Carlos Ruiz Zafón

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Carlos Ruiz Zafón en 2008

Carlos Ruiz Zafón, né le 25 septembre 1964 à Barcelone et mort le 19 juin 2020 à Los Angeles, est un auteur espagnol. Il habite depuis 1993 à Los Angeles où il écrit des scénarios de films.

L'Ombre du vent, 2004[modifier]

[…] rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s'ouvre vraiment un chemin jusqu'à son cœur.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 14


— Je veux te montrer quelque chose.
— Maintenant, à cinq heures du matin ?
— Il y a des choses que l'on ne peut voir que dans le noir […]

  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 10


Clara — Ne fait jamais confiance à personne, Daniel, et surtout pas à ceux que tu admires. Ce sont eux qui te porteront les coups les plus terribles.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1945-1949 - Jour de cendre, chap. 3, p. 32


La ferveur infantile est une maîtresse infidèle et capricieuse […]
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1945-1949 - Jour de cendre, chap. 5, p. 48


Le jour […] où vous déciderez d'apprendre comment on cambriole une banque ou, ce qui revient au même, comment on en fonde une […]
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 75


Armée, Mariage, Église et Banque : les quatre cavaliers de l'Apocalypse.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 110


Ce monde ne mourra pas d'une bombe atomique, comme le disent les journaux, il mourra de rire, de banalité, en transformant tout en farce et, de plus, en mauvaise farce.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 121


Fermín — En plus, avec son allure de boxeur, il aura beaucoup de difficulté dans les cercles académiques, parce que, sur cette terre, le préjugé domine tout.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1953 - Trompeuse apparence, chap. 2, p. 128


Fermín — Le service militaire ne sert qu'à découvrir le pourcentage de lèche-bottes qui sévissent ici-bas […]
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1953 - Trompeuse apparence, chap. 3, p. 130


Les gens caquettent à qui mieux mieux. L'homme ne descend pas du singe, il descend de la poule.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 141


Ah ! l'armée, fléau et refuge tribal du corporatisme simiesque.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 148


Fermín — Les gens caquettent à qui mieux mieux. L'homme de descend pas du singe, il descend de la poule.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 3, p. 166


M. Frederico vivait avec une mère octogénaire et sourde comme un pot, connue dans le quartier sous le nom de La Pepita et célèbre pour ses flatuosités qui faisaient chuter de son balcon les moineaux étourdis par leur force cyclonique.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 5, p. 204


Daniel — Un bon père ?
Fermín — Oui, comme le vôtre. Un homme possédant une tête, un cœur et une âme. Un homme capable d'écouter, de guider et de respecter un enfant, et non de l'étouffer sous ses propres défauts.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 9, p. 245


Le destin attend toujours au coin de la rue. Comme un voyou, une pute ou un vendeur de loterie : ses trois incarnations favorites. Mais il ne démarche pas à domicile, il faut aller à sa rencontre.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 250


Le moyen le plus efficace de rendre les pauvres inoffensifs est de leur apprendre à vouloir imiter les riches.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 12, p. 262


Des années d'enseignement lui avait donné le ton ferme et didactique de celui qui est habitué à être entendu mais se demande s'il est écouté.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 12, p. 266


Elle s'éloigna dans l'obscurité, portant toujours son seau et traînant son ombre comme un voile nuptial.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 17, p. 333


J'observai le groupe de déchets humains qui gisait là et leur souris. Leur simple vue me suggéra que l'on pourrait s'en servir pour faire la propagande du vide moral de l'univers et de la brutalité mécanique avec laquelle celui-ci détruisait les pièces devenues inutiles.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 17, p. 334


L'attente est la rouille de l'âme.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 346


Faire confiance aux femmes est une chose, et faire confiance à ce qu'elles disent en est une autre.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 347


Mme Aldaya n'était qu'un élément du décor, un personnage secondaire qui entrait et sortait selon les indications de la mise en scène. Avant d'aller se coucher, elle allait souhaiter bonne nuit à sa fille et lui assurait qu'elle l'aimait plus que tout au monde, qu'elle était ce qu'il y avait de plus important dans l'univers. Jacinta ne dit jamais à Pénélope qu'elle l'aimait. La gouvernante savait qu'aimer vraiment c'est aimer en silence, avec des actes et non des mots.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie 1954 - Villes d'ombres, chap. 18, p. 350


— De quoi souffre-t-il ?
— Je pourrais vous dire que c'est du cœur, mais il meurt de solitude. Les souvenirs sont pires que les balles.

  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 461


[…] nous restons vivants tant que quelqu'un se souvient de nous.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, p. 481


Miquel Moliner — La difficulté n'est pas de gagner de l'argent, se lamentait-il. La difficulté est de le gagner en faisant quelque chose qui en vaille la peine.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie Nuria Montfort : mémoire de revenants, chap. 2, p. 491


Francisco Javier Fumero était entré dans la Brigade Criminelle, où il y avait toujours un emploi pour un personnel qualifié, capable d'affronter les affaires les plus difficiles et les plus ingrates, où la discrétion était de rigueur pour que des gens respectables puissent continuer de vivre avec leurs illusions.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie Nuria Montfort : mémoire de revenants, chap. 5, p. 513


Ce que le fleuriste avait interprété comme de la mauvaise humeur n'était que la fermeté d'esprit de ceux qui, mieux vaut tard que jamais, ont trouvé un but dans leur vie et le poursuivent avec la férocité que donne le temps gaspillé.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie Nuria Montfort : mémoire de revenants, chap. 8, p. 536


Deux hommes chargèrent les corps et suggérèrent au gérant du café de tout oublier sous peine de connaître de graves problèmes. N'oublie jamais la faculté d'oublier qu'élèvent les guerres, Daniel.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie Nuria Montfort : mémoire de revenants, chap. 9, p. 540


Je dus prendre sur moi pour ne pas courir dans la rue, pour garder le pas anonyme et gris des gens sans secrets.
  • L'Ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Grasset, 2004, partie Nuria Montfort : mémoire de revenants, chap. 9, p. 542


Le Jeu de l'ange, 2008[modifier]

Je laissai s'instaurer une longue pause, en manière d'applaudissements silencieux.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 2, p. 29


Un soir j'étais assis dans le café de l'Opéra en compagnie d'une professeur de musique prénommée Alicia, que je soupçonnais de m'avoir choisi pour oublier un être inoubliable.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 10, p. 74


Ne sous-estime jamais la vanité d'un écrivain, et particulièrement celle d'un écrivain médiocre.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 11, p. 85


Il est vrai qu'aux stades les plus avancés du crétinisme l'absence d'idées est compensée par l'excès d'idéologies.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 13, p. 88


Isaac - Vous avez mauvaise mine, décréta-il.
David - Une indigestion, répliquai-je.
- De quoi?
-De réalité.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2090, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 19, p. 132


Tout argent est sale. S'il était propre, personne n'en voudrait.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Premier acte - La Ville des maudits, chap. 24, p. 153


« Dis-moi de quoi tu te vantes et je te dirai ce qui te manque. »
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Deuxième acte - Lux aeterna, chap. 8, p. 210


La justice est une maladie rare dans un monde qui n'a pas besoin d'elle pour se porter comme un charme.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Deuxième acte - Lux aeterna, chap. 13, p. 243


Je feuilletai ces ébauches d'histoires pleines de révélations mystiques et de prophètes qui survivaient à de terribles épreuves et revenaient avec la vérité révélée, d'enfants messianiques abandonnés devant la porte d'humbles familles à l'âme pure, poursuivis par des puissances sans foi et maléfiques, de paradis promis dans d'autres dimensions à ceux qui acceptaient sportivement leur destin et les règles du jeu, et de divinités oisives et anthropomorphes n'ayant rien de mieux à faire que de maintenir une surveillance télépathique sur la conscience de millions de fragiles primates qui avaient appris à penser juste le temps de découvrir qu'ils étaient livrés à leur sort dans un coin perdu de l'univers et que la vanité ou le désespoir conduisait à croire les yeux fermés que le ciel et l'enfer se passionnaient pour leurs vulgaires et méprisables petits péchés.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2009, partie Deuxième acte - Lux aeterna, chap. 16, p. 256-257


La vieillesse est la vaseline de la crédulité. Quand la mort frappe à sa porte, le scepticisme saute par la fenêtre.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 260


Le problème réside dans le fait que l'homme est un animal moral abandonné dans un monde amoral, condamné à une existence finie et sans autre signification que de perpétuer le cycle naturel de l'espèce. Il est impossible à un être humain de survivre dans un état prolongé de cette réalité.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 261


