Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement est un homme politique français, né le 9 mars 1939 à Belfort.
Sur la discipline gouvernementale
[modifier]- Les circonstances exactes dans lesquelles Jean-Pierre Chevènement a prononcé ces deux phrases, très célèbres, restent à préciser.
Le journaliste Christophe Barbier indiquait, le 3 août 2000, dans les colonnes de l'hebdomadaire L'Express, que Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Industrie dans le gouvernement de Pierre Mauroy, aurait tenu ce propos en réplique à François Mitterrand, alors président de la République, qui avait dénoncé en conseil des ministres, en février 1983, la « bureaucratie tatillonne » qui aurait été celle du ministère de l'Industrie sous la conduite de Jean-Pierre Chevènement. Le ministre démissionnera le 22 mars 1983, mais la date à laquelle il lance sa « petite phrase » est incertaine.D'autres publications, parmi lesquelles le mensuel La Décroissance, rapportent ces propos dans une légère variante : « Un ministre, ça ferme sa gueule, si ça veut l'ouvrir, ça démissionne. »
- « Comment rester fidèle à ses idées », non signé, La Décroissance (ISSN 1767-0187), nº 63, Octobre 2009, p. 14
Sur l'immigration clandestine
[modifier]- Jean-Pierre Chevènement, 20 juillet 2000, Séminaire international sur « La lutte contre les filières d'immigration clandestine », à Paris, dans Déclaration de M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, sur la lutte contre les filières d'immigration clandestine..
Sur l'intégration
[modifier]Notre problème, ce sont les ratés de l'intégration. Mais comment peut-on intégrer les jeunes nés de l'immigration à un pays qui se débine en permanence et qui n'enseigne plus sa propre histoire ? Est-ce que les jeunes français ont une vision positive de leur pays ? Qu'est devenu le récit national ? Comment a-t-on pu tolérer que celui forgé au XIXè siècle par Michelet se soit complètement effacé ? Quel est le récit national de la France au XXe siècle ? Il serait temps de s'y mettre.
- Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016 (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 165, 166
Sur les relations entre la justice et les médias
[modifier](...) l’étroit concubinage de la justice et des médias a entraîné la désuétude du secret de l’instruction et de la présomption d’innocence, le tribunal devenant bien souvent pilori.
- La publication de cet article, qui se livrait à une analyse critique de l’essai Les Infortunes de la République, de Jean-Marie Colombani, intervenait moins d’un mois après la démission de Jean-Pierre Chevènement de ses fonctions de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Jospin, en raison de son désaccord avec la politique du gouvernement sur l’évolution du statut de la Corse. La citation suit une phrase où l’ancien ministre indique que Jean-Marie Colombani, à l’époque directeur du quotidien Le Monde, « vante[rait] la judiciarisation de l’espace public et le règne de l’opinion comme le sommet inégalé de la régulation des sociétés démocratiques, en passant par pertes et profits les ravages qu´exerce le préjugé ».
Jean-Pierre Chevènement revient sur ces propos, indiquant « Je ne changerais pas un mot aujourd’hui. », dans un entretien accordé à l’hebdomadaire L'Express n° 3427, daté du 8 mars 2017 (p. 43, « Je suis inquiet pour l’avenir de notre démocratie »), dans le cadre d'un dossier titré « La droite peut-elle encore gagner ? », pour lequel le magazine a sollicité les commentaires de plusieurs figures intellectuelles sur les dégâts causés par l’affaire Fillon et le feuilleton médiatico-judiciaire qu’elle occasionne.
- « La Corse au miroir de la France », Jan-Pierre Chevènement, Le Monde, nº n. c., 23 septembre 2000, p. n. c. (lire en ligne)