Hamlet

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Hamlet et Horatio au cimetière, tableau d'Eugène Delacroix, 1839.

La Tragique histoire d'Hamlet, prince de Danemark (en anglais, The Tragedy of Hamlet, Prince of Denmark), plus couramment désigné sous le titre abrégé Hamlet, est la plus longue et l'une des plus célèbres pièces de William Shakespeare. La date exacte de sa composition n'est pas connue avec précision ; la première représentation se situe sûrement entre 1598 et 1601. Le texte fut publié en 1603.

Citations[modifier]

Acte I[modifier]

Hamlet : Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel, Horatio, qu’il n’en est rêvé dans votre philosophie.

  • (en)

    There are more things in heaven and earth, Horatio,
    Than are dreamt of in your philosophy.

  • Œuvres complètes, tome I, William Shakespeare (trad. François-Victor Hugo), éd. Pagnerre, 1866, acte I, scène 5, p. 240


Horatio : Une poussière suffit à troubler l'œil de l'esprit.
  • (en) A mote it is to trouble the mind's eye.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 1, p. 684


La Reine : Ne cherche pas toujours, les paupières baissées,
Ton noble père dans la poussière.
Tu sais que c'est commun : toute vie doit mourir,
Passer de la nature à l'éternité.
  • (en) Do not for ever with thy vailed lids
    Seek for thy noble father in the dust.
    Thou know'st 'tis common, all that lives must die,
    Passing through nature to eternity.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 2, p. 694


Hamlet : Économie, économie, Horatio. Les viandes rôties des funérailles
Ont été servies froides au repas du mariage.
  • (en) Thrift, thrift, Horatio. The funeral bak'd meats
    Did coldly furnish forth the marriage tables.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 2, p. 702


Laërte : La plus timide vierge est encore prodigue
Si elle dévoile seulement sa beauté à la lune.
  • (en) The chariest maid is prodigal enough
    If she unmask her beauty to the moon.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 3, p. 712


Marcellus : Quelque chose est pourri dans l'État de Danemark.
  • (en) Something is rotten in the state of Denmark.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 4, p. 728


Hamlet : Le temps est disloqué. Ô destin maudit,
Pourquoi suis-je né pour le remettre en place !
  • (en) The time is out of joint. O cursed spite
    That ever I was born to set it right !.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte I, scène 5, p. 744


Acte II[modifier]

Hamlet : … rien n'est en soi bon ou mauvais, la pensée le rend tel.
  • (en) … there is nothing either good or bad but thinking makes it so.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte II, scène 1, p. 776


Guildenstern : Les rêves, en vérité, sont ambition ; car la substance même de l'ambition n'est que l'ombre d'un rêve.

Hamlet : Un rêve n'est qu'une ombre.

Rosencrantz : Certes, et je tiens que l'ambition est d'une essence si subtile et si légère qu'elle n'est que l'ombre d'une ombre.
  • (en) Guildenstern : Which dreams indeed are ambition ; for the very substance of the ambitious is merely the shadow of a dream.
    Hamlet : A dream itself is but a shadow.
    Rosencrantz : Truly, and I hold ambition of so airy and light a quality that it is but a shadow's shadow.
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte II, scène 2, p. 776


Acte III[modifier]

Le Roi : La joue de la catin, embellie par l'art du plâtre,
N'est pas plus laide sous le maquillage qui la flatte
Que ne l'est mon forfait sous le badigeon de mes mots.
Ô lourd fardeau !
  • (en) The harlot's cheek, beautied with plast'ring art,
    Is no more ugly to the thing that helps it
    Than is my deed to my most painted word.
    O heavy burthen !
  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte III, scène 1, p. 806


Hamlet : Être, ou ne pas être, c'est là la question:
Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
Ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte?

  • (en)

    To be, or not to be: that is the question:
    Whether 'tis nobler in the mind to suffer
    The slings and arrows of outrageous fortune,
    Or to take arms against a sea of troubles,
    And by opposing end them?

  • Tragédies, Œuvres complètes I (1603), William Shakespeare (trad. Jean-Michel Déprats), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2002  (ISBN 978-2-07-011362-0), acte III, scène 1, p. 806


Acte IV[modifier]

Le Roi : Quand les chagrins arrivent, ils ne viennent pas un à un comme des éclaireurs, mais par bataillons.
  • (en) When sorrows come, they come not single spies but in battalions
  • Œuvres complètes de W. Shakespeare (1603), William Shakespeare (trad. François Guizot), éd. Didier, 1864, t. I, acte IV, scène 5, p. 239 (texte intégral sur Wikisource)


Acte V[modifier]

Hamlet : J'aimais Ophélia. Quarante mille frères — ne pourraient pas, avec tous leurs amours réunis, — parfaire la somme du mien.
  • « Le Second Hamlet », William Shakespeare (trad. François-Victor Hugo), dans Œuvres complètes de W. Shakespeare (1603), William Shakespeare (trad. François-Victor Hugo), éd. Pagnerre, 1865, t. I, acte V, scène 19, p. 351 (texte intégral sur Wikisource)


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