N'acceptez jamais de décorations qui ne soient pas imprimées au dos d'un chèque. Elles ne bénéficient qu'à ceux qui les décernent.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 263


C'est l'écriture qui appelle le sang, et non le contraire.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Pocket, 2010, p. 286


La théorie est la pratique des impuissants.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 293


Le nihilisme est une pose, pas une doctrine. Mettez la flamme d'une bougie sous les testicules d'un nihiliste et vous constaterez qu'il verra très vite la beauté de l'existence.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 308


Grandes — C'est vous le narrateur. Je vous demande seulement de me dire la vérité.
David — Je ne sais pas qu'elle est la vérité.
— La vérité est ce qui fait mal.
  • Le Jeu de l'ange, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2009, p. 480


Marina, 2011[modifier]

Je pense que nous devrions faire demi-tour et nous éloigner d’ici, murmura-t-il en reculant de plusieurs pas.

   — Ne fais pas ta poule mouillée.

   — Les gens n’apprécient pas les poules à leur juste valeur. Sans elles il n’y aurait pas d’œufs […]
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 24


Quand elle me fixa de nouveau, ce fut pour m’examiner des pieds à la tête, comme on évalue un vieux meuble sorti d’un débarras.
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 28


Le temps fait du corps ce que la bêtise fait de l'âme, dit-il en se désignant lui-même. Il le pourrit.
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 132


L'envie est un aveugle qui cherche à vous arracher les yeux.
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 137


La jeunesse est une maîtresse capricieuse. Nous sommes incapables de la comprendre et de l'apprécier jusqu'au jour où elle part avec un autre pour ne jamais revenir.
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 171


Marina continuait d'écrire dans le livre que je lui avais donné, mais elle ne m'en laissait pas lire une ligne.

   — Qu'est-ce que tu racontes ? demandai-je.    — C'est une question idiote

   — C'est le rôle des idiots de poser des questions idiotes. Et c'est celui des personnes intelligentes de leur répondre. Qu'est-ce que tu racontes ?
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 290


J'ai distingué au loin la silhouette de mon ancien collège, mais je n'ai pas eu la force de m'en approcher davantage. Quelque chose me disait que si je le faisais, ma jeunesse s'évaporerait définitivement. Le temps ne nous rend pas plus sages, seulement plus lâches.
  • Marina, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2011  (ISBN 978-2-221-11652-4), p. 301


Le Prisonnier du ciel, 2012[modifier]

C’est un fait scientifiquement prouvé que tout bébé de quelques mois sait déceler, avec un infaillible instinct, le moment exact du petit matin où ses parents ont réussi à trouver le sommeil pour se mettre à pleurer et leur éviter ainsi de dormir plus de trente minutes d’affilée.
  • Le Prisonnier du ciel, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2012  (ISBN 978-2-221-13102-2), p. 53


Je ne suis d’aucun bord, répliqua Fermín. Pour moi, les drapeaux sont des chiffons de couleur qui sentent le renfermé, et il me suffit de voir quelqu’un se draper dedans et se remplir la bouche d’hymnes pour que ça me donne la colique. J’ai toujours pensé que pour s’attacher si fort à un troupeau, il faut avoir quelque chose du mouton.
  • Le Prisonnier du ciel, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2012  (ISBN 978-2-221-13102-2), p. 196


— Et vous croyez, jeune homme, que je pourrai respirer là-dedans ?
— Mon chou, vous vous mariez au sein de notre sainte mère l’Église avec un mâle ibérique. Pas question de respirer, je vous assure. Une robe de mariée est comme un scaphandre : ce n’est pas le meilleur endroit pour respirer, l’agrément vient quand on la quitte.
  • Le Prisonnier du ciel, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2012  (ISBN 978-2-221-13102-2), p. 294


Les hommes sont comme les marrons qu’on nous vend dans la rue : quand on les achète, ils sont tout brûlants et ils sentent bon, puis dès qu’on les sort de leur écorce ils refroidissent tout de suite et on s’aperçoit qu’ils sont presque tous gâtés à l’intérieur.
  • Le Prisonnier du ciel, Carlos Ruiz Zafón (trad. François Maspero), éd. Robert Laffont, 2012  (ISBN 978-2-221-13102-2), p. 296


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