Françoise Balibar

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Françoise Balibar, née en 1941, est une historienne des sciences et physicienne française

Citations[modifier]

Galilée, Newton lus par Einstein[modifier]

En 1632, paraît à Florence le Dialogue concernant les deux plus grands Systèmes du Monde écrit par Galilée, livre qui passe pour marquer la naissance de la physique moderne. Peu de livres ont en effet eu un tel retentissement. C’est à partir de lui (entre autres) que Newton a élaboré ses Principes mathématiques de la philosophie naturelle où se trouvent énoncées les « lois » qui portent son nom et sur lesquelles devait se fonder la théorie physique. C’est encore à Galilée que, deux cent cinquante ans plus tard, Einstein se réfère pour énoncer le « principe de relativité » qui devait l’amener à bouleverser les idées reçues d’espace et de temps.
  • Galilée, Newton lus par Einstein : espace et relativité, Françoise Balibar, éd. PUF, 1984  (ISBN 978-2-13-056021-0), chap. 1. Galilée. Un dialogue de sourds, p. 9


Ce texte célèbre passe pour l’acte de naissance de la physique en tant que science, en rupture avec la physique d’Aristote, considérée comme préscientifique. Pourtant, à première vue, il semble bien innocent.
  • Galilée, Newton lus par Einstein : espace et relativité, Françoise Balibar, éd. PUF, 1984  (ISBN 978-2-13-056021-0), chap. 1. Galilée. Un dialogue de sourds, p. 12


Ce que Galilée introduit par ce rispetto alla nave medisima [respectivement au navire lui-même], c’est en fin de compte l’idée, a priori surprenante, que le mouvement est affaire de point de vue. […] Le mouvement, ou plus précisément un mouvement bien particulier, n’existe que du point de vue de celui qui en est privé.
  • Galilée, Newton lus par Einstein : espace et relativité, Françoise Balibar, éd. PUF, 1984  (ISBN 978-2-13-056021-0), chap. 1. Galilée. Un dialogue de sourds, p. 18


« Newton, excuse-moi ! La voie que tu as ouverte était la seule qu’un homme doué d’une intelligence brillante et d’un esprit créateur pouvait trouver à l’époque. Les concepts que tu as élaborés guident encore aujourd’hui nos raisonnements en physique, même si nous savons qu’il nous faut désormais les remplacer par d’autres concepts qui, plus éloignés de l’expérience directe, nous permettront seuls de parvenir à une compréhension plus profonde des relations entre les choses. »
  • Galilée, Newton lus par Einstein : espace et relativité, Françoise Balibar, éd. PUF, 1984  (ISBN 978-2-13-056021-0), chap. 3. Einstein : Newton, verzeih' mir (Newton, excuse-moi !), p. 103


Marie Curie : Femme savante ou Sainte Vierge de la science ?[modifier]

Sur les photographies les plus communément reproduites, Marie Curie apparaît vêtue d’une simple robe noire, les cheveux rassemblés en un strict chignon, les traits tirés, le visage émacié. Du coup on oubli qu’elle fut une femme de chair et de sang. Asexuée, insensible et impassible, Marie Curie n’est plus elle-même; elle est l’allégorie de la science, l’incarnation de l’idée que l’on s’en fait : dure, austère, rigoureuse, exigeante. « Ô mathématiques sévères… » s’exclamait déjà Lautréamont au XIXe siècle. Même son regard, ce regard étonnamment perçant qu’elle a gardé toute sa vie […], droit, aiguisé comme une lame de couteau, apparaît comme une métaphore de ces sciences que l’on dit « dures ».
  • Marie Curie : Femme savante ou Sainte Vierge de la science ?, Françoise Balibar, éd. Gallimard, 2006  (ISBN 2-07-053359-X), chap. 4. Le Mythe, p. 86


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Citations rapportées[modifier]

Citations sur[modifier]

Voir aussi[modifier]

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