Dalila Kerchouche

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Cette page est une ébauche. N'hésitez pas à la modifier en ajoutant des citations admissibles !

Dalila Kerchouche, née en 1973, est une journaliste et écrivaine française.

Citations[modifier]

Mon père, ce harki, 2003[modifier]

Depuis mon adolescence, j’occulte cette histoire, gênée par le passé trouble de mes parents. « Fille de harkis… » Le dire, le taire, je ne sais plus quelle attitude adopter. Honte, révolte, injustice, colère, larmes, désir de crier, de cogner… Je suis une fille de harkis, j’en pleure et j’enrage parce que je n’ai pas choisi de l’être. Je traîne une rancœur contre mon père, contre mon pays d’origine, contre celui dans lequel je vis… et contre moi-même, d’éprouver tout cela. C’est ma fêlure intime, mon chagrin secret. Un jour humiliée, un autre révoltée, sûrement paumée, je me suis tue trop longtemps.
  • Mon père, ce harki (2003), Dalila Kerchouche, éd. Seuil, coll. « Points », 2004  (ISBN 978-2-02-068539-9), p. 14


Les harkis n’ont jamais été traités comme des hommes. Mais comme des indigènes par les colons, des traîtres par les Algériens, des soldats fidèles dévoués corps et âme à leur patrie par la France, des marginaux par les sociologues, des dépressifs chroniques par les psychiatres... Jamais personne, au fond, n’a vu en eux des jeunes gens, des pères et des mères, avec leurs émotions, leurs peurs, leurs angoisses, leurs espoirs, leurs déceptions, leur résignation, leurs déchirements, leurs illusions et leur fatalisme...
  • Mon père, ce harki (2003), Dalila Kerchouche, éd. Seuil, coll. « Points », 2004  (ISBN 978-2-02-068539-9), p. 17


Citations rapportées[modifier]

Citations sur[modifier]

Voir aussi[modifier]

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :