Le Bleu est une couleur chaude

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Le bleu est une couleur chaude est une bande dessinée française de Jul' Maroh, publiée par Glénat en mars 2010. Elle raconte une histoire d'amour entre deux femmes en France au tournant des années 2000. L'album a été couronné par plusieurs prix, dont le Prix du Public Fnac-SNCF au Festival d'Angoulême 2011. Il a fait l'objet d'une libre adaptation au cinéma, La Vie d'Adèle, réalisé par Abdellatif Kechiche en 2013.

Citations[modifier]

Clémentine (dans son journal intime) : Les questions des ados sont banales aux yeux des autres, mais quand on se sent seule à pieds joints dedans, comment savoir sur lequel danser ?

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 13


Emma : Décidément, ton père a de drôles de manières d'extérioriser son chagrin.

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 28


Clémentine (dans son journal intime) : Mais la nuit... je ne peux plus empêcher certains rêves de s'emparer de moi... Je n'ai plus envie de les repousser...

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 32


Valentin : Il n'existe pas de frontière strictement dessinée et immuable entre amitié et désir amoureux.

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 39


Emma : Et aimes-tu le lait-fraise, Clémentine ?
Clémentine : Oui, très ! Merci de me l'avoir fait découvrir.
Emma : Hé bien... C'est la seule découverte que je pouvais t'offrir ce soir...
(Elles se regardent en silence.)

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 51


Emma : Il n'y a que l'amour pour sauver ce monde. Pourquoi j'aurais honte d'aimer ?

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 67


Valentin : Clem, ce qui est horrible c'est que des gens s'entretuent pour du pétrole et commettent des génocides... et non pas de vouloir donner de l'amour à une personne. Et ce qui est horrible, c'est qu'on t'apprenne que c'est mal de tomber amoureuse d'elle juste parce qu'elle est du même sexe que toi. Parce que tu es amoureuse d'elle, n'est-ce pas ?

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 85


Clémentine : Ça serait plus raisonnable de ne pas y aller, j'imagine. Ne plus la voir du tout... Toi, qu'est-ce que tu ferais ?
Valentin : Je suivrais mon cœur.
Clémentine (après un silence). Ah ben merci. Ça va bien foutre la merde, si je fais ça !

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 103


Clémentine (en jouant au baby-foot) : Mais c'est quoi ce cliché ? La lesbienne qui joue au baby-foot avec ses potes mecs... (Un temps.) Et puis merde, je m'amuse. Je suis bien.

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 119


Clémentine (dans son journal) : Pour Emma, sa sexualité est un lien vers les autres. Un lien politique et social. Pour moi, c'est la chose la plus intime qui soit.

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 131


Clémentine (dans une lettre à Emma) : Après notre mort, l'amour que nous avons éveillé continue d'accomplir son chemin.

  • Le Bleu est une couleur chaude, Jul' Maroh, éd. Glénat, 2011, p. 155


Citations au sujet de l'album[modifier]

Je ne perds pas de vue que j’ai eu – et que l’album a eu – beaucoup de chance. Une séparation a été nécessaire entre ce livre et moi, courant 2011, c’est pour cela que je parle de “distance”. C’est un projet qui représente 5 ans de ma vie, suivies par une bonne année de promo remplie à raz bord, clôturée par le Prix du Public au Festival d’Angoulême 2011. Je suis sortie de tout cela épuisée. Et puisque je débutais un nouveau livre, il était vital que je me détache du Bleu.


(...) l’histoire est segmentée en deux temps de narration: le présent qui est en couleur et le passé qui est en noir et blanc. Le passé de l’histoire nous est transmis par le journal intime de Clémentine, soit par la retranscription directe de ses propres souvenirs. Or, lorsque vous et moi nous souvenons d’un évènement qui nous est arrivé, notre mémoire fait automatiquement une sélection. Des choses fortes peuvent nous rester, comme un type de lumière ce jour-là, une odeur, etc. Ici dans le récit de Clémentine, le bleu a ce rôle narratif: rapporter des éléments forts de son passé. Mais il est là également comme la couleur de l’être aimé: Emma, qui a les cheveux bleus.
  • Au sujet du lynchage médiatique de la traduction persane du Bleu est une couleur chaude. Sa traductrice, la poétesse Sepideh Jodeyri, a subi des menaces et a dû s'exiler.


En Iran, l'homosexualité est passible de la peine de mort. La version persane du “Bleu” a donc été publiée par un éditeur parisien. Tout aurait pu s'arrêter là. Mais c'était sans compter sur les médias conservateurs religieux qui se sont littéralement déchaînés quand un éditeur de Téhéran a publié le dernier recueil de poésies de Sepideh et tenté d'en faire la promotion. (...) En Iran comme ailleurs, de nombreux homosexuels sont profondément choqués de ce lynchage médiatique, atteints dans leur chair, mais aussi tous ceux qui perçoivent la gravité de ces évènements. Voilà pourquoi un souffle de solidarité serait le bienvenu.
  • « L'homosexualité est une couleur chaude et mortelle en Iran », Jul' Maroh, propos cités par Nicolas Gary, Actualitté, 18 février 2015 (lire en ligne)


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