire, colorée par nos propres sentiments et réactions, et indiquée avec la même simplicité et la même spontanéité que chanter ou parler.
- Écrits sur l’art, 1934-1969, Mark Rothko (trad. Claude Bondy), éd. Flammarion, 2009 (ISBN 978-2-0812-1897-0), p. 26
Je me dispute avec l’art surréaliste et abstrait comme on se dispute avec son père et sa mère, en reconnaissant le caractère inévitable et la fonction de mes racines, mais en insistant sur ma dissension : moi étant à la fois eux et un entier complètement indépendant d’eux.
- Écrits sur l’art, 1934-1969, Mark Rothko (trad. Claude Bondy), éd. Flammarion, 2009 (ISBN 978-2-0812-1897-0), p. 89
Citations sur
[modifier]Le 25 février 1970, à l’aube Mark Rothko se tranche les veines dans son atelier. Ce geste surprend à peine tant il ressemble à celui qui se produisait chaque jour en ce lieu depuis plus de vingt ans, le geste de peindre. Simplement, cette fois-ci, Rothko s’en est pris à son propre corps et non à la toile. Ou bien il ne lui a plus été possible de distinguer son corps de la toile tant ils sont devenus intimes. Et il a changé d’outil…
- Le visible et l’imprévisible, Maurice Benhamou, éd. L’Harmattan, 2006 (ISBN 2-296-00123-8), chap. Mark Rothko - Une peinture d’apocalypse, p. 28