Lion

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Le lion (Panthera leo) est un mammifère carnivore de la famille des félidés du genre Panthera (félins). Il est en général symbole de force et de royauté sans partage.

Cinéma[modifier]

Coluche, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, 1982[modifier]

Ben-Hur Marcel: Je dis que César ne serait pas un lion, si les Romains n'étaient pas des biches…
  • Coluche, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982), écrit par Jean Yanne


Littérature[modifier]

Critique[modifier]

André Gide, Incidences, 1948[modifier]

Le souhait du romancier n'est pas de voir le lion manger de l'herbe. Il reconnaît qu'un même Dieu a créé le loup et l'agneau, puis a souri « voyant que son œuvre était bonne ».
  • Incidences, André Gide, éd. Gallimard, 1948, p. 92


Poésie[modifier]

Robert Desnos, Rrose Sélavy, 1922[modifier]

C'est dans l'art que les pions se taillent leur part du lion.
  • « Rrose Sélavy », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 19


Annie Le Brun, Le Carreau sans cœur, 1964[modifier]

Quand je tiens sous la lanière de mes talons de sarcelles les lions apprivoisés dans la conque du téléphone
Vous souriez.

  • « Le Carreau sans cœur », Annie Le Brun, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 59


Prose poétique[modifier]

André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919[modifier]

Il faut des éléphants à têtes de femmes et des lions volants. La cage est ouverte et l'hôtel fermé pour la deuxième fois, quelle chaleur ! A la place du chef on remarque une assez belle lionne qui griffonne son dompteur sur le sable et s'abaisse de temps à temps à le lécher.


Roman[modifier]

Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830[modifier]

Avant la loi il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot.


Virginia Woolf, Les Vagues, 1952[modifier]

On voit briller les yeux d'oiseaux qui s'approchent à petits sauts — des aigles, des vautours. Ils nous prennent pour des arbres abattus. Ils picorent un ver — plutôt un cobra à lunettes — et le laissent avec sa cicatrice brune purulente se faire déchiqueter par des lions. C'est notre monde à nous, éclairé par des croissants de lune et des étoiles de lumière ; et de grands pétales à demi transparents bloquent les ouvertures comme autant de fenêtres pourpres.


Joseph Kessel, Le Lion, 1958[modifier]

Je tremblais de plus en plus vite. Ma peur croissait d'instant en instant. Mais il n'y avait pas un bonheur au monde que j'aurais accepté d'échanger contre cette peur-là.

Un rire enfantin, haut et clair, merveilleux, sonna comme un tintement de clochettes dans le silence de la brousse. Et le rire qui lui répondit, était plus merveilleux encore. Car c'était bien un rire. Du moins, je ne trouve pas dans mon esprit, ni dans mes sens, un autre mot, une autre impression pour ce grondement énorme et débonnaire, cette rauque, puissante et animale joie.


Musique[modifier]

Chanson[modifier]

Médine, Table d'écoute, 2006[modifier]

Rase lui la crinière tu ne prendras jamais la royauté du lion.
  • Soul Rebel, Médine, Médine, album Table d'écoute (Novembre 2006 chez Din Records).


Philosophie[modifier]

Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1885[modifier]

[...] dans le désert le plus reculé se fait la seconde métamorphose : l'esprit ici se change en lion, il veut conquérir sa liberté et être le maître dans son propre désert [...].
Créer des valeurs nouvelles — le lion lui-même n'en est pas encore capable, — mais conquérir la liberté pour des créations nouvelles — voilà ce que peut la puissance du lion.
Créer sa liberté et opposer même au devoir le « non » sacré : à cette fin, mes frères, il est besoin du lion.
Prendre le droit de créer des valeurs nouvelles — c'est la conquête la plus terrible pour un esprit accoutumé aux fardeaux et au respect. A la vérité cela lui paraît être de la rapine et l'affaire de bêtes de proie.

  • Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972  (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Des trois métamorphoses », p. 41


Lanza del Vasto, Technique de la non-violence, 1971[modifier]

Ce sont des lions et nous sommes une puce. C'est pourquoi nous sommes plus forts qu'eux : car une puce peut mordre un lion, mais un lion ne peut mordre une puce.
  • Technique de la non-violence, Lanza del Vasto, éd. Éditions Denoël, 1971, p. 66


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