Haruki Murakami

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Haruki Murakami (2009).

Haruki Murakami, né à Kyoto le , est un écrivain japonais. Auteur de romans à succès, mais aussi de nouvelles et d'essais, Murakami a reçu une douzaine de prix et autres distinctions. Traduit en cinquante langues, il est un des auteurs japonais contemporains les plus lus au monde.

Kafka sur le rivage, 2003[modifier]

Dans toutes les classes [à l'école], on trouve au moins un enfant de ce genre. Ceux-là, on peut les laisser faire, ils évoluent à grands pas par eux-mêmes, entrent plus tard dans de bonnes écoles ; à l'âge adulte, ils ont de bonnes situations, sont bien intégrés à la société : ils sont programmés dès la naissance pour devenir compétents.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 136


Tout est question d'imagination. La responsabilité commence avec le pouvoir d'imagination. […] La responsabilité commence dans les rêves.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 178


[Oshima] D'après mon expérience, quand on cherche désespérément quelque chose, on ne le trouve pas. Et quand on s'efforce d'éviter quelque chose, on peut être sûr que ça va venir vers nous tout naturellement. bien sûr, ce n'est qu'une théorie. […] Peut-être que ce que tu cherches ne viendra pas sous la forme à laquelle tu t'attends. [Kafka] On dirait une espèce de prédiction.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 209


C'est ce que dit Aristophane. Nous vivons des vies bancales, dont nous passons la majeure partie à rechercher notre moitié manquante
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 213


Comme le dit Tolstoï, le bonheur est une allégorie, le malheur est une histoire.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 215


Ce que je ne supporte pas, ce sont les gens creux. Ceux-là me font perdre tout contrôle. Je finis par dire des choses que je ne devrais pas dire. […] Des esprits étroits, sans aucune imagination sont très intolérants. Des thèses déconnectées de la réalité, les termes vidés de leur sens, les idéaux usurpés, les systèmes rigides. Voilà ce qui me fait vraiment peur. Je crains toutes ces choses et de les exècre du fond du cœur. Qu'est ce qui est juste ? […] Quand on a le courage de reconnaître ses erreurs, on peut les réparer. Or l'étroitesse d'esprit et l'intolérance sont des parasites qui changent d'hôte et de forme, et continuent éternellement à prospérer. Je sais que c'est une cause perdue, mais je refuse que ce genre de choses entre ici
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 247, 248


[…] par le simple fait de vivre, on établit un lien avec les choses qui nous entourent, quelles qu'elles soient. Et le sens émerge spontanément de tout ça. Le plus important, c'est de savoir si ça passe spontanément ou pas. Ce n'est pas une question d'intelligence, il suffit juste de regarder les choses avec ses propres yeux.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 258


[…] l'ironie donne de la profondeur aux humains, et de la grandeur. Elle leur offre le salut, un salut de niveau supérieur, et une sorte d'espérance universelle. […] dans la vie tout est métaphorique. Personne ne tue réellement son père, personne ne couche réellement avec sa mère […] Nous intégrons l'ironie de la vie grâce à un instrument appelé métaphore. Et c'est comme cela que nous grandissons, que nous devenons plus profonds.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 272


[…] une supposition. […] une hypothèse. […] si aucune antithèse ne vient réfuter une hypothèse, aucun progrès scientifique n'est possible. […] Une antithèse, c'est un champ de bataille dans le cerveau.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 278


À vrai dire, toute perception est déjà mémoire. Nous ne percevons pratiquement que le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir.
  • La jeune étudiante en philosophie, citant Matière et mémoire d'Henri Bergson.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 371


L'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui s'offre à lui extérieurement.
  • La jeune étudiante en philosophie, citant Hegel au sujet de la conscience de soi.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 373


C'est très important de franchir le pas, de passer de la raison qui observe à la raison qui agit.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 374


[…] les dieux existent seulement dans la conscience humaine. Et c'est un concept qui n'a pas arrêté de changer selon les circonstances […]
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 389


Les circonstances exigent la participation d'un certain objet. […], c'est que la nécessité est un concept indépendant. La nécessité a une structure différente de la logique, de la morale ou de la signification. Sa fonction repose entièrement sur le rôle. Ce qui n'est pas indispensable n'a pas besoin d'exister. C'est cela la dramaturgie. La logique, la morale ou la signification, quant à elles, n'ont pas d'existence en tant que telles, mais naissent d'interrelations.
  • Le colonel Sanders évoquant métaphoriquement la dramaturgie de la vie selon Tchekhov.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 391


[…], la plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu'ils réclament, ils seraient bien embêtés. […] En fait, les gens aiment leurs entraves. Moi aussi j'aime mes entraves. Jusqu'à un certain point, naturellement. […] la civilisation naît quand les gens commencent à construire des barrières. […] Finalement, dans ce monde, ce sont ceux qui dressent les plus hautes barrières qui survivent le plus sûrement, et si tu nies ce principe, tu seras refoulé vers la brousse. […] Il faut être fort pour survivre. […], je recherche une force capable d'absorber les pressions venues de l'extérieur et qui me permette de les supporter.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 429 à 431


Les souvenirs, c'est quelque chose qui vous réchauffe de l'intérieur. et qui vous déchire violemment le cœur en même temps.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 533


Nous vivions dans une bulle à l'intérieur de laquelle tout était parfait et absolu. Mais naturellement cela ne pouvait durer éternellement.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 536


Tu n'as pas à retrancher quelque chose de toi pour le jeter. Au lieu de jeter, il faut l'accueillir, l'absorber en soi.
  • Kafka sur le rivage, Haruki Murakami (trad. Corinne Atlan), éd. Belfond, coll. « 10/18 », 2006  (ISBN 978-2-264-05616-0), p. 596


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