Les Vieux de la vieille (film)

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Les Vieux de la vieille est un film français de Gilles Grangier sorti sur les écrans en 1960. Les dialogues sont signés Michel Audiard.

Citations[modifier]

Y'a pas à dire, dans la vie, y faut toujours se fier aux apparences : quand un homme a un bec de canard, des ailes de canard et des pattes de canard, c'est un canard. Et c'qui est valable pour les canards l'est aussi pour les p'tits merdeux.
  • À la descente du car qui amène Baptiste au village.
  • Pierre Fresnay, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


Ben voyons… Y sont bien mieux là qu'au bistrot. Y prennent l'air. Si j'te disais, mon Baptiste, qu'l'année dernière, rien qu'en comptant deux avant-centres, deux inters, pis l'gardien d'but qu'y z'appellent ça eh bien y z'ont eu un tibia, une rotule de cassée, puis une fluxion d' poitrine… Tu n'vas pas m'dire qu'on avait ces rendements-là avec l'picon-citron.
  • Dans l’atelier de Jean-Marie, pendant le premier match de foot.
  • Jean Gabin, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


Eh ben, j'dis que quand c'est qu'on est vieux, on sait quand c'est qu'on se baisse mais on sait pas quand c'est qu'on se relève.
  • Dans la maison de Jean-Marie, après le bal.
  • Jean Gabin, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


C’est pas les yeux qui sont mauvais. C’est les bras qui sont trop courts.
  • Blaise essayant avec grand mal de remplir un formulaire.
  • Noël-Noël, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


Alors, tu vois, la Marie, ça y est, j'pars à Gouyette. Si t'étais pas partie, j'y partirais pas. Mais, puisque t'es partie, j'y pars. J't'ai apporté des mimosas. Je sais qu't'aimais pas beaucoup ça mais j'ai rien trouvé d'autre. J'pouvais tout de même pas t'apporter un chou-fleur.
  • Au cimetière, Blaise se recueillant sur la tombe de sa femme.
  • Noël-Noël, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


Dialogues[modifier]

Jean-Marie : Les fêtes aux escargots, j'en n'ai raté qu'cinq dans ma vie : les années 14, 15, 16, 17, 18. Quand c'était qu'c'est qu'j'étais aux Dardanelles, et pis qu'aux Dardanelles y'avait point d'escargots. J'suis allé plus loin qu'Verdun et la Somme, moi. J'ai pas fait une guerre d'fainéant.
Baptiste : Qui a fait une guerre d'fainéant ?
Blaise : T'oserais insulter ceux qui ont péri sous les obus. Pendant qu'd'autres faisaient danser les moukères ? Fi’ d'garce !
Jean-Marie : Cré vin dieu. Vous n'allez tout de même pas comparer vos bains de boue à mes turqueries…

  • Pendant les retrouvailles, dans le bar du village.


Jean-Marie : Hooooooooo, vous l'entendez dire çà, mes vieux gars ? Cré bon dieu de veau. Si on l'avait su qu'on nous causerait comme çà, on aurait fait exprès de la perdre…
Un client : De perdre quoi ?
Jean-Marie : La guerre d'quatorze.

  • Pendant les retrouvailles, dans le bar du village.
  • Jean Gabin, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


L'arbitre : Et bien, messieurs… Qu'est-ce qui s'passe ? Qu'est-ce qu'y a ? Vous avez caché le ballon ? J'vous préviens, messieurs, que j'suis arbitre fédéral.
Jean-Marie : Vous êtes t'y anglais ?
L'arbitre : Ben, non…
Jean-Marie : Bon, ben, pour moi, un arbitre qui n'est pas anglais, c'est rien de moins qu'un tcho merdaillon en culotte courte qui joue avec un sifflet. Allez donc mettre un pantalon long, jeune homme.

  • Dans l’atelier de Jean-Marie, pendant le premier match de football, après avoir caché le ballon.


Un joueur : Bon, alors, les gars, si on n'trouve rien dans l'jardin, y'a qu'aller fouiller dans le bric-à-brac.
Jean-Marie : Le premier qui s'aventure dans l'entrepôt ou dans les coursives, je l'tire comme un lapin. J'ai un coup de sept à droite, un coup de cinq à gauche. J'vais en faire un doublé d'connards.
Baptiste : Mollis pas, Jean- Marie : t'as la loi pour toi.

  • Dans l’atelier de Jean-Marie, pendant le premier match de foot, après avoir caché le ballon.


Un automobiliste : Dites-moi, mes braves, vous êtes du pays ?
Jean-Marie : Ben quoi ? Qu'çà peut y foutre ?
Blaise : C'est des touristes, y doivent faire la Vendée.
Baptiste : Y n'ont qu'à la faire en chemin de fer. Avec le train tu prends un billet pour un endroit, t'arrives à c't'endroit et t'emmerdes personne.

  • En rencontrant des touristes égarés, sur la route pour aller à l’hospice.


Le conducteur de car : Eh bien, méfiez-vous. Parce que si j'vous revois, moi, j'vous écrase. Et puis, j'n'ai pas d'temps à perdre : il faut que j'aille jusqu'à Aizenay.
Baptiste : Si vous y allez aussi vite que j'vous emmerde, pour une fois, vous serez en avance sur l'horaire.

  • Sur la route pour l’hospice, après que le car s'est arrêté pour prendre Baptiste.


Jean-Marie : Dites donc : vous n'avez point le droit de r'fuser d'servir. Moi, j'ai fait dix kilomètres sans boire. D'abord, c'est une question d'humanité.
Le patron du bistrot : Foutez-moi le camp !
Jean-Marie : Bon, ben… J'vous préviens : j'vais porter plainte à la croix-rouge.

  • Devant le bistrot au carrefour, sur la route pour l’hospice.
  • Jean Gabin, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


Jean-Marie : Hoo, c'est point étonnant : c'est une Zodiak.
Le gendarme : C'est pas une bonne marque ?
Jean-Marie : Ben, c'est d'la pourriture. Ben, c'est comme vot'vélo. D'abord, y en qu'une de marque, c'est l'Hirondelle, le reste, c'est d'la merde en tube… Tiens, vot' clou-là, c'est d'l'aciérie. J'suis sûr qu'çà a été monté par des Polonais. C'est pas pour médire des étrangers parce qu'en n'a qui s'y connaissent : les Suisses , les Italiens, y sont pas bons pour la guerre. Mais, pour l'vélo, y s'y connaissent. Les Polonais, c'est d'bons soldats, mais, pour l'vélo : pffffffff…
Le gendarme : Vous m'avez l'air drôlement fort en histoire et en géo. Seulement, ce n'est pas avec la géographie que je m'en tirerais.

  • Jean-Marie essayant de réparer la chaine du vélo du gendarme.


Jean-Marie : On est perdus, on est perdus : on est égarés. Si seul'ment y faisait nuit.
Blaise : Ah ben, ça s'rait complet.
Jean-Marie : Hoooo, je me repérerais à l'étoile polaire.
Blaise : Baptiste, fout z'y un coup de pied. Moi, j'ai plus la force.
Jean-Marie : Puis, si l'étoile polaire elle suffit pas, je me repérerai à la mousse des arbres : ça indique l'nord.
Baptiste : L'nord, on s'en fout : Gouyette, c'est à l'ouest.

  • Essayant de retrouver le chemin de l’hospice.


Baptiste : Mais, j'croyais, d'après mon ami Malvoisin, qu'on avait droit au pinard.
La religieuse : Un litre par semaine.
Baptiste : Hou… Abus d'confiance, obscurantisme : vive la laïcité !

  • Pendant le dîner à l'hospice.
  • Pierre Fresnay, Les Vieux de la vieille (1960), écrit par Michel Audiard


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