Jean-Henri Fabre
Apparence
Jean-Henri Casimir Fabre, né le 21 décembre 1823 à Saint-Léons (Aveyron), mort le 11 octobre 1915 à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), est un homme de sciences, un humaniste, un naturaliste, un entomologiste éminent, mais aussi un écrivain passionné par la nature et un poète français de langue occitane (et à ce titre félibre) et française. Il a été lauréat de l'Académie française et de nombreux prix.
Citations
[modifier]Les Ravageurs (1870)
[modifier]Le puceron est ami de l’immobilité. Faire le tour d’un rameau gros comme le petit doigt est un long voyage dont bien peu s’aventurent à courir les périls ; quelques pas en avant pour faire place en arrière à leurs cinquante fils à mesure qu’ils sont pondus, c’est tout ce qu’ils osent entreprendre.
- Les Ravageurs, Jean-Henri Fabre, éd. Delagrave, 1912, chap. 49. Les Psylles, p. 273 (texte intégral sur Wikisource)
Souvenirs entomologiques (1879-1909)
[modifier]On ne saurait mieux comparer le Ventoux qu’à un tas de pierres concassées pour l’entretien des routes. Dressez brusquement le tas à deux kilomètres de hauteur, donnez-lui une base proportionnée, jetez sur le blanc de sa roche calcaire la tache noire des forêts, et vous aurez une idée nette de l’ensemble de la montagne.
- Au sujet du mont Ventoux, dont Fabre a fait l'ascension plus d'une vingtaine de fois pour ses observations.
- Souvenirs entomologiques, Jean-Henri Fabre, éd. Delagrave, 1916, t. 1, chap. 13. Une ascension au mont Ventoux, p. 182 (texte intégral sur Wikisource)
Pour étudier avec quelque fruit les facultés psychiques de la bête, il ne suffit pas de savoir profiter des circonstances qu’un heureux hasard présente à l’observation ; il faut savoir en faire naître d’autres, les varier autant que possible, et les soumettre à un contrôle mutuel ; il faut enfin expérimenter pour donner à la science une base solide de faits. Ainsi s’évanouiront un jour, en face de documents précis, les clichés fantaisistes dont nos livres sont encombrés : Scarabée conviant des collègues à lui prêter main-forte pour retirer sa pilule du fond d’une ornière, Sphex dépeçant sa mouche pour la transporter malgré l’obstacle du vent, et tant d’autres dont abuse qui veut trouver dans l’animal ce qui n’y est réellement pas. Ainsi encore se prépareront les matériaux qui, mis en œuvre tôt ou tard par une main savante, rejetteront dans l’oubli des théories prématurées, assises sur le vide.
- Sur la nécessité des expérimentations pour connaître les insectes.
- Souvenirs entomologiques, Jean-Henri Fabre, éd. Delagrave, 1916, t. 1, chap. 21. Expériences, p. 293-294 (texte intégral sur Wikisource)
Au sujet de Jean-Henri Fabre
[modifier]M. Fabre, cet observateur inimitable, a vu fréquemment certains insectes hyménoptères mâles se battre pour la possession d’une femelle qui semble rester spectatrice indifférente du combat et qui, ensuite, part avec le vainqueur.
- (en) L'Origine des espèces (1859 (1e éd.), 1872 (6e édition)), Charles Darwin (trad. Edmond Barbier), éd. Librairie C. Reinwald, Schleicher Frères éditeurs, 1906, chap. 4. La survie du plus apte, p. 95 (texte intégral sur Wikisource